Avec les rumeurs de Nintendo Direct et le fait que l'on n'ait pas eu de nouvelles de Zelda Tears of the Kingdom depuis un moment, certains joueurs se demandent si le prochain rouleau compresseur de la Nintendo Switch ne sera finalement pas à nouveau reporté. C'est oublié un peu vite la façon dont Nintendo a communiqué pour la sortie de Zelda Breath of the Wild.
Zelda BotW : Peu de trailers et du gameplay de l'intro
Annoncé sur WiiU le 23 janvier 2013, Breath of the Wild est resté mystérieux tout au long de son développement, avec des trailers toujours marquants mais peu nombreux. On est par exemple très loin du modèle appliqué pour Pokemon Écarlate et Violet avec moult Pokémon Direct dédiés et des réseaux surchargés d'informations sur les monstres qui seront présents. Zelda BotW avait bien eu le droit à des lives de gameplay de plusieurs heures lors des fameux Treehouse de l'E3 2016, mais ceux-ci ne couvraient que le Plateau du Prélude et les mécaniques de base du jeu. Ainsi lors de la sortie le 3 mars 2017 (en même temps que la Nintendo Switch), les joueurs ont réellement pu être surpris par la nouvelle vision d'Eiji Aonuma et son équipe. A un peu plus de 3 mois de la sortie de Zelda Tears of the Kingdom, on remarque que le marketing autour de cette suite est similaire, avec peu de trailers, espacés dans le temps et des extraits de gameplay toujours très succincts. A l'heure où ces lignes sont écrites, il reste au moins à voir le trailer de lancement du jeu et il y a fort à parier que pour une sortie aussi volumineuse, Nintendo lui consacrera un Direct d'une vingtaine de minutes. Quoiqu'il en soit on espère que, comme pour son aîné, TotK en gardera suffisamment sous le coude pour le moment le plus important, celui où on l'aura entre les mains.
On en sait déjà bien assez sur Zelda Tears of the Kingdom
Pour le moment on a eu 3 bande-annonces de Zelda TotK : celle de l'annonce qui présente le synopsis du jeu, une seconde à l'E3 2021 qui pose les bases du concept et une dernière pour révéler le titre officiel du jeu et qui donne quelques nouveaux détails pendant une petite minute trente. Mis bout à bout, les extraits de gameplay suffisent à se faire une idée globale de la direction générale prise pour cette suite : la carte d'Hyrule du premier jeu sera conservée, mais une constellation d'îles flottant dans le ciel, les fameuses larmes du royaume, viendra couvrir les cieux. Côté nouveautés, on a déjà repéré de nouveaux outils pour s'amuser avec le moteur physique, mais aussi cette fameuse chute libre et l'espèce de monture volante qui nous font dire que l'accent sera mis sur la verticalité dans cet épisode. On s'inquiète simplement de voir que le bestiaire présenté dans les bandes-annonces est similaire à celui du premier épisode, et celui-ci était assez limité. En tout cas, hormis ces quelques petits indices au sujet du contenu, Tears of the Kingdom reste nimbé de mystères et c'est une très bonne chose.
Une communication lourde sape le plaisir de la découverte
Au risque d'enfoncer une porte ouverte à grands coups de rangers, se manger des dizaines de trailers et crouler sous les détails d'un projet que l'on suit est particulièrement indigeste et nocif pour le plaisir de jeu de beaucoup de joueurs. Si vous jouez depuis un petit moment, vous avez surement du remarquer qu'il devient de plus en plus compliqué d'être réellement surpris par le jeu vidéo : la prise de risque n'est plus vraiment à l'ordre du jour, les plus gros acteurs de l'industrie préférant miser sur des valeurs sûres et des phases de communication de plusieurs mois, afin de toucher le plus de monde possible. Pour prendre un exemple très récent, est-ce qu'Hi-Fi Rush aurait suscité autant d'engouement si on avait eu le temps de digérer son concept grâce à plusieurs trailers, au lieu de le découvrir tous en même temps créant ainsi un effet de bouche à oreilles ? Sûrement pas. Il faut donc apprendre à apprécier les productions qui peuvent se payer le luxe de ne pas trop en dire pour préserver les joueurs de ce qu'ils réservent, comme ce Zelda Tears of the Kingdom.