Never Alone : Le test
Loin, très loin d'ici, de l'autre coté de l'océan, se trouve une contrée de glace et de neige sur les terres d'Amérique, ce pays se nomme l'Alaska. Et c'est avec son peuple que Upper One Games décide de développer un jeu afin de promouvoir et décrouvir leur culture. Ce soft s'appelle Never Alone.
Fiche du jeu |
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Titre du jeu : Never Alone Genre : Plateforme, Aventure, Enigme Développeur : Upper One Game, E-Line Media Site officiel : Ici Plateformes : PC/PS4/Xbox One Prix : 7,98€ sur GocléCD |
Une histoire autour du feu.
Au nord, dans une tribu Iñupiat, vit la jeune Nuna, une enfant de la tribu. Lorsque le blizzard à l'extérieur ne veut plus s'arrêter, elle décide d'aller voir pourquoi. Affrontant d'innombrables dangers, cette aventure sera pour elle l'occasion de rencontrer un renard arctique blanc, un ami grâce auquel elle sera "Never Alone", jamais seule. Et si ce sypnosis vous pourrait simple, il est en fait bien plus que suffisant pour l'histoire qui nous est contée. Car en effet, c'est bel et bien un conte que les développeurs veulent nous raconter. Néanmoins, il ne s'agit pas d'un conte de fée tel qu'on les connait, à la manière d'une Blanche Neige ou d'un petit Charperon Rouge, il s'agit d'un conte Iñupiat.
Et tout cela, Upper One Game a bien voulu nous le faire comprendre. Tout au long de l'aventure, l'histoire vous sera narrée par une voix-off, simple mais profonde, vous donnant l'impression d'être assis autour du feu à écouter une légende de la bouche d'un ancien qui semble avoir l'habitude de raconter ses récits. Pour accentuer ce côté Iñupiat de l'histoire, la plupart des cinématiques que vous croiserez tout au long du jeu seront faites à la manière de peintures rupestres ou de gravures dans une grottes. Les personnages n'ont pas le même aspect mais on les reconnait et on a l'impression que l'on nous conte une histoire gravée sur un mur.
Des cinématiques de narration.
Et pour étoffer cet aspect, les développeurs sont allés plus loin. Ainsi, la majeur partie de l'environnement du jeu sera fait avec du blanc et du blanc clair composant respectivement la neige, la glace et l'eau. Un choix de design qui créer une atmosphere, froide et calme voire onirique lorsque les esprits viennent à apparaître. Le tout sera renforcé par l'absence de musique du soft, laissant comme le souffle du vent, le bruits des pas et de l'eau, ponctué parfois par la voix du narrateur, comme seuls compagnons de votre voyage.
De la découverte d'une culture
Car c'est là que se trouve le but du soft, raconter une histoire, à la manière des Iñupiat. Il n'est d'ailleurs pas étonnant qu'on y voit un bon nombre de références et d’éléments de leur culture. Les développeurs ne cachent pas leur ambition de nous faire découvrir la vie de certains peuples d'Alaska. La preuve en est qu'en avançant dans l'histoire, vous déverrouillerez des images de paysages et surtout, des minis-reportage, sur les Iñupiat qui permet de découvrir et de mieux comprendre leur culture et leur mode de vie. Vous aurez d'ailleurs la possibilité d'arrêter votre partie à ce moment-là afin de visionner ces notions culturelles, au nombre de 24.
Voyage dans un conte Iñupiat
Mais avoir choisi cette axe de découverte et d'initiation dans le développement du titre encourait de nombreux risques. Des problèmes auxquels Never Alone n'a pas échappés. En racontant un récit de ce type, il est très probable que l'aventure soit très courte, ce qui s'avère être le cas et comme son centre d’intérêt se trouve en partie dans son scénario, cela n'offre pas de rejouabilité au soft et donc, lorsque vous l'aurez fini, vous ne vous y remettrez surement plus. Même les petites vidéos dévérouillables ne suffiront pas à rajouter suffisamment de durée de vie pour le prix du titre qui est tout de même de 15 euros pour quelques heures de jeu.
Ce plat gameplay qui est le sien
Et de là vient un second problème, qu'on trouve moins régulièrement dans les softs de ce genre : le gameplay est plat.
À force de s'être concentré sur le fait de promouvoir une culture, de raconter une histoire Iñupiat et de faire un bon produit multimedia. Les développeurs ont en partie oublié qu'il s'agissait aussi d'un jeu. Lorsqu'on parcourt l'histoire, on se rend vite finalement compte qu'il n'y pas de richesse ou de profondeur dans le gameplay. Les phases de sauts et les énigmes sont simples, tellement simples qu'elles ne présenteront pas de difficulté et deviendront même répétitives et ennuyeuses.
Sans compter qu'à côté de cela, le soft présente quelques bugs qui, heureusement, ne nuisent pas au soft puisque celui-ci ne se veut pas punitif ou difficile et propose de nombreux checkpoints ne vous faisant jamais recommencer de beaucoup. Il reste tout de même dommage de devoir refaire certains passages parce que l'IA a sauté au mauvais moment ou parce que votre renard se retrouve coincé à marcher sous l'eau au lieu d'y nager. Ceux qui n’arriveront pas à se laisser porter par l'histoire, la culture ou l'ambiance auront donc du mal à avancer, voir à terminer le soft. Car même si l'intention est louable, elle porte à défaut puisque son média principal reste le jeu vidéo et non les médias vidéos auxquels on aurait ajouté de l'interactivité. De quoi se reposer la question sur ce qu'est véritablement un "jeu vidéo".
Un renard qui ne peut plus remonter
En conclusion
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Les plus et les moins |
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Une narration bien menée | Quelques bugs même s'ils ne sont pas trop gênants | ||||
Un bon produit multimédia sur la culture Iñupiat |
Une faible durée de vie et peu de rejouabilité |
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Direction artistique épurée | Très simple, trop simple |