Après une année 2023 et un premier trimestre 2024 chargé niveau grosses sorties JV, ce mois d'avril permet de nous reposer un petit peu... ou de terminer la dizaine de jeux commencés plus tôt. Dans tous les cas, il n'y a pas de gros blockbuster en vue et il est peut-être l'heure d'aller faire des petits jeux indé sympa, bons et pas trop longs.
Cela tombe bien, un jeu sortant à la fin du mois semble remplir toutes les cases. Il s'appelle Tales of Kenzera : ZAU, propose une aventure enivrante dans un nouveau metroidvania chantant et coloré, dure une petite dizaine d'heures et sera disponible pour moins de 20€, et même day 1 sur PS Plus !
Nous avons eu l'occasion d'avoir les leaders de l'équipe de développement de Surgent Studios dont son fondateur et figure majeure du jeu, Abubakar Salim (Bayek dans Assassin's Creed), en conférence afin de parler de leur jeu, et après avoir pu en voir plus sur ToK : ZAU, voici notre preview sur le petit jeu qui vaut le détour en ce début de printemps.
Un metroidvania moderne, et à l'histoire touchante
Tales of Kenzera : ZAU est un metroidvania moderne mais est avant toute chose un jeu profondément humain. Une sorte de thérapie pour son créateur Abubakar Salim, qui en plus d'être la figure de proue du petit studio d'une trentaine d'employés Surgent Studios, est également l'acteur du protagoniste, Zau, et a retranscrit son histoire personnelle dans le scénario du jeu.
Touché par le décès de son père dont il a eu du mal à faire le deuil, l'histoire de ToK: ZAU en est fortement inspirée puisque dans le jeu, Zau, un jeune adolescent se retrouvera confronté à la même situation, mais sera embarqué dans une histoire mystique et chamanique en quête de résurrection de son père.
Il se retrouvera alors dans le monde parallèle de Kenzera aux paysages occultes colorés, inspirés de pays d'Afrique et de la culture Bantoue, à la poursuite de pouvoirs magiques, et fera la rencontre de plusieurs personnages qui tâcheront de le guider dans le bon ou le mauvais chemin.
Un gameplay dynamique et varié
Les développeurs nous ont expliqué avoir rendu Tales of Kenzera: ZAU "accessible, sans être trop facile". On a affaire ici à un metroidvania qui ne va pas complètement réinventer la formule, mais qui prend tout ce qu'il y a de bon dans d'autres sources d'inspirations afin d'en faire un jeu dynamique et agréable à jouer.
Du platforming, des puzzles et des univers colorés à la Ori, un système de combat où leurs inspirations viennent de Devil May Cry et même God of War en citant Super Metroid ou encore Hollow Knight comme inspirations des concepts de base. Le jeu de Surgent essaie de condenser un maximum de qualités et de les mixer à leur sauce, et le résultat semble prometteur.
Un système de masques, celui de la Lune et celui du Soleil, vient apporter de la variété via différentes compétences à acquérir au fil du jeu afin de rendre Zau plus puissant, parcourir le monde de Kenzera dans sa globalité, réussir les puzzles et énigmes de plateformes que le jeu va vous proposer et affronter les Grands Esprits supposés capables de ressusciter le père de Zau s'il parvient à les vaincre.
Un jeu qui coche beaucoup de cases pour être un succès
Tales of Kenzera arrive dans une période où beaucoup de joueurs en ont assez de jeux "à rallonge", de plusieurs dizaines d'heures et à des prix qui continuent d'augmenter. Surgent Studios propose ici une alternative séduisante avec un jeu qui sera disponible sur toutes les plateformes, à moins de 20€ voire même gratuitement sur le PlayStation Plus day 1, et dont la durée de vie se situe autour d'une petite dizaine d'heures. Si vous avez connu Tunic ou Death's Door, déjà vous avez du goût, mais sachez qu'on se situe clairement dans ce genre d'offre.
Pour terminer, comment ne pas parler de la bande-son du jeu qui est une des forces majeures du titre. Elle a été réalisée par Nainita Desai, une compositrice britannique vétéran dans le monde de la musique qui après des années à avoir travaillé sur des films ou pour la télévision s'est concentrée ces dernières années sur le jeu vidéo, milieu dans lequel elle a plus récemment réalisé la bande-son d'Immortality (2022), et pourrait bien être nommée à la fin de l'année pour des récompenses au vu du résultat.
Une bande-son envoûtante et épique que l'intéressée nous a décrite comme "inspirée des traditions musicales riches de l'Afrique". Elle a pu faire appel à de nombreuses collaborations avec les meilleurs musiciens africains de leurs instruments traditionnels, et même par exemple à la chorale qui a travaillé sur Black Panther pour des morceaux plus épiques.
Bref, vous l'aurez compris, Tales of Kenzera : ZAU peut être le petit coup de cœur indé de ce début d'année, et a en tout cas tout pour réussir. Rendez-vous manette en main très bientôt pour le test complet, et sa sortie officielle prévue pour le 23 avril prochain.