Fin 2014 est sorti le premier The Crew, amenant avec lui la proposition de parcourir tous les Etats-Unis en bolide jusqu'à 4 en coopération. Plus de trois ans plus tard, la licence est de retour avec un nouvel opus qui promet de pousser le concept du premier un plus loin. À la formule de base s'ajoutent donc des véhicules aériens et marins, plus la possibilité d'interchanger à n'importe quel moment entre nos différents types de bolides. Avec ces initiatives, c'est souvent quitte ou double. Ubisoft a-t-il consolidé ou dispersé son système de jeu ? Et bien, c'est un peu à vous de voir.
- Genre : Course
- Date de sortie : 29 juin 2018
- Plateforme : PS4, Xbox One, PC
- Développeur : Ivory Tower
- Éditeur : Ubisoft
- Prix : De 59,99€ à 69,99€
This is America
L'aspect technique de The Crew est l'un des éléments qui a subi le plus gros coup de polish. L'open-world est encore une fois gigantesque, mais la plastique du jeu est bien plus agréable désormais. Malgré tout, il y a des textures qui font très mal aux yeux et le tout manque un peu de personnalité. On parcourt des paysages souvent très agréables et variés, mais de nombreux lieux historiques perdent de leur superbe dans le jeu. C'est aussi le pari quand on crée un monde aussi géant : on ne peut pas faire attention à tout.
Heureusement, on peut vraiment se déplacer où l'on veut et surtout, sans quasiment aucun temps de chargement. C'est le festival du clipping à chaque arrivée dans une zone de la carte, mais au moins les déplacements rapides sont limpides. L'arrivée de l'avion combiné à l'aisance des déplacements instantanés limite un peu l'aspect "découverte" du titre. Heureusement ou tristement, sa maniabilité laisse tellement à désirer qu'on reste finalement au sol, à profiter de l'environnement à notre échelle.
Les joueurs qui appréciaient jouer à The Crew en mode tourisme sont d'ailleurs mis à l'honneur, avec de nombreux défis photos à réaliser sur les monuments, dans des conditions particulières, pour ne pas dire loufoques. Le jeu est d'ailleurs pensé pour le social avec, outre la possibilité de se rejoindre rapidement en multi, un éditeur de vidéos complet utilisable à tout moment en cliquant sur le pavé tactile.
Monstre Truc
Les épreuves à réaliser, tout comme les véhicules qui leur sont affiliés, sont divisées en quatre familles : street racing, offroad, freestyle et pro racing. Les défis sont relativement équilibrés entre les différentes familles, et consistent selon les épreuves à réussir une course où à marquer le maximum de points en réussissant des tricks variés (drifts en voiture, tonneaux et loopings en avion) ou en ramassant des cibles de plus en plus difficile d'accès (Monster Truck).
Autour de ces défis, le jeu nous propose un semblant de narration via l'évolution en popularité de notre joueur. Compléter les fameux défis nous fera gagner des followers et ainsi débloquer des paliers (superstar, célèbre, icône). Ce sont ces mêmes paliers qui nous permettront de gagner de nouveaux défis et de nouvelles disciplines.
Mention spéciale aux Live Xtrem Series, des défis qui mélangent toutes les disciplines (la course commence en voiture, puis l'environnement change et les véhicules également) mais qui sont bien trop peu nombreux pour constituer un élément concret du contenu.
Pilote tout terrain
Le jeu mise énormément sur ses nombreuses activités à compléter, ses followers à récupérer ou ses zones à découvrir que nous en oublierions presque un point essentiel : la conduite. Tout d'abord, il faut bien se rappeler que le jeu joue la carte de l'arcade à fond, ce qui était un peu moins le cas dans le premier. Il y a assez peu de subtilité dans les contrôles, mais d'un autre côté le jeu est très maniable, peu importe le véhicule emprunté. Seul l'avion part un peu dans tous les sens, mais bon, le plaisir du bâteau compense.
La physique, quant à elle, se situe entre "arcade" et "absente". Votre véhicule peut faire 10 tours sur lui-même au croisement d'un petit obstacle, mais il n'aura aucun problème à assumer d'immenses chutes, ce qui est assez déconcertant. Point non-négligeable dans un jeu de course : les sensations de vitesse sont au rendez-vous, et se renforcent en vue cockpit. Petite mention à une excellente course sous forme de road-trip en Harley, longue, dépaysante et intense jusqu'aux dernières secondes.
La personnalisation, pour conclure, est finalement très sommaire, là où elle était mise en avant dès la première apparition de The Crew (1). Elle se résume simplement à récupérer du loot en gagnant puis à équiper ce qui est plus rare et compétent. Un système de micro transactions est présent, mais tout aussi anecdotique, à moins que vous soyez assoiffés de bolides et que vous n'ayez pas la patience d'effectuer quelques courses pour les acheter.
Après quelques DLC assez décevants, voici la première extension digne de ce nom pour le crossover improbable entre Mario, les Lapins Crétins et Xcom. Cette fois, la vedette est volée par Donkey Kong, qui devra affronter son jumeau maléfique (et stupide).
