Alors que ces derniers mois le monde du jeu vidéo est animé par de nombreux rachats, on est en droit de se demander quel sera le sort des entreprises toujours indépendantes, comme Nintendo ou Ubisoft. L'entreprise française a été interrogée ce 17 février durant un appel d'offres au sujet de la possibilité de son rachat.
Un gigantesque atout
En effet, un rachat de Ubisoft pourrait s'avérer stratégique. Comme l'entreprise a su le dire dans un de ses rapports financiers : "Les actifs d'Ubisoft n'ont jamais été aussi importants à une époque où la valeur des actifs n'a jamais été aussi élevée". L'entreprise possède plus de 17 000 employés autour du monde — une force de travail similaire à Activision Blizzard — et possède un portfolio de jeux AAA plus qu'impressionnant avec des classiques comme Assassin's Creed, Far Cry ou encore Watch Dogs.
Bien qu'un rachat de Ubisoft coûterait une somme monumentale, cela pourrait s'avérer être un investissement stratégique. Avec le rachat d'Activision Blizzard et King pour 70 milliards de dollars, la notion de somme monumentale devient très relative.
Rachat ou collaboration ?
Il y a quelques années de là, Ubisoft était encore très réticente à l'idée de perdre son indépendance. Dix ans avoir résisté à un rachat par Electronic Arts, une guerre pour la direction s'était déclarée en 2018 entre Yves Guillemot, co-fondateur de l'entreprise, et Vivendi, possédant à l'époque 27,7% des parts d'Ubisoft. Pour vous épargner toute l'histoire, la famille Guillemot avait gagné la bataille et avec elle, l'indépendance d'Ubisoft.
Interrogé hier au sujet d'un potentiel rachat durant le fameux appel d'offres, Yves Guillemot a déclaré que Ubisoft avait de loin les moyens de continuer à progresser indépendamment mais n'exclut toutefois pas la possibilité :
La décision appartiendra donc aux parties prenantes et la possibilité d'un rachat n'est donc pas totalement exclue comme elle a pu l'être auparavant. De plus, le co-fondateur de la marque a évoqué ne pas être contre de nouvelles collaborations, comme celle que la marque entretient actuellement avec Nintendo.
Qui sait ce qu'il en sera d'ici quelques année ? Dans tous les cas, Yves Guillemot n'a pas souhaité s'exprimer sur les offres de rachat que Ubisoft a potentiellement reçues : "Nous ne dirons même pas si nous en avons eu ou non".
Il semblerait que l'objectif principal de l'entreprise pour le moment soit le développement de son univers, et de celui des NFTs avec l'arrivée prochaine de nos chers Lapins crétins dans le métaverse.