Call of Duty Black Ops Cold War raconte l'histoire d'une conspiration qui se prépare depuis des décennies, culminant au début des années 1980 dans la chaleur de la Guerre froide. Il s'agit de la suite directe de l'original Black Ops et reprend là où le premier match s'est arrêté, avec Alex Mason, Frank Woods et Jason Hudson unissant leurs forces à celles d'un nouveau groupe d'agents afin de démêler un complot terroriste mondial.
Dans les modes multijoueur qui nous intéressent aujourd'hui, vous allez prendre la place d’un agent de la CIA ou d’un Spetsnaz.
Une affaire de sniper et de SBMM
Si l'on s'en tient au fait, il est toujours sympathique de découvrir un nouveau Call of Duty ! Les deux premières heures de jeu sont riches en découvertes et on en prend plein les yeux. Mais tout commence à devenir moins agréable lorsque l’on voit que les autres joueurs ont remarqué, tout comme nous, que les snipers et surtout le fusil tactique M13 sont bien trop OP et d'une facilité de prise en main effrayante — je ne suis pas un sniper d’élite et pourtant j’ai pu montrer un skill assez déconcertant durant cette alpha.
Les couleurs de l’alpha et du futur de Call of Duty Black Ops Cold War résident en ces mots « élimination en 1 tir à la tête, à la poitrine et aux épaules ». C’est un problème, car on peut avoir l’impression de jouer sur Battlefield, un jeu très immersif dans lequel on ne sait pas toujours comment la mort vient nous faucher — AH SI, par un campeur en bout de map… Certains diront que c’est sans doute un souci de gamesense, cependant, CoD n’est pas un jeu qui demande de tryhard sans arrêt. C’est avant tout des parties d’arcade où l'amusement prône avant la frustration. Les avancées par assaut, des kill à la MP5 au « premier qui voit et qui réagit » ne sont plus d’actualité (du moins pour le moment), laissant place à des batailles d’ego au fusil sniper, bien caché dans nos cabines, en attendant de savoir qui tirera le premier dans le haut du corps.
En parlant de tryhard, il est tout de même assez audacieux de mettre le SBMM* aussi flagrant durant le week-end de découverte. Certains diront que c'est une époque révolue où des néophytes et des vétérans pouvaient s’échanger des tirs, d’autres diront que c’est du "pleurnichage" et que nous sommes frustré d’être mis face à notre skill pas assez développé. Deux salles, deux ambiances dirons nous, mais un jeu d’arcade devrait laisser la chance à des néophytes de faire leurs preuves à la dure, aux vétérans de profiter de quelques noobs ou bien de se faire prendre par surprise par de nouveaux joueurs talentueux. Un twittos a même fait un tweet qui m’a fait énormément rire : "Quand tu veux t'amuser sur l'alpha de Cold War mais que tu t'aperçois qu'il y a le SBMM qui t'oblige à tryhard tes games comme si tu allais faire le CoD Champ."
Ce tweet reflète bien l’ambiance qui flottait au-dessus de cette alpha. Sans parler des soucis de connexion, mais pour cet aspect, Treyarch a sans doute été victime de son succès, car un Call of Duty reste tout de même très attendu par les fans et les semaines d’easter eggs ont su faire monter l’impatience de la communauté.
*Skill-based matchmaking (Matchmaking basé sur le niveau des joueurs)
Miami - le côté sombre de Call of Duty
Les cartes sont bien plus grandes que celles de Modern Warfare. C’est plaisant, sauf quand on finit par faire une visite touristique si on a le malheur de rater LE gunfight de la partie. Pour exemple, sur la carte Miami, les ennemis sont tapis dans l’ombre ce qui rend très courte notre espérance de vie. Que ce soit en Match à Mort ou en Domination Armes combinées, on est très vite fatigué de voir des campeurs avec des fusils sniper. Cependant, il est toujours plaisant de les prendre par derrière : c’est à cet instant précis que les exécutions nous manquent et il nous tarde de les voir ajoutées en jeu ! Même si les portes ne sont plus présentes, les zones de camps sont amoindries, donc on peut se dire qu’on ne peut pas tout avoir ! Néanmoins, l’un des plus grands points positifs sur les maps est le retour du vote. On n’est plus spectateur et on peut choisir la carte sur laquelle on veut jouer. Il est indéniable que des cartes vont être des favorites et que vous serez peut-être l’un des seuls à aimer une carte détestée de tous, mais ça permet d’avoir un meilleur roulement et surtout une qualité de vie pour les joueurs bien plus importante.
Pour rester sur les cartes, on peut voir que la qualité graphique du jeu est tout de même bien meilleure que sur Modern Warfare. Le grain mis sur l’écran, qui pouvait procurer de temps à autre du motion sickness à des joueurs, n’est plus ce qui nous permet d'apprécier encore plus les détails apportés. La version PS5 risque d’être encore bien plus belle et détaillée, mais il est indéniable que la version PS4 n’a rien a envier à Modern Warfare. Chacun des joueurs trouvera son bonheur visuel.
Pour ce qui est des détails, on a pu constater des choses qui n’étaient pas sur le dernier opus de la série, comme l’explosion et la vision du corps démembré d’un personnage adverse lorsque nous tirons à bout portant avec le Redeye. La notion du détail est belle et bien présente !
En avant Rambo !
