Vous n'en avez probablement jamais entendu parler et c'est bien normal, puisque l'annonce de Kunitsu-Gami s'est faite dans un Xbox Games Showcase avec très peu de nouvelles depuis. Début juillet, Capcom est sorti de son licence au sujet de cette nouvelle licence, avec une démo et l'annonce de contenu bonus lié à l'excellent Okami. On a pu poser nos mains sur la version complète, voici ce que nous en avons pensé.
- Genre : Action, tower-defense
- Date de sortie : 19/07/2024
- Plateforme : PS5, Xbox, PC
- Développeur : Capcom
- Éditeur : Capcom
- Prix : 49,99€
- Testé sur : PC
Le grand Soh
Une force incommensurable en provenance du monde des démons envahit la montagne sacrée où Soh et la déesse de son peuple effectuent un rituel en mesure de purifier les lieux. Mais pour contrer la puissance terrible qui déferle des ombres, les deux envoyés des cieux devront faire front commun pour nettoyer toute la montagne de cette corruption, village par village. Voilà pour le scénario très simple de Kunitsu-Gami, avec une intrigue qui ne va pas bouger d'un iota pendant un bon moment et des scènes cinématiques sans aucun dialogue.
Un jeu "muet" donc, pour nous faire comprendre que ce qui se passe au cours des différents chapitres côté gameplay, prévaut sur tout le reste, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose : le titre de Capcom va à l'essentiel et donne toute sa place au "jeu". Ça ne l'empêche pas de proposer quelques cutscenes satisfaisantes, notamment lors de la présentation des différents boss de la montagne.
Yôkai Watch
Kunitsu-Gami mise tout sur un concept original, entre tower-defense, action et mission d'escorte enrichie par de nombreuses variations de gameplay au fil des chapitres. Pour résumer, vous devez profiter de la journée pour tracer un chemin purifié pour la déesse, jusqu'au portail principal des yokai afin de le libérer. Seulement, chaque nuit, des hordes de démons tenteront de tuer votre protégée. Pour les en empêcher, vous devrez vous préparer convenablement en donnant des rôles et en plaçant les villageois sauvés pendant la journée et en réparant les infrastructure qui aideront à repousser les vagues ennemis.
Si le jeu commence doucement, avec seulement deux rôles et un seul type de construction, il va très vite s'étoffer pour offrir un nombre d'options convaincant, options elles-mêmes susceptibles d'être amélioré par la suite. Avec un renouvellement vraiment cool des objectifs, grâce à la variété d'arènes proposées, Kunitsu-Gami pousse son concept à fond. Seulement les phases "de jour" dans lesquelles Soh doit se balader un peu partout pour faire le plein de ressources et de villageois sont parfois fastidieuses. Il faudra pourtant passer par là pour débloquer les amulettes disponibles dans chaque niveau. Une fois une région libérée, il est possible d'y construire une base, donnant accès à diverses récompenses qu'il sera nécessaire d'aller chercher si vous comptez renforcer vos unités et Soh lui-même.
Avec un panel d'actions pas franchement convaincant lors des premières heures, le moveset du gardien va s'élargir après quelques heures et le déblocage de son arbre de compétences dédié. Pareil, ses phases dans le village avec sa fausse partie gestion n'est pas franchement convaincant, alors qu'elle est essentielle à la progression de votre armée. Et autant le dire, il faudra être bien prêt lorsque le jeu passera en "mode boss", avec une arène fermée et une déesse à la merci constante des assauts du gros méchant de la région. L'alternance entre les niveaux classiques et boss est bien équilibré et, dans l'ensemble, Kunitsu-Gami est un véritable plaisir à parcourir, mais à coups de petites sessions seulement.
Beau comme un kami
Le rendu de Kuntisu-Gami est assez étrange et le résultat à l'écran souffle le chaud et le froid. Misant beaucoup sur le flou de mouvement pour masquer ses imperfections visuelles, il oppose des séquences action parfois impressionnantes, à des décors aux textures pauvres. On reste également dubitatif face à la direction artistique aux choix de couleurs étranges, résultant parfois en une belle bouillie violette à l'écran. Mais dans l'ensemble, le titre de Capcom fait le taf, surtout pour un jeu aux ambitions plus modestes que la plupart des productions de l'éditeur japonais. D'autant que la fluidité n'est jamais prise à défaut, malgré le nombre de yokais parfois important qui se rue sur la déesse que vous devez protéger. Vous pouvez comptez sur une aventure d'une bonne quinzaine d'heures, avec de la rejouabilité pour chaque chapitre, grâce à des objectifs bonus qui viennent s'ajouter à la conclusion de ceux-ci.