La saga Onimusha a connu un grand succès pendant la période PlayStation 2, avec 4 épisodes qui avaient su convaincre tant la critique que les joueurs. On la pensait définitivement abandonnée depuis 13 ans, mais c'est avec une grande surprise que l'on a appris récemment la sortie du remake d'Onimusha Warlords ce 15 janvier sur PS4, Xbox One, Switch et PC.
- Genre : Action/Aventure
- Date de sortie : 15 janvier 2019
- Plateforme : PS4, Xbox One, Switch & PC
- Développeur : Capcom
- Éditeur : Capcom
- Prix : 19,99€
- Testé sur PS4
Resident Samurai
A la base conçu comme ce qui devait être un spin-off de Resident Evil, Onimusha a su créer un engouement certain. Sorti sur PS2 en 2001, le titre ressemblait très fortement à la série horrifique de Capcom dans son approche, des plans fixes et une maniabilité lourde, très particulière. L'ère Sengoku est depuis un long moment très populaire et une approche fantastique donne un très bon point de départ pour une licence à succès. En tout, quatre titres sur consoles de salon ont vu le jour, mais cette année, le studio propose un remaster du premier épisode pour les nostalgiques ou ceux ayant loupé le coche il y a 17 ans.
L'avènement des démons
Onimusha : Warlords se déroule donc au Japon, pendant l'ère Sengoku. Oda Nobunaga, qui vient de mourir pendant une bataille, passe un pacte avec les démons afin de revivre et devenir surpuissant. Le joueur incarne Samanosuke Akechi, un samouraï dévoué, et la kunoichi Kaede, partant à la recherche de la princesse Yuki, enlevée par des démons ayant envahi le château d'Inabayama. Difficile d'en dire plus sur une aventure si courte, ne dépassant pas les 5 heures, pour ne pas spoiler les nouveaux venus. Ce que l'on peut en dire, c'est que l'histoire tient la route et captive du début à la fin. L'approche fantastique de cet univers est très séduisante et Samanosuke est très charismatique. Pour ne rien gâcher, on prend toujours autant de plaisir à parcourir les environnements proposés.
Un lifting des enfers
Les décors pré-calculés propres à l'époque fin 1990, début 2000, restent agréables à regarder, même si l'on note parfois des endroits qui "pixelisent" encore. Le lissage des textures fonctionne plutôt bien sur les personnages et les démons, même si on aurait pu s'attendre à plus d'efforts de ce côté. En effet, on a droit au minimum pour que le tout soit acceptable mais sans plus, l'ensemble est daté et ça se sent. La partie nous renvoyant définitivement en 2001 étant les menus et l'équipement, aucune amélioration n'a été faite, le tout donne un résultat très archaïque. Au niveau sonore, un bon travail a été fait, que ce soient les simples bruitages ou les musiques. Pour ces dernières, Capcom a dû recomposer toutes les musiques du titre, et pour cause, le compositeur de l'époque, Mamoru Samuragochi, a récemment avoué ne pas être à l'origine de la B.O. et avoir employé une personne tierce. Ces dernières restent efficaces, même si elles ne sont pas à la hauteur de celles d'il y a 18 ans. Enfin, nous avons désormais accès au choix du doublage, l'aventure peut se faire en anglais ou totalement en japonais, le tout reste très convainquant, même si la VO est un cran au dessus et conseillée pour une meilleure immersion.
Le gameplay est quasiment un copié/collé des Resident Evil en plus dynamiques et plus orienté action. La maniabilité à la croix directionnelle d'origine est toujours disponible mais se révèle être un vrai calvaire aujourd'hui, la croix haute servant à diriger le personnage vers l'avant, la droite et la gauche servant à le faire pivoter sur lui-même et arrière à esquiver. L'une des nouveautés vient du fait que l'on puisse maintenant diriger Samanosuke aux stick analogiques, et on peut dire que c'est un vrai point fort de ce remaster, les phases d'action s'en trouvent facilitées. Que ce soit pour ouvrir certaines portes ou tout simplement pour utiliser l'une des armes de corps à corps ou de distance, il est toujours impératif de repasser par le menu. En 2019, avoir affaire à ce genre de gameplay rajoute une lourdeur certaine et ralentit nettement le dynamisme des combats. Le rajout d'un mode facile n'était pas forcément nécessaire, vu que le jeu n'est déjà pas insurmontable en mode normal, on lui aurait préféré un mode difficile rajoutant un peu de challenge aux affrontements et aux différentes énigmes. Le dernier point ajouté par Capcom sur ce remaster est le mode 16:9, qui n'en n'est pas vraiment un. Ce n'est qu'un 4:3 zoomé qui coupe une partie de l'écran, mais heureusement le choix nous est laissé entre ces deux résolutions et celle de 2001 se révèle être la plus confortable.
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