Test de Everspace
Découvrez notre verdict final sur Everspace, un rogue-like spatial très réussi et disponible sur Steam dès maintenant au prix de 27,99€.
L'espace d'un instant
Le concept du jeune studio Rockfish a de quoi alimenter quelques fantasmes : un rogue-like classique, mais dans l'espace, avec des dogfights bien saignants et des graphismes à tomber par terre. Verdict après avoir traversé la galaxie à bord du bestiau ? Ça défonce, et puis c'est tout ! Balancé en plein milieu d'un secteur inconnu dans un vaisseau flambant neuf après une cinématique ajoutant une surcouche narrative, votre ordinateur de bord va vous faire l'honneur d'un tutoriel tout ce qu'il y a de plus basique afin que vous puissiez taquiner du vaisseau ennemi sans avoir constamment un sac à vomis à vos côtés. Oubliez le rythme de mémère des affrontements patauds de No Man's Sky et place au vrai, au bon dogfight, celui qui offre autant de sensations pures que les produits laitiers. Everspace ne s'embarrasse pas non plus de mécaniques complexes complètement hors-sujet : il s'agit avant tout d'un jeu à la maniabilité tout ce qu'il y a de plus arcade, calibrée pour que le joueur prenne du plaisir seulement quelques instants après avoir glissé le contrôleur qui lui sied le mieux sous les doigts. En une petite dizaine de minutes, le tutoriel de base est plié et c'est parti pour la première virée sans assistance aucune, même si l'ordinateur fournira ponctuellement quelques conseils très utiles sur la façon de récolter certaines ressources ou sur l'histoire de certaines espèces qui peuplent les étoiles du jeu. La progression est on ne peut plus simple et rappellera sans doute un certain FTL aux connaisseurs de ce genre impitoyable qu'est le rogue-like. Et autant être clair : même en étant matinal, vous allez avoir mal ! Les vaisseaux ennemis font très mal et une fois pris en chasse par toute une troupe, il devient très difficile de les esquiver, tout du moins avec les équipements de base. Cependant il est possible de régler celle-ci avant chaque départ, avec des bonus forcément plus importants pour ceux qui auront le courage de se lancer dans le mode hard.
Interstellar
Concrètement, vous débarquez dans une zone étoilée à vider de fond en comble de ses ressources, vous repérez le point de passage en hyperdrive le plus proche et vous arrivez ensuite sur une carte stellaire proposant plusieurs chemins, chacun d'eux conduisant vers de nouveaux systèmes, etc. Ce déroulement peut se retrouver chamboulé via de nombreux événements aléatoires, comme de petites quêtes, ou des barrages à hacker afin de débloquer le saut en hyper-espace. Ce dernier consommant du fuel, il sera nécessaire de partir à la recherche de cette précieuse ressource à intervalle régulier : l'exploration est de toute façon très régulièrement récompensée, avec des ressources de craft, de nouveaux équipements, voire même des plans qui restent dans votre inventaire d'une session à l'autre. Car comme dans tout bon rogue qui se respecte, point de deuxième chance une fois votre barre de vie liquidée, c'est retour à la case départ illico, avec les quelques carottes d'usage pour que ceux qui ne supportent pas la mort subite puissent tout de même avoir l'impression d'avoir été utile, même lorsqu'ils n'ont pas réussi à survivre plus de dix minutes. Ici, le contenu persistant se matérialise sous la forme d'un arbre de perks particulièrement complet laissant une belle marge d'évolution à votre vaisseau : de la résistance de la carlingue à la vitesse de croisière en passant par le nombre de slots d'équipement maximal pour chaque catégorie, à savoir arme principale, secondaire, bouclier et consommable. Chaque catégorie pourra alors recevoir davantage d'équipements, qu'ils soient trouvés sur le terrain ou bien craftés par vos soins.
Vaisseau sanguin
Vous avez dû le constater en jetant un œil aux quelques screens qui embellissent ce test : le jeu est d'une beauté sans pareille et se trouve, de plus, magnifié par une direction artistique du plus bel effet. A chaque nouvelle découverte de zone, le risque de se prendre une petite mandale visuelle, avec des orages magnétiques, des champs d'astéroïdes, des vaisseaux cargo immenses... la diversité est là et tout a été fait pour combler le vide de l'infinité spatiale. Forcément, avec une partie assez avancée, les environnements finiront par se répéter et rogue-like oblige, un certain sentiment de lassitude peut s'installer sur le moyen-terme. Comme toujours, ce sont les éléments persistants et l'achat de nouvelles compétences et vaisseaux qui vont permettre de contrer ce sentiment de «toujours la même chose» et comme nous l'avons vu un peu plus haut, Everspace fait le job sur ce point précis. A noter que chaque sortie est accompagnée de compositions somptueuses et environnementales, changeant au gré des événements rencontrés ou des zones traversées.
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Les plus et les moins |
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Addictif bien comme il faut | Peut-être un brin trop difficile en normal | ||||
Techniquement très solide | Commence à lasser après une quinzaine d'heures | ||||
Un gameplay arcade jouissif | |||||
Un challenge omniprésent | |||||
OST discrète mais très efficace |