Parfois, il suffit de peu pour que la censure frappe, et League of Legends y est parfois confronté. Par le passé, certains contenus du jeu ont été modifiés pour répondre aux normes considérées comme acceptables dans certains pays comme la Chine. Sur Wild Rift par exemple, de nombreux personnages féminins avaient été rhabillés. Sur League of Legends, la nouvelle officialisant l'idylle entre Leona et Diana avait été modifiée — la nouvelle nommée "Lève-toi à mes côtés" avait été presque entièrement retravaillée sur la version chinoise du site Universe. Si les deux championnes sont toujours présentées comme proches, leur relation reste purement platonique.
Plus récemment encore, c'est K'Santé qui avait subi les foudres de la censure. Présenté comme étant ouvertement le premier personnage appartenant à la communauté LGBTQ+, Riot Games a dû s'adapter aux mœurs de certains pays et a admis, après coup, avoir censuré son histoire dans certaines régions.
La censure du jour est moindre, mais n'en est pas moins ridicule...
Des emojis qui font polémique
Si vous avez regardé Arcane, alors la relation entre Vi et Caitlyn n'a plus aucun secret pour vous. Les deux championnes sont clairement amoureuses, et Riot Games ne s'en cache plus. Pour la Saint Valentin 2023, le studio a donc décidé de les choisir toutes les deux pour incarner la fête la plus romantique de l'année. Sur le splashart de base, on peut voir les deux personnages se regardant au milieu d'un couloir d'école avec un emoji en forme de cœur, une flèche et un cupcake entre elles... et ce sont ces emojis qui posent problème.
En inspectant le PBE, certains joueurs ont remarqué que les emojis avaient tout simplement disparus. Les images promotionnelles des skins sont affichées dans différentes sections du jeu et également sur l'écran de chargement. Ne trouvant que la version censurée, qui ne correspondait pas à celle annoncée par Riot Games, ils ont commencé à s'interroger — et ont finalement obtenu une réponse officielle.
En somme, la Chine, la Russie et la région MENA (Moyen-Orient, Europe et Afrique du Nord) seraient les régions qui nécessiteraient une version censurée du splash art. En faisant cela, le studio s'assure surtout de ne pas voir son jeu banni dans ces pays qui possèdent une large base de joueurs.
Quand l'histoire de K'Santé avait été modifiée, Hanna Woo, responsable des relations publiques internationales avait déclaré que les personnages du jeu doivent être interprétés par les joueurs eux-mêmes : "Même si ce n'est pas explicite, même si ce n'est pas direct, même si des changements ont été apportés, ou si certaines choses ne sont pas aussi évidentes dans l'identité de ce personnage, c'est comme si vous étiez censé les voir". Pour autant, lorsqu'on leur demande si le studio apporte des modifications ou des omissions à l'histoire de certains personnages pour s'adapter au régime sous lequel le jeu est publié, Hanna Woo a répondu : "Oui, je dirais que nous le faisons".