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Il y a quelques jours seulement on découvrait l'existence sur League of Legends d'un hack extrêmement élaboré, capable de casser le code du jeu pour lui faire croire que n'importe quelle partie est une ranked. Il ne reste plus qu'à lancer des parties personnalisées en boucle avec des amis pour farmer les LP. Ca permet de faire monter l'elo d'un compte très très vite, et de le revendre par la suite. Calo vous explique en détails comment ça fonctionne en vidéo.
Pour un Weekly placé sous le signe de la triche et de la fourberie, on enchaîne sur Riot et Bungie qui portent plainte contre le site Gatorcheats qui fournit des cheats sur Valorant et Destiny.
Des cheats qui coûtent cher : de 90 à 500 dollars tous les mois. A la question "qui est suffisamment désespéré pour claquer 90 balles tous les mois pour qu'un programme clique sur des têtes à sa place ?". Bah la réponse était déjà dans notre première news : ce sont des gens pour qui c'est un business : ils utilisent les hacks pour monter des comptes en elo et pour les revendre derrière.
On aimerait aussi faire remarquer à Riot Games qu'ils ont cassé les pieds de la Terre entière avec leur système Vanguard, tout ça pour qu'il faille porter plainte 6 mois après la sortie de Valorant parce qu'il y a trop de gens qui arrivent à tricher.
Le troisième sujet porte sur la triche — les Weekly sont à thème maintenant. C'est sur Call of Duty, et cette fois ça en est même au point où la scène professionnelle serait en danger. Alors, vous allez me dire "y a quand même pas des cheaters en tournoi?" Eh bien, des fois si.
Et surtout Call of Duty vient d'opérer un grand changement : les matchs professionnels ne se jouent plus sur console, mais sur PC. Et ça inclut les compétitions amateurs où tout le monde joue de chez lui. Joueurs à domicile et matchs sur ordi, c'est deux critères qui facilitent beaucoup l'utilisation de la triche et CoD est pas prêt pour ça. Treyarch a jamais développé d'anti cheat particulièrement efficace parce qu'ils en ont jamais eu besoin, mais s'ils le fournissent pas très vite, la triche pourrait devenir tellement prévalente au niveau amateur que le résultat de n'importe quel match pourrait être remis en cause. Et si on a plus de scène amateur, comment on fait pour repérer les professionnels de demain ?
Du côté de la rédac'
Toujours sur Call of Duty — mais plus sur la triche — notre rédactrice Effy propose deux dossiers cette semaine. Le premier sur la présence de plus en plus sévère des microtransactions dans les épisodes Call of Duty, malgré des jeux vendus 70 euros. Et le second sur une question qui inquiète toute la communauté Warzone : le Battle Royale est-il devenu pay-to-win ? Il faut dire qu'une variante du Mac-10 qu'on ne trouve que dans le passe de combat fait 30% de dégâts de plus que sa version standard et ça va vite, vraiment vite. Une indication supplémentaire que si Warzone a adopté le modèle free-to-play d'un League of Legends, il n'adhère en revanche pas du tout à la politique du "vous ne pourrez acheter que des éléments cosmétiques". Et ça ne pourra aller qu'en empirant.
Sans transition, le Youtubeur espagnol TheGreg pulvérise le record de viewers en simultané sur Twitch. Et c'est là qu'on reconnaît un vrai influenceur, parce qu'au moment où il s'est rendu compte qu'il y avait un million de personnes qui le regardaient, au lieu de craquer sous la pression et leur donner ce qu'il voulait, il s'est dit "Si je fais poireauter 1 million de personnes suffisamment longtemps, le reste du monde va se demander pourquoi ils sont tous là, et je vais faire encore plus de viewers". Ça a extrêmement bien fonctionné et TheGreg a finalement présenté le skin Fortnite à son effigie devant 2,4 millions de personnes, dont 90% venues par pure curiosité.
Enfin, on vous rappelle que cette semaine, Riot a organisé deux conférences : une sur Valorant et une sur les nombreux jeux de l'univers League of Legends. Avec les sorties en chaîne de TFT, Wild Rift et Legends of Runterra (et bientôt Ruined King), l'éditeur est enfin en mesure de balancer des persos et des références d'un jeu à l'autre, et donc de faire vivre l'univers de marque et non plus simplement l'univers d'un jeu.
Vraiment la seule chose qu'il manque à Riot pour être le nouveau Blizzard, c'est un MMO.