En route pour un voyage onirique qui risque de vous questionner. Si vous rêviez de vous casser la tête dans un jeu de plateformes à énigmes, tout en vous questionnant sur le genre humain, ce jeu est fait pour vous. Etherborn est un O.V.N.I difficile à cerner qui se pose au milieu du monde de l'indépendant, sans crier gare. S'adressant à un public large, le jeu est une belle réussite. Embarquez donc avec nous, le temps d'un test qui vous en apprendra plus sur ce titre d'Altered Matter.
- Genre : Réflexion/Plateformes
- Date de sortie : 18 juillet 2019
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch
- Développeur : Altered Matter
- Éditeur : Altered Matter
- Prix : 16,99€
- Testé sur : PC (avec une manette)
D'abord vient la déroute
Quand vous lancez Etherborn, vous ne savez pas trop à quoi vous attendre, et c’est d’ailleurs mieux ainsi. Vous voilà embarqué dans une aventure peu commune. Une narratrice vous explique des choses auxquelles vous ne comprenez rien. Pour couronner le tout, on incarne un personnage humanoïde translucide sur lequel on a le droit de se poser quelques questions : Qui suis-je ? Où suis-je ? Et pourquoi y a-t-il une voix dans ma tête ? Vous n’êtes pourtant pas le Spartan 117… Soyons honnête, nous ne sommes pas sûrs qu’une fois le jeu fini, vous ayez plus de réponses à ces questions. Une chose est certaine en revanche, le studio a tenté de faire passer une sorte de message réflexif sur le genre humain sans réellement y parvenir.
Une fois dans le jeu, on reste admiratif de ce que l’on voit à l’écran pendant au moins une bonne heure. C’est un titre contemplatif et poétique à souhait. C’est d’ailleurs pour cela qu’on lui pardonne facilement toutes les petites incohérences citées auparavant. Les graphismes sont très simples mais efficaces car le jeu est emmené par une direction artistique bien inspirée. Pour faire simple, l’ambiance visuelle et sonore est réussie, tout colle bien au monde qu’Altered Matter a tenté de créer. Ces derniers sont d’ailleurs parvenus à édifier un univers cohérent sur lequel on aimerait en apprendre davantage, et cela, quoiqu’on ait terminé leur jeu.
Puis arrive l'enchantement
Dans Etherborn, la prise en main est très simple et le gameplay basique : on peut marcher, courir, sauter, interagir avec des éléments et bouger la caméra. C’est à peu prêt tout ce que vous pouvez faire avec votre personnage. D’ailleurs, vous apprenez tout ça dans le niveau d’introduction du jeu qui sert de didacticiel. Vous découvrez ensuite « L’arbre sans fin », le long duquel vous devrez vous frayer un chemin. Tout semble nous guider vers la voix qui nous parle. On ne vous en dit pas plus. C’est simple, vous suivez le chemin tracé dans l’arbre et vous accédez à différents niveaux puzzle que vous devez résoudre.
Dans chaque niveau, nous récupérons des prismes blancs pour activer des mécanismes et ainsi avancer vers la sortie dudit niveau. Le concept est simple : des mondes en trois dimensions constitués de blocs qu’il vous faut traverser. À l’intérieur de ces mondes, tous plus étranges les uns que les autres, la caméra se gère toute seule (on peut tout de même modifier légèrement les angles de vue grâce au second joystick). C’est relativement bien fait, mais surprenant au début et ça peut être gênant parfois (comme un mouvement brusque inattendu).
Tout le gameplay du jeu réside dans la résolution d’énigmes. Résumons-le ainsi : la clé est dans l’inclinaison des plateformes et des blocs. En fait, lorsque nous parcourons les blocs composant un niveau, si l’on change de bloc par une transition douce (un bord arrondi), alors la direction dans laquelle la gravité est appliquée change et on se retrouve systématiquement attiré par la surface où sont nos pieds. C’est de la gravité relative. Dans Etherborn, vous devrez donc apprendre à retourner le niveau dans tous les sens pour résoudre les puzzles.
Pour finir par déchanter légèrement
Jusque-là, le tableau dressé était plutôt positif. Normalement, on ne termine pas un test en donnant les points négatifs d’un jeu, on préfère les distiller çà et là, tout au long de l’article. Ici, c’est différent, on se rend compte du plus gros point faible de ce titre lorsque l’on arrive à sa fin.
Le jeu est court, beaucoup trop court, surtout pour le prix affiché. Nous avons parcouru l’intégralité du jeu en moins de 4h et il est possible de faire bien mieux. De plus, Etherborn est simple. Nous nous attendions à une montée en puissance au gré des niveaux qui deviendraient alors de plus en plus durs. C’est comme si on avait fini le tiers d’un autre jeu de réflexion mais que celui-ci prenait fin bien trop tôt. Alors certes, il y a un New Game + ajoutant un peu de rejouabilité : les prismes ne sont pas aux mêmes endroits dans les puzzles, ils sont cachés par des angles de caméra, derrière des objets ou dans des buissons. On joue un peu à cache-cache, quoi. Cela s’adresse à ceux qui ont aimé l’expérience et qui sont fan de puzzle-games. Rien de révolutionnaire.
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