Tout semblait bien se passer pour la structure ARES eSport depuis sa création. Fin 2016, Moussa Sissoko et Sofiane Feghouli, deux footballeurs renommés et chacun internationaux dans leurs pays respectifs, investissent dans un projet. L'idée leur vient après avoir voyagé et observé la finale des Worlds de League of Legends au Staples Center de Los Angeles.
C'est alors que commence l'aventure pour plusieurs rosters qui sont créés successivement : FIFA, Rocket League, Street Fighter V, Counter Strike et Hearthstone. Tout est alors pour le mieux dans le meilleur des mondes : les rosters donnent des résultats plutôt satisfaisants, et cela depuis quelques mois maintenant. Le joueur de Fifa Janoz se qualifie pour l'eWorld Cup, le roster Hearthstone est en finale nationale par équipe, et possède en son sein le capitaine de l'équipe de France, et les équipes Rocket League et Street Fighter V sont en Elite Series aux côtés de Fnatic, Vitality et EnVyUs.
C'est pourquoi ce matin, tout le monde de l'esport est atterré de lire ce tweet du maintenant ex-responsable opérationnel des teams, C. Windecker.
Les soucis semblent durer depuis très longtemps : en effet, aucune personne de la structure n'a été payée depuis quasiment six mois, le staff comme les joueurs. Les procédures juridiques, elles, ont déjà été lancées depuis quelque temps puisque l'affaire est déjà portée au tribunal selon les réseaux sociaux. Il précise également dans le tweet suivant que Moussa Sissoko et Sofiane Feghouli, simples associés et mécènes, n'ont rien à voir dans l'affaire, tant ils sont éloignés de toutes ces considérations de par leur travail. Il souhaiterait seulement réussir à les atteindre pour qu'ils prennent conscience de tout cela : en effet, les deux internationaux de football ont, semble-t-il, toujours aidé la structure dès qu'ils le pouvaient.
Un joueur d'Ares, qui souhaite conserver son anonymat, affirme lui ne pas avoir été payé depuis bientôt trois mois. Il nous confirme également que la gestion de ses joueurs par Ares est devenue si inexistante lors des derniers mois qu'il ne peut même plus concourir.
"On en est au point où les billets d'avion et de trains dont j'ai besoin pour me rendre aux compétitions n'arrivent jamais" ajoute-t-il. Il tient également à apporter son support à Tortank qui s'est "toujours démené pour que nous soyons payés".
La personne mise en cause par C. Windecker semble plutôt être Badr Slassi, le CEO et par conséquent manager de la structure. Il lui reproche son management catastrophique (et inexistant) ainsi que les conditions de travail déplorables dans lesquelles les joueurs et le staff sont obligés d'avancer. Tout cela en ayant eu des résultats plus que décents dans les compétitions dans lesquelles la structure ARES est engagée.
Espérons pour les joueurs et le staff que cette situation puisse être résolue dans les heures et les jours qui viennent.