Comparaison entre les Spring Championship Europe et Asie-Pacifique
La méta de tournoi étant devenue stable après la dernière extension qui s'est très bien ancrée dans le jeu, l'excellent site Hearthhead a réalisé une analyse des Spring Championship. Vous pourrez alors retrouver une comparaison entre les deux continents Europe et Asie concernant les classes amenées pas les joueurs ainsi que les différents archétypes de Deck utilisés.
Durant ces phases finales, le format de jeu est quelque peu différent des précédentes phases de qualification. En effet, chaque joueur amène avec lui 5 Decks et pourra ainsi jouer pour un BO7. Avec un de leurs Decks banni, il leur faut valider leurs 4 autres Decks pour décrocher la victoire.
Avec ThijsNL, déjà sacré vainqueur du championnat européen, et Staz pour le championnat asiatique, pas moins de 40 Decks par région ont été utilisés. Un très bon chiffre permettant de comparer ces deux continents pour lesquels la méta est visiblement différente.
En premier lieu, si les métas de tournoi entre ces deux continents sont différentes, c'est que les classes n'ont pas les mêmes récurrences. Le choix des classes a évidemment un impact sur les divergences de style de jeu ou de stratégie.
Classes utilisées durant les phases finales du Spring Europe et Asie-Pacifique
On peut rapidement constater sur cette comparaison réalisée par Hearthhead que les pourcentages des classes jouées sont beaucoup plus homogènes côté asiatique. Là où le Démoniste, le Guerrier et le Chaman sont les piliers du jeu européen, seulement le Prêtre et le Paladin sont délaissés par les joueurs asiatiques. On retrouve quand même sans surprise la supériorité du Guerrier, Démoniste, Chaman et Chasseur pour les deux régions. Même si ces deux graphiques nous prouvent que certains de nos 9 héros de Hearthstone sont nettement plus efficaces que d'autres, les joueurs du Spring Asie-Pacifique nous montrent que même le Prêtre peut être joué pour des enjeux aussi importants. A l'inverse, nos joueurs européens ne lui font pas vraiment confiance et le délaissent complètement dans ces phases finales.
L'utilisation amoindrie des trois classes dominantes de la méta ainsi que du Druide (2.5% en Europe contre 10% en Asie) est nette côté asiatique. Avec une Valeera mise en avant, un Druide sorti de l'oubli, ainsi qu'un Chaman et Démoniste moins représentés, on peut vite imaginer que les joueurs des Spring Asie-Pacifique jouent dans une méta plus contrôle. Quoi de mieux qu'un classement des archétypes de Deck pour vérifier cela ?
Archétypes des Decks les plus populaires selon les deux régions
Ce qui saute aux yeux, c'est l'utilisation aussi poussée de l'archétype C'Thun sur le continent asiatique. Qui dit C'Thun dit instantanément Contrôle, un style de jeu qui se trouve être complétement absent sur notre continent. Seul le Mage Freeze (qui fait partie des Decks les moins utilisés) est choisi comme jeu Contrôle côté européen. Nous sommes sans conteste des adeptes de la cancérisation avec le Chaman Aggro et le Démoniste Zoo qui se trouvent respectivement en deuxième et troisième position du classement EU. D'ailleurs, on constate que le Chaman est d'autant plus joué en version Midrange qu'en version Aggro durant les phases finales des Spring Asie-Pacifique. Ce Chaman Midrange se retrouve ex aequo avec le Chasseur du même archétype. Rexxar, en forme olympique, s'offre également une première place côté européen. Apparu progressivement dans la méta de ladder puis dans la méta de tournoi, il a su s'imposer comme un must-have dans chaque line-up. Quant au Guerrier Tempo, de moins en moins joué au fil de la compétition EU, il n'apparaît pas comme une valeur sûre pour nos amis d'Asie.
On retrouve bien la classe du Druide utilisé à 10% en Asie et c'est l'archétype C'Thun qui y est associé. Il est à noter également que le Chaman est représenté sous deux archétypes dans les deux régions : Aggro et Midrange. L'extension des Dieux très Anciens lui a beaucoup réussi ! Il est vrai que l'Europe est reconnue pour jouer très agressif et cela se reflète même dans la méta de tournoi. Il manque certainement une légère diversité qui ravirait bien les spectateurs !
Finalement, on distingue une différence notable entre nos deux régions. Des choix de classes quasiment similaires, mais des archétypes de Decks quelque peu différents. Il existe tout de même toujours des joueurs qui se démarquent en jouant des listes inhabituelles. Un Guerrier N'Zoth pour Heisnotaxel en Asie ou encore Georgec et son Paladin Murloc en Europe, la diversité ne fait jamais de mal et peut même surprendre !
Pour conclure cette analyse, on peut se réjouir de l'impact du mode Standard sur la méta de tournoi, car ce nouveau format aura eu le mérite de montrer aux joueurs que la diversité peut être intéressante et viable à haut niveau. Les Decks sont certes nombreux et ressortent avec plus ou moins de similitudes sur les deux continents. Mais la diversité apportée par certains joueurs est loin d'être incohérente. Et c'est bon pour le spectacle !
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