Il semblerait que les échecs commerciaux de Google Stadia et d'Amazon Luna ne fasse pas peur à Netflix. La société, qui est entrée à petit pas dans le secteur vidéoludique, affirme désormais encore plus son ambition de prendre sa place sur le marché.
Un service cloud gaming pour Netflix
C'est au TechCrunch Disrupt, un évènement pour les entrepreneurs, les start-ups et les investisseurs, que le vice-président de Netflix Gaming, Mike Verdu, a fait ces révélations.
Celui-ci a expliqué que la société considérait cette technologie comme une "valeur ajoutée" pour les abonnés. "Nous ne vous demandons pas de vous abonner pour remplacer une console. C'est un modèle économique complètement différent. L'espoir est qu'avec le temps, cela devienne cette façon très naturelle de jouer à des jeux où que vous soyez."
Il a également commenté sur la situation de Google Stadia, dont l'échec récent est encore frais dans les mémoires : "Stadia a été une réussite sur le plan technique. Il était amusant de jouer à des jeux sur Stadia [...]. Il y avait quelques problèmes avec le modèle économique, c'est sûr"
Si les utilisateurs de Stadia devaient acheter les jeux individuellement, Netflix adopterait vraisemblablement plutôt le modèle de l'abonnement "tout compris", comme c'est le cas actuellement.
Et encore un nouveau studio
Mike Verdu a confirmé que Netflix allait ouvrir un nouveau studio interne de développement de jeux en Californie. Dirigé par l'ancien producteur exécutif d'Overwatch, Chacko Sonny, il s'agira du cinquième studio de Netflix, après la création d'une nouvelle équipe interne à Helsinki et les acquisitions de Night School Studio, Boss Fight Entertainment et Next Games.
Chacko Sonny avait quitté Blizzard l'année dernière à la suite d'une enquête de la SEC (Security Exchange Commission) concernant le harcèlement sexuel et la discrimination au sein de la société.
Verdu a également déclaré que 55 jeux étaient "en cours de développement" à l'heure actuelle : des jeux basés sur des propriétés intellectuelles originales, comme "Stranger Things", ainsi que d'autres basés sur des propriétés intellectuelles sous licence comme "Bob l'éponge", mais aussi des jeux originaux.