Hyrule Warriors : le test
Découvrez notre avis sur Hyrule Warriors, un beat them all développé par Omega Force et disponible en exclusivité sur la Wii U de Nintendo.
Hyrule Warriors : Présentation vidéo (montage et script : Lloyd, voix-off : Iplay4you)
Genre : Beat them all
Développeur : Omega Force
Editeur : Tecmo koei
Support : Wii U
Prix : 49,99€
PEGI : 12+
Les fées de l'amour
Dans ce tout nouveau Hyrule, Link est un talentueux soldat des armées hyliennes et donc aux ordres de la princesse Zelda. Alors que la paix semble règner en ces terres, une mystérieuse sorcière et ses deux généraux vont venir mettre le bazar avec pour objectif de prendre le contrôle du Royaume et ce pour des raisons pour le moins... Spéciales. Cya la sorcière est la gardienne de la Triforce et à travers les âges, c'est à elle que revient la lourde tâche de veiller sur les trois possesseurs du précieux artéfact, à savoir : Link, Zelda et Ganondorf.
À force de regarder les aventures du valeureux héros de Lumière, Cya finit par s'éprendre de lui et à jalouser férocement Zelda : voilà pourquoi elle l'a clairement mauvaise, la demoiselle. Bref, après une bataille acharnée et une confrontation musclée avec Volga, Link et ses potes troufions réussissent à repousser l'ennemi. Petit hic : la princesse est désormais introuvable, probablement kidnappée par la trouble-fête. Link et Impa (la nourrice et confidente de Zelda) décident alors de poursuivre Cya afin de retrouver la retrouver et de restaurer la paix en Hyrule. Ce qu'ils ne savent pas encore, c'est qu'un voyage à travers les univers et le temps les attend, à même de chambouler l'ordre établi.
Ouais, je sais, ça en jette dit comme ça, mais n'allez pas en faire tout un fromage, l'histoire d'Hyrule Warriors se laisse suivre sans soucis, mais ça ne vole clairement pas haut et de bons gros fils de nylon scénaristiques viendront vous chatouiller les moustaches à bien des reprises. Le truc c'est qu'il y a pas moyen de faire la fine bouche, tant Omega Force s'est attelé à flatter notre petit côté fanboy de la licence. Ainsi, beaucoup de références à quelques opus de la série peuvent être observées, on regrettera juste que celles-ci se concentrent principalement sur les épisodes 3D. Clairement, c'est sans doute là l'un des plus gros regrets que votre serviteur a avec le jeu : pas assez de clins d’œil, de petites friandises du genre à nous mettre des étoiles plein les yeux.
Alors certes y a quelques moments totalement épiques, comme l'apparition de la Lune flippante de Majora's Mask ou plus généralement chaque niveau incluant la grande fée, mais c'est loin d'être suffisant pour rassasier le gros fan de Zelda qui n'a rien eu à se mettre sous la dent depuis un Skyward Sword qui est loin d'avoir fait l'unanimité. On sait les gars de Nintendo assez frileux lorsqu'il s'agit de leurs licences phares, peut-être que ceux d'Omega Force avaient des restrictions pas piquées des hannetons, en attendant, la retenue se ressent et le délire n'est clairement pas poussé assez loin.
I rule
Bon, ce n'est pas qu'on s'ennuie, mais toute considération scénaristique mise à part on va plutôt passer à la partie castagne, c'est un peu le cœur du jeu après tout. Donc dans Hyrule Warriors, vous êtes balancés sur de vastes champs de bataille parsemés de forts comme autant de points stratégiques à s'approprier ou à reprendre à l'ennemi. D'ailleurs, profitez bien de la phrase précédente parce que l'on ne risque pas d'évoquer des masses de choses qui solliciteraient vos cortex cérébraux. La raison est simple : dans HW on tape, on tape, on tape... Et ça a plutôt intérêt d'être votre façon d'aimer sinon il y a peu de chances que vous passiez des nuits de folie sur le titre d'Omega Force.
