Pour certains des plus gros éditeurs de jeux vidéo de la planète, l'approbation du Régulateur des jeux en Chine est attendue comme le messie. Et pour cause : la sentence valide ou invalide l'importation du titre sur tout le territoire chinois. Et en ce mois de février 2021, l'administration chinoise a approuvé pas moins de 33 nouveaux jeux (25 sur mobile, 4 sur PC et 4 sur consoles). Une très belle moisson si l'on en croit ZhugeEX, l'un des plus célèbres analystes du marché du jeu vidéo en Asie.
Le premier jeu mobile Pokemon autorisé en Chine
Les conditions que doivent réunir les jeux pour être approuvés en Chine sont nombreuses. Des mesures de régulations ont en effet été appliquées en avril 2019 dans le pays : pas de sang dans le jeu, informations précises sur les systèmes de loot boxes, conformité à un dispositif anti-addiction pour les plus jeunes mis en place en 2007...
Les jeux mobile sont tout particulièrement dans le collimateur des autorités chinoises, notamment en raison de leur potentiel addictif pour certains publics. Tous les titres ne sont bien évidemment pas en mesure de s'adapter à cette batterie de réglementations, et certains sont purement et simplement invalidés ou ne souhaitent pas s'exporter en Chine. Et on ne parle pas ici que des petites licences !
Avec cette vague d'approbations, la Chine va en effet autoriser sur son territoire un tout premier jeu mobile estampillé Pokemon : Pokemon Quest.
Une grande première, puisque même un titre aussi culte que Pokémon GO n'était pas parvenu à obtenir sa validation.
NetEase et Tencent sont aux anges
Les validations de Diablo Immortal et de Wild Rift sont du pain béni respectivement pour NetEase et Tencent. Les deux groupes vont pouvoir lancer des serveurs chinois sur ces deux titres majeurs presque simultanément à leurs lancements globaux.
Pourtant même s'ils ont des sièges sociaux basés en chine, ces géants ne bénéficient pas de traitements de faveur à première vue. En 2017, Tencent avait par exemple été contraint d'intégrer à son jeu phare de l'époque, Honor of Kings (l'équivalent chinois de Arena of Valor), un système interne d'anti-addiction à destination des joueurs mineurs. Les comptes des jeunes joueurs et joueuses ont même été associés à des bases de données du ministère pour attester de la véracité des identifiants.
Tous ces jeux validés n'auront sans doute pas exactement les mêmes visages que nos versions occidentales, mais pour les éditeurs il s'agit indéniablement d'une grande nouvelle, qui va changer la donne pour ce qui est des playerbases et du chiffre d'affaire.