Revoir un jeu Bleach en 2025, c'est probablement quelque chose auquel on n'aurait pas pensé il y a encore quelques années. Après tout, le dernier en date en dehors des free to play, c'était Bleach : Soul Resurreccion dont le lancement a eu lieu en 2011. Et pourtant, c'est bien ce qu'il s'est passé avec l'arrivée de Rebirth of Souls en mars. Le nouveau jeu premium basé sur cette mythique franchise, qui a marqué les amateurs de manga entre 2003 et 2012, nous offre donc une nouvelle occasion de redécouvrir l'histoire qui nous a captivés plus jeunes. Cependant, est-ce que la saveur sera-t-elle la même qu'à l'époque ? Nous avons pu y jouer une vingtaine d'heures et en voici notre verdict.
- Genre(s) : Jeu de combat
- Date de sortie : 21 mars 2025
- Plateformes : Xbox Series, PlayStation 4, PlayStation 5 et PC
- Développeur : Gemdrops Inc.
- Éditeur : Bandai Namco
- Prix : 69,99 € disponible sur le Microsoft Store, le PlayStation Store et Steam mais également disponible dans le commerce.
- Testé sur : PC
La fameuse histoire du Shinigami suppléant qui dure
Beaucoup d'entre vous connaissent probablement déjà l'histoire de Bleach. Toutefois, il est bon de se rafraichir la mémoire de temps en temps et c'est ce qu'arrive à faire ce titre au travers de son mode histoire, d'une durée comprise entre 10 et 15 heures, qui se compose de plusieurs chapitres allant de l'arc Shinigami suppléant, dans lequel Ichigo obtient ses pouvoirs en empruntant ceux de Rukia, à l'affrontement "final" emblématique contre Aizen. On suit donc l'histoire qui nous a bercés de manière assez fidèle, même si l'on peut regretter que le jeu ne propose pas l'arc Fullbringer ainsi que la guerre sanglante de 1 000 ans bien que l'arrêt suite à la victoire contre Aizen reste, pour certains fans, l'endroit où l'œuvre aurait dû se terminer.
Une autre chose qui peut vous décevoir, c'est le format employé pour vous conter le scénario. En effet, il s'agit tout simplement de niveaux alliant cinématiques et quelques combats. Vous n'aurez donc pas la possibilité de vous déplacer vous-même entre chaque affrontement, ce qui rend l'expérience assez frustrante au vu du ratio scènes/combat. Surtout, que contrairement à d'autres jeux de ce genre, chaque chapitre est assez complet et contient même des combats moins importants contre des Hollows par exemple. Et si jamais, cela ne vous suffit pas, vous avez des missions secrètes à réaliser lors de certains combats afin de débloquer des histoires annexes assez courtes liés à de nombreux personnages venant de chacun des mondes visités au fil de votre aventure (vivant, Soul Society et Hueco Mundo). De quoi augmenter davantage la durée de ce mode qui, malgré ses défauts, reste plutôt sympathique à faire lorsque l'on est fan de Bleach.
Pour compléter le solo, vous pourrez aussi vous lancer dans le mode défi consistant à enchaîner les combats contre l'intelligence artificiel à travers trois niveaux de difficultés ou perfectionner votre style de jeu et connaitre les combos de chaque combattant grâce à l'entrainement et au didacticiel qui sont assez bien faits. Pouvoir jouer seul, c'est bien, mais qu'en est-il du multijoueur ?
Et le multijoueur ?
Bleach Rebirth of Souls étant avant tout un jeu de combat en arène, ce sont surtout les modes versus et en ligne qui vont vous intéresser afin de jouer avec d'autres joueurs et joueuses en local ou en réseau. Sur ce point, il coche pratiquement toutes les cases de ce que nous pouvions en attendre.
Un mode versus qui vous permet d'affronter un autre joueur en local ou l'intelligence artificielle pour vous permettre de tester chaque personnage du roster en choisissant le lieu de l'affrontement, la musique et d'autres paramètres. Du versus plutôt classique en somme.
Un mode en ligne dans lequel vous allez pouvoir faire des parties rapides contre d'autres joueurs, personnaliser votre profil (choix du personnage, de l'icône, des équipements, de l'arène, etc...) ou créer/rejoindre un lobby qui peut être utile en cas de tournoi, par exemple. Malheureusement, si vous espériez voir un système de classement, à l'heure actuelle, il n'y en a pas dans le jeu et c'est fort dommage pour un jeu de versus fighting. Par contre, pour finir sur quelque chose de positif, de ce que nous avons pu voir, les combats en ligne ont l'air assez stables. Bon, avoir du contenu, c'est bien, mais qu'en est-il du gameplay ? C'est surtout celui-ci qui peut vous faire accrocher ou non.
