Après avoir été séduit par ce deuxième épisode de Little Nightmares lors de notre première preview, nous n'avons pas hésité avant de nous lancer dans un deuxième run sur deux nouveaux chapitres du titre. Sortie de son côté le mois dernier sur PC, la démo s'ouvre aux consoles et que Little Nightmares est offert sur PC. Voici donc une seconde preview du jeu de Tarsier Studios et Bandai Namco à l'ambiance bien glauque et à la direction artistique si particulière en attendant sa sortie sur PC, PS4, Xbox One et Switch le 11 février 2021, avant d'arriver ensuite sur PS5 et Xbox Series. Alors enfilons tout de suite notre sac en papier sur notre tête et partons à la découverte des premiers instants du jeu.
- Genre : action-aventure, plateforme-réflexion
- Date de sortie : 11 février 2021 et un peu plus tard sur PS5 et Xbox Series X
- Plateforme : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch
- Développeur : Tarsier Studios
- Éditeur : Bandai Namco
- Prix : 29,99€
Tu vas pas rester tout seul dans les bois, gamin
Contrairement à la preview précédente qui se situait au cœur même de l'aventure, celle-ci nous permet en effet de nous essayer aux premières heures du jeu. On retrouve donc cette fois-ci Mono, le petit garçon au sac en papier que nous incarnons dans ce deuxième épisode, seul au milieu des bois, non accompagné de Six, l'héroïne au ciré jaune du premier épisode. Toujours aussi chétif et craintif, Mono démarre son périple à côté d'un téléviseur qui, rappelons-le, est le thème central du titre où l'objectif sera de mettre fin aux transmissions émises par une tour lointaine et responsables de la déchéance du monde. Comme on peut s'y attendre, la forêt que traverse Mono est macabre à souhait. On y croise régulièrement ce qui semble être des restes humains en décomposition. Une fois passé à travers les pièges que renferme celle-ci et réussi à traverser les précipices qui lui barrent la route, Mono parvient à atteindre une maison dans laquelle il rencontre un autre enfant tout aussi frêle et apeuré que lui. Et si celui-ci commence par fuir, Mono s'allie ensuite rapidement avec lui pour s'entraider et se sentir moins seul.
Le chasseur qui habite les lieux sera le premier adversaire de taille auquel ils devront échapper. S'il n'hésite pas à leur tirer dessus avec son fusil, il lui faut heureusement recharger entre chaque coup, un laps de temps que les deux amis doivent mettre à profit pour s'enfuir, tout en se méfiant des corbeaux qui peuvent les faire repérer. Ils le laisseront derrière eux en traversant une étendue d'eau sur un radeau de fortune avant d'arriver sur une plage bordée d'immeubles incurvés. Place désormais à la ville délabrée et son école où les deux comparses rencontreront des écoliers à la tête de porcelaine qui commenceront par fuir devant eux avant de devenir agressifs et d'enlever la nouvelle âme sœur de Mono qui va alors se retrouver à nouveau seul. Et c'est à une maîtresse que personne n'aurait souhaité avoir à l'école et une nuée d'enfants terribles qu'il va devoir faire face, sans parler des planches à éviter pour ne pas déclencher la chute d'objets létaux. C'est une partie de cache-cache qui s'engage alors entre Mono qui part à la rescousse de son équipier et les étranges occupants de cette école.
La fin de la récré a sonné
Si Little Nightmares 2 commence avec un peu de vert colorant l'herbe de la forêt, il retourne rapidement vers des couleurs bien plus sombres correspondant davantage à l'ambiance lugubre du titre. La direction artistique est toujours aussi somptueuse et l'univers bien glauque du jeu laisse présager le pire en se demandant ce qui peut bien avoir amené les concepteurs à imaginer de tels personnages et un tel univers. En tout cas, la paternité du titre ne peut être niée. Différents plans nous sont proposés, de loin comme de près, avec des jeux de lumière très agréables à l’œil. L'animation n'est pas en reste avec un certain souci du détail comme la chute en arrière de Mono après avoir forcé pour ouvrir une trappe résistante. Et la façon de se mouvoir de la maîtresse en dit long sur son état psychique. On regrettera simplement quelques soucis de collision permettant parfois à certains objets ou membres de pénétrer à l'intérieur des murs ou de traverser d'autres éléments du décor, mais ceci reste assez anecdotique.