Les armes étaient toutes plaisantes à jouer et semblent être bien équilibrées — si on retire les fusils sniper bien évidemment —, l’accès à tous les accessoires pour cette phase de test a pu nous permettre de faire différentes classes et surtout remarquer qu’on pouvait créer une classe à notre guise. Si l’on a envie d’être un sniper doté d’une mitraillette pour les confrontations à courte portée, c'est possible, tout comme avoir 4 accessoires tactiques et faire une entrée explosive dans un bunker. L’aspect arcade est pour le coup très présent dans la conception des classes, car on peut se transformer en Rambo armé jusqu’aux dents ou être bien plus classique avec une arme principale et secondaire. On ne sait pas encore ce que nous réserve Call of Duty Cold War en matière d’arsenal complet, car on a simplement eu accès qu’à quelques armes, et il nous tarde d’en voir bien plus !
Pour revenir sur Battlefield, il est en effet possible de croire que Call of Duty Black Ops Cold War tente de prendre des aspects de son rival, mais en gardant l’ADN CoD. Surtout sur le mode de jeu Domination Armes combinées à échelle moyenne de joueurs.
On peut être dans un tank et faire un quadruple kill en tirant ingénieusement à travers la fenêtre d’un bunker rempli de sniper ou surfer d’un point à l’autre avec les motoneiges en fauchant un ennemi qui « par malheur » passe sur notre chemin ou courir tel un commando pour déloger les ennemis. C’est un mode qui a le mérite d’être attractif et c’est bien ce mode-là qui nous donne cette frustration que la période d’essai est terminée. On peut s’adapter en jouant plusieurs types de gameplay, se faire plaisir avec les scorestreaks et les améliorations de combat avec un bon temps de jeu.
À l’instar des Guerres Terrestres, les cartes sont bien plus petites, donc on n’a pas cette impression de ne servir à rien et de courir entre chaque point de domination sans but. On espère voir des modes de jeux tout aussi rafraîchissants et surtout une plus grande multitude de cartes pour varier les plaisirs.
Du bon comme du mauvais
Du point de vue des développeurs, le jeu est bon, mais il y a des détails qui sautent aux yeux et qui mériteraient d’être corrigés avant la sortie du jeu. Notamment les hitbox qui étaient de temps à autre très douteuses. On a l’impression que les hitbox sont ovales et ne suivent pas les lignes du corps du personnage. Que fut notre surprise en tuant un adversaire en tirant sur la neige à côté de lui !
Par ailleurs, l’aide à la visée est bien trop avantageuse pour le moment. On a l’impression d’avoir un aim bot qui nous dit où tirer sans qu’on puisse y faire quoi que ce soit. C’est assez déconcertant de voir ce genre d’aide surtout sur un jeu qui aura pour vocation d’être crossplateforme. Il y a eu ce débat sur Rogue Company récemment, donc on pense qu’il est primordial de baisser l’aide à la visée pour les joueurs consoles afin de rendre bien plus sain l’environnement de jeu — ou alors d’offrir la possibilité aux joueurs de retirer le crossplay.
Nous n’avons pas eu accès à énormément de cartes ou de modes de jeu, cependant nous ne pouvons pas considérer ceci comme étant un problème, car ceci reste une alpha. De ce fait, il est important de prendre en compte qu'il était impossible d'avoir accès à toutes les fonctionnalités du jeu — comme le mode Zombie par exemple.
Il y a des éléments qui font plaisir néanmoins, comme le retour de la nage qui permet d’ouvrir le champ des possibles dans les stratégies à apporter pour gagner une partie. La mini-carte est un atout majeur pour localiser les ennemis afin de les appréhender et signe aussi le retour des équipements silencieux ! Créer une classe redevient bien plus stratégique et nous sommes bien plus en immersion. Cependant, des points viennent quand même obscurcir ce tableau face à ces grands retours — le HUD est assez criant comparé à la qualité graphique des cartes et des armes, un poil trop rétro, mais c’est sans doute une volonté de Treyarch d’ajouter des éléments rétro pour coller à la timeline de la Guerre Froide. De plus, la glissade est assez contraignante si on la regarde de plus près. On n’a pas cette même sensation comme sur Modern Warfare où les glissades avaient une certaine puissance qui était plaisante. Enfin, les cartes sont bien plus grandes, c’est un réel plaisir, mais le retrait du sprint tactique est dommageable car il aurait été bien pratique contre les snipers campeurs et sur les cartes un peu plus vastes sur le mode Armes Combinées en Domination par exemple.
Certains modes de jeux sont addictifs, mais les différents soucis engendrés par les snipers et le SBMM viennent noircir un peu l’expérience de jeu. Il y a des manquements dans les choix de développement et un léger manque de contenu, mais il faut retenir qu’il s’agissait avant tout d’une alpha. Les éléments contraignants pourront être modifiés par les développeurs afin de proposer une meilleure expérience de jeu pour la communauté à l'avenir. Les différents come-back apportent une touche de fraîcheur qui fera revenir les bons souvenirs des joueurs vétérans encore en jeu et c’est un bon point à souligner. Call of Duty est un jeu qui fonctionne par sa tradition et son savoir-faire. En sortant de cette alpha, on veut en voir plus et on espère que les snipers seront patchés rapidement. Notez aussi que la version PS4 est excellente, donc les joueurs ne souhaitant pas investir dans une PS5 pourront toujours jouir d’une bonne qualité de jeu.
La chasse à la PS5 est lancée et Call of Duty Black Ops Cold War est confirmé comme étant un jeu cross-gen. Cependant, vous ne savez pas quel pack acheter pour profiter rapidement de l'expérience next-gen ? On vous explique tout !