Libérer votre pression spirituelle et déchainer votre bankai
Si l'on devait retenir une chose de ce Bleach Rebirth of Souls, c'est son gameplay, qui, dans l'ensemble, est plutôt intéressant. Certes, tout n'est pas parfait, toutefois, il arrive à être un minimum technique tout en restant accessible.
Tout d'abord, il reprend le système classique des arena-fighters avec deux boutons servant à faire des attaques rapides ou des attaques puissantes qu'il est possible de combiner ou d'enchainer pour faire des combos. À cela, vous y ajoutez la possibilité d'avoir une troisième compétence qui viendra chercher votre adversaire à distance ainsi qu'un bouton de garde et vous avez déjà une base de ce que vous attend.
Bien entendu, il n'y a pas que ça. Par exemple, vous pouvez appuyer sur une touche pour effectuer une chope servant à briser la garde adverse ou sur deux touches (tranche et bouton d'action) afin d'exécuter des techniques de pression spirituelle lorsque votre jauge de puissance spirituelle est suffisamment remplie. Vous disposez aussi d'une jauge de renversement qui va vous servir à effectuer un Hohō pour vous déplacer rapidement vers votre adversaire (on peut voir cela comme une sorte de téléportation) ou encore à créer un renversement qui va venir interrompre l'action de ce dernier dans le but de reprendre l'avantage en le contrant.
Ensuite, il y a la notion de rupture spirituelle qui remplace les différentes barres de vies colorées que l'on retrouve dans d'autres titres de ce genre. Ainsi, chaque personnage dispose d'un nombre de fils d'énergie et d'une barre de vie. Cette dernière se vide lorsque l'on prend des coups et une fois un seuil atteint (ou si la barre est vide), il est possible d'infliger une rupture à l'ennemi en utilisant la gâchette droite servant à faire un Kikon. Cela entrainera une perte de fils d'énergie et l'objectif d'un affrontement dans Bleach Rebirth of Souls est de réduire ces fils à 0.
Pour finir, les personnages peuvent aussi s'éveiller dans le but de déchaîner leur puissance, de quoi leur permettre d'avoir un atout de plus dans leur manche lorsque la barre d'éveil est pleine. À noter que pour certains d'entre eux, cela leur permet de changer de forme ou de libérer leur bankai pendant quelque temps.
Manette en main, ça vaut quoi ?
Maintenant que nous en avons terminé avec les différentes mécaniques de jeu, il est temps de parler de l'expérience manette en main, car oui, il reste plus agréable à jouer avec un contrôleur que le combo clavier/souris, même si c'est tout à fait jouable avec cette configuration pour l'avoir testé également.
Revenons donc sur le terrain. Ce que nous pouvons en dire, c'est qu'en globalité, les combats sont dynamiques, les actions s'enchaînent assez bien et la gestion de l'aspect défensif peut vraiment faire la différence. Néanmoins, on peut regretter les choix faits en ce qui concerne les mouvements qui sont assez lents. Alors oui, vous pouvez faire des ruées ou des pas rapides vers votre adversaire, mais de manière générale, votre combattant se déplace lentement. De plus, un effort a été fait pour chacun des personnages afin qu'ils se jouent différemment. À titre d'exemple, Mayuri Kurotsuchi aura la possibilité d'attraper son opposant pour l'attirer vers lui et ensuite lancer son combo, là où Uryu Ishida préférera rester à distance avec son arc.
Bleach Rebirth of Souls, réussite ou déception ?
Avant de conclure, il nous reste deux ou trois points à voir. Déjà, parlons du roster. Celui-ci compte pas moins de 34 personnages, dont 3 Ichigo, ce qui est largement correct en théorie, sauf qu'il aurait été possible d'en avoir bien plus (Orihime Inoue, certains vice-capitaines, les autres membres des Vizards ou encore des Arrancars). Rien que dans le mode histoire, vous affrontez des ennemis que vous ne pouvez pas jouer et c'est dommage. Passons dorénavant aux graphismes. On ne peut pas le nier, il est moins réussi qu'un Dragon Ball Sparking Zero, ça se voit rien qu'avec les textures de certains éléments du décor ou lors de certaines cinématiques qui sont parfois baveux, même si au final, on arrive à s'y faire et à trouver le jeu correct sur cet aspect. Côté ambiance sonore, elle est assez réussie avec une bande-son et des voix agréables à écouter, bien que l'on aurait aimé, comme pour tous les jeux basés sur des animes, avoir les musiques que l'on retrouve dans l'adaptation animée.
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