Au-delà de l'image, l'ambiance oppressante du titre est appuyée par une musique tour à tour angoissante et envoûtante. Celle-ci sait aussi se faire discrète lorsque cela est nécessaire. Le bruit émis par les personnages est en effet important, puisqu'il peut attirer l'attention des ennemis. C'est le cas par exemple avec les corbeaux que l'on effraie dans la forêt, mais aussi des objets que l'on peut faire tomber dans l'école (bocaux, livres, …). De plus, la vibration de la manette viendra renforcer les moments de tension et de peur de Mono en faisant ressentir dans nos mains les battements du cœur du pauvre petit. Les TV sont ici omniprésentes et une scène nous place notamment face à l'une d'entre elles émettant un signal fort désagréable que l'on va devoir faire cesser en la touchant pour régler la transmission. On se retrouve alors projeté dans un autre univers distordu où l'on se dirige au ralenti vers une porte lointaine, le tout avec un son étouffé. Tout a été pensé pour distiller le plus de mal-être possible au joueur. On notera enfin que si Mono se cache sous un sac en papier pour se sentir plus en sécurité, il peut aussi revêtir d'autres "chapeaux". Le menu du jeu en propose d'ailleurs 12 qui seront sans doute débloqués au fur et à mesure de l'aventure.
Y a quoi à la télé ce soir ?
Cette preview se situant au début du jeu, on en découvre progressivement les bases. Mono peut se déplacer en marchant ou en courant, mais aussi grimper sur des objets et sauter sur de courtes distances. À côté de cela, il peut se saisir de petits objets pour les lancer sur des interrupteurs ou les déplacer, pousser ou en tirer de plus gros afin de s'en servir par exemple de marchepied, actionner des manivelles pour enclencher des mécanismes, ou encore s'accrocher à divers éléments du décor, notamment des cordes pour se balancer et franchir certains passages en se la jouant Tarzan. Et pour rester discret, il peut s'accroupir pour être moins visible et faire moins de bruit en se déplaçant, ou alors passer la tête sous l'eau pour ne pas être vu, mais attention de ne pas se noyer en y restant trop longtemps. Parfois, cela ne suffit pas et il faut alors prendre ses jambes à son cou ou affronter ses ennemis avec diverses armes de fortune qu'il est possible de ramasser pour frapper. Cela peut aussi s'avérer utile pour se frayer un passage en cassant une porte, par exemple.
Little Nightmares 2 est donc un jeu d'infiltration avec une certaine dimension de puzzle game lorsqu'il faut trouver comment procéder, mais aussi de plateforme et en partie de combat. Quant à la présence d'un partenaire, cela apporte quelques possibilités supplémentaires, sans pour autant révolutionner plus que cela le gameplay. On se sent en revanche bien moins seul et c'est plutôt agréable de partager ces moments avec quelqu'un d'autre. Si l'on peut appeler son camarade ou le prendre par la main pour l'entraîner avec nous, cela n'a bien souvent aucun intérêt en soi, puisqu'il nous suit quoi qu'il arrive, enfin quand cela est possible. Il faut en effet parfois lui dégager un passage ou l'aider à franchir un obstacle, mais cela fonctionne aussi dans l'autre sens : il peut lui aussi nous créer de nouvelles issues, ou alors nous faire la courte échelle pour monter sur quelque chose ou pour accéder à un passage en hauteur, ou encore nous aider à traverser un précipice que l'on ne pourrait pas franchir seul en sautant si personne n'était là pour nous réceptionner de l'autre côté. On déplore toutefois qu'il puisse aussi à quelques rares occasions nous gêner par sa présence. Il y a aussi des moments où il faut impérativement être deux pour ouvrir une trappe ou déplacer une benne à ordure par exemple, compte tenu de la frêle composition de l'un comme de l'autre, mais ce sont des actions que l'on aurait aussi bien pu faire seul si le scénario ne l'avait pas prévu autrement.
À moins de se perdre en route, Little Nightmares 2 devrait nous proposer un titre largement à la hauteur de son prédécesseur qu'il ne saurait renier. On retrouve en effet cette magnifique patte graphique et cette ambiance glauque et oppressante qui lui sied si bien et que le sound design sait amplifier comme il se doit. Avec son gameplay varié et l'apport appréciable d'un partenaire de bad trip, même si celui-ci reste dispensable, on attend beaucoup du résultat final que l'on retrouvera le mois prochain.
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