Faut dire aussi que le gameplay des Musou n'est pas ce qu'il y a de plus exigeant dans l'univers du beat them all et même si la prise en main est rapide et que l'on se prend vite au jeu en décimant des centaines d'ennemis en moins de temps qu'il ne faut pour dire Supercalifragilisticexpialidocious, le tout se veut bien vite mis à mal par une liste de combos rachitiques et une grosse répétitivité des objectifs.
Heureusement, les développeurs japonais ont pensé à étoffer leur recette en proposant plusieurs petites mécaniques bien sympatoches tirées de la saga et d'autres lorgnant un peu plus du côté du hack'n slash. Les amateurs du Kokiri peuvent donc dormir sur leurs dix orteils, tout ce qui fait le sel d'un bon épisode de Zelda est présent : les objets, les boss, les quarts de coeur, les petits sons qui vont bien, les donj... Ah non, ça, y'a pas. Quoi qu'il en soit, toutes ces belles choses sont enrichies par quelques options de personnalisation des combattants plus que bienvenues : forge, prise de niveaux, arbres de compétences... Pour plus d'informations sur toutes ces features, je me permets de vous renvoyer à notre article détaillant le gameplay du jeu : tout y est expliqué, vidéos à l'appui.
Finalement, la vraie bonne idée d'Hyrule Warriors tient dans son mode Aventure, une façon originale de débloquer du contenu en s'amusant sur de petites missions aux objectifs variés et un peu plus fou-fou que ce que le mode Scénario propose. Petit mot tout de même sur le mode deux joueurs qui se révèle être la meilleure façon de profiter du mode Légende, même s'il faudra composer avec le framerate aux fraises de cette configuration. Du coup, quand vient l'heure de faire le bilan du système de jeu, on se rend compte du nombre de fois où l'on continuait à jouer sans vraiment savoir pourquoi, juste pour débrancher son cerveau quelques instants et se prendre une bonne décharge de fun histoire de recharger les accus. Répétitif à souhait par moments, mais aussi indéniablement prenant à d'autres, Hyrule Warriors nous balade en ne nous assurant qu'une chose : il est amusant. Et finalement, c'est bien là le principal.
Beauté intérieure
Que tous ceux qui recherchent les fameux 1080p 60fps ne lisent pas ce qui suit, ils risqueraient de nous faire une syncope. Car oui autant être franc, Hyrule Warriors n'est pas très propre sur lui : il bave, il rame, sa caméra se coince facilement et les forces ennemies tiennent plus du zombie sous Prozac que du guerrier sanguinaire. Et après ? Ça n'empêche pas le jeu de briller dans d'autres domaines, comme celui des animations par exemple : qu'on se le tienne pour dit, il est impossible de ne pas tomber sous le charme d'au moins un personnage du jeu et de sa palette de coups. Ça pète de partout, les pauvres petits mobs volent sur 50 mètres et les armes du jeu sont parfois déclencheur de bonnes grosses tranches de rire, comme le portail de téléportation de Lana.
Et vu qu'on passe 90% de son temps à se friter, eh bien croyez-le ou non, mais on finit par oublier la pauvreté des textures qui nous entourent. Enfin la bande-son, qui ne fera clairement pas que des heureux : le principe, c'est de sortir des thèmes de la saga Zelda à la façon Dynasty Warriors, soit de la gratte électrique un peu cheap. Ça rend bien parfois, faut pas dire, par contre on ne va pas cacher que certains thèmes se voient massacrés par ce procédé. Qu'à cela ne tienne, la dernière mise à jour du jeu propose de choisir la musique de chaque arène, une bonne nouvelle donc.
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Les plus et les moins |
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Respecte les codes de l'univers Zelda | Techniquement faiblard | ||||
Des animations de combat réussies | Le gameplay des Musou, répétitif | ||||
Le mode Aventure | Ne va pas assez loin dans le fan-service | ||||
Coopération sur deux écrans | Contenu un peu chiche | ||||
La progression des personnages | DLC, vade retro Satanas ! |