Depuis son lancement en janvier 2023, "The Last of Us" s’est imposé comme l’une des adaptations de jeux vidéo les plus réussies, qui a su mettre fans du jeu et nouveaux spectateurs d'accord. Acclamée par la critique et multipliant les distinctions, la première saison a su capturer avec brio l’essence du jeu de Naughty Dog.
En adaptant un jeu aux choix narratifs radicaux, les créateurs Neil Druckmann et Craig Mazin redenviquent pleinement de proposer une « version différente » de l’histoire originale pour la seconde saison de The Last of Us.
Une série déjà culte face à un défi colossal
L’annonce du casting d’Abby, personnage-clé du second opus, était très attendue. Finalement, c’est Kaitlyn Dever (« Dopesick ») qui incarnera cette antagoniste controversée. Si son physique s’éloigne de la carrure imposante du personnage du jeu, Druckmann et Mazin ont fait le choix d’une interprète dont le talent prime sur la ressemblance.
La saison 2 prendra également quelques libertés par rapport au matériau original, comme l’ajout du personnage d’Eugene, seulement mentionné dans le jeu. Inspiré par le succès de l’épisode consacré à Bill et Frank dans la saison 1, Craig Mazin voit cette extension comme une opportunité narrative.
Une vision assumée pour The Last of Us
Les showrunners ne cherchent pas à reproduire exactement le jeu, mais plutôt à en capturer l’essence tout en adaptant la narration au format sériel. Ce choix, bien que risqué, semble pleinement assumé par Druckmann et Mazin. Mais cette liberté de création a un prix. "The Last of Us Part II" a déclenché une tempête de réactions passionnées, voire violentes, notamment autour d’Abby et de certaines tournures narratives. Neil Druckmann n’a d'ailleurs pas oublié l’intense backlash qui a suivi la sortie du jeu pour des raisons similaires.
En définitive, cette nouvelle saison s’annonce comme une œuvre aussi ambitieuse que dérangeante, qui ne laissera personne indifférent. Mazin et Druckmann n’ont pas peur de « tout mettre sur la table », et cette prise de risque, loin de les effrayer, les galvanise. Reste à voir comment le public accueillera cette "version différente" de The Last of Us.