Tout droit sorti de nul part, alors qu'on pensait que la série Leisure Suit Larry était un jeu pour les manuels d'histoire, il n'en n'est rien, car Larry Laffer débarque sur PC, Mac, PS4 et Switch. Wet Dreams Don't Dry (littéralement en français : "Les rêves humides ne sèchent pas") est donc annoncé comme le digne héritier des précédents opus. Il nous transportera plusieurs années en avant, dans notre époque actuelle, et fera vivre un choc culturel à notre bon vieux Larry. Au passage, vous aviez compris la vanne ? Non ? Mais si, soyez imaginatif.
- Genre : Aventure
- Date de sortie : 7 novembre 2018 (PC et Mac), 13 juin 2019 (PS4 et Switch
- Plateforme : PC, Mac, PS4 et Nintendo Switch
- Développeur : CrazyBunch
- Éditeur : Assemble Entertainment
- Prix : 39,99€
- Testé sur : Nintendo Switch
Retour vers le futur
Un peu à la manière du film Very Bad Trip un lendemain de soirée, Larry se retrouve un peu sonné dans une étrange pièce, qui vraisemblablement, lui a servi de planque pendant toutes ces années. Rien de bien étonnant donc, mais à la seule différence que cette fois-ci ce n'est pas une nuit de retard qu'a notre protagoniste, mais bien presque une époque tout entière, et le réveil va être plus que compliqué. Plongé dans le New Lost Wages du 21e siècle et futuriste, Larry Laffer, comme à son habitude perverse, se demande si les robots sexuels sont bel et bien réels, là où une personne normalement constituée aurait demandé si les humains maintenant peuvent se téléporter ou bien si nous avons colonisé la lune. Et puis comme on n'oublie jamais les vieux copains, il est maintenant temps de se rendre au Lefty's, Larry étant autrefois un client fidèle. C'est à ce moment que Larry tombe nez à nez avec une charmante demoiselle du nom de Faith, l'assistante du PDG de Prune, c'est donc parti pour le show Laffer et ses phrases d'accroches tout aussi poussiéreuses que ses chaussures. La belle n'étant vraiment pas emballée par le style ringard de Larry, elle semble obnubilée par une "mystérieuse boite lumineuse", c'est alors que Larry va tenter de s'acclimater à l'ère des smartphones et de ses applications, à l'image d'Instacrap, Farcebook, Timber ou encore Unter. La belle ne souhaitant matcher qu'avec des hommes ayant un score minimum de 70 sur Timber, c'est alors qu'armé de son PiPhone, Larry Laffer commence sa quête de l'amour. Après cela, vous rencontrerez moult jeunes hommes et femmes, dans divers décors tous aussi charmants les uns que les autres, pour gravir les échelons de la relation virtuelle.
Les gens m’appellent Larry, mais toi tu peux m’appeler ce soir
Commençons par le commencement, dès le départ, lors du lancement d'une nouvelle partie, un joli petit questionnaire basé sur des références historiques et culturelles des années 80 vous sera imposé selon le choix de difficulté. Censé filtrer et éloigner le jeune public du langage érotique de Larry, c'est un point qu'il faut souligner, même si aujourd'hui, n'importe quel bambin peut se servir de Google et trouver les réponses en moins de temps qu'il ne le faut. Niveau mécanique du jeu, il est vrai que nous nous attendions à un peu plus d'accessibilité, la franchise étant un point-and-click basé sur un univers d'énigmes. Même si l'écran tactile de la Switch offre une certaine aisance avec les divers éléments cliquables du jeu, le joystick est nettement plus inutile et nous ralentit dans notre progression. Avec une durée de vie d'environ 6 à 7 heures, Wet Dreams Don't Dry est un jeu plutôt court, mais intense (sans mauvais jeu de mots), avec bien évidemment la possibilité d'héberger plusieurs parties sur votre système Switch. Bien entendu, qui dit années 80, dit musiques des années 80 et là-dessus, on a quelques bons passages qui resteront notables, même si le jeu se déroule à une époque plutôt moderne. Dans l'ensemble, on notera l'absence notable des voix françaises.
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