Alors que 24 longues années séparent Gladiator 1 de son second volet, actuellement en salles, Ridley Scott envisage d'accélérer la cadence sur ce qui s'apparente de plus en plus à une franchise. C'est lors d'une première américaine à Los Angeles que le réalisateur de 87 ans a vendu la mèche, sans tourner autour du pot : les conditions sont selon lui déjà réunies pour plancher sur un 3e film Gladiator. Mais alors que les critiques sont parfois houleuses au sujet de Gladiator 2 et que ce second opus est déjà -selon les mots de son réalisateur- une réécriture sans grande prise de risque du premier film, est-ce bien sage de s'acharner à ce point ?
"Je pense que je dois le faire"
C'est au micro du prestigieux média Variety que Ridley Scott a déclaré sans détours que l'élaboration d'un Gladiator 3 sera plus que plausible. Le réalisateur a fait valoir les résultats encourageants de Gladiator 2 au box office mondial (près de 90 millions de dollars au moment où nous écrivons ces lignes) pour démontrer la pertinence d'un troisième film.
Ridley Scott a peut-être même prévu le coup depuis belle lurette... Comme il le dit lui-même, le dénouement très ouvert de Gladiator 2 "laisse une grande place à la possibilité d'une suite". Autrement dit, Gladiator 2 a peut-être été conçu et pensé comme le centre d'une trilogie. Côté casting, Paul Mescal, le protagoniste de Gladiator 2 qui y incarne Lucius, fils de Maximus (Russell Crowe), ne cache pas non plus son enthousiasme à l'idée de rempiler pour un troisième opus. Selon lui, le réalisateur potasse déjà une première mouture de script...
Du grand spectacle... qui divise
Gladiator 2 sonne déjà comme une réussite financière, alors même qu'il n'a pas entamé sa semaine d'ouverture au box office US. Le public apprécie ce spectacle grandiloquent (310 millions de dollars de budget, qui amène le film dans le top 10 des productions les plus chères de l'histoire du cinéma), et les retours sont plutôt bons, avec en France une moyenne de 3,6/5 sur Allociné.
Mais du côté des critiques et de la presse spécialisée, l'accueil est un peu plus tiède. Impossible en effet de passer outre le caractère surréaliste de certaines scènes, gonflées à la CGI. L'irrecevabilité historique de cet opus est aussi particulièrement choquante.
Pour l'instant, Ridley Scott semble avoir gagné le cœur de la foule (très important quand on est gladiateur !), mais attendons peut-être que la poussière ne soit retombée sur l'entièreté du box office dans quelques mois avant d'envisager un troisième volet, non ?