Le feuilleton juridique continue entre les créateurs de Fortnite et Apple, à trois semaines à peine de la prochaine audience. La marque à la pomme a cette nuit appuyé une nouvelle requête, expliquant qu'Epic Games avait rompu le contrat de manière irrégulière. Apple estime ainsi devoir percevoir des dommages-intérêts, dont les montants n'ont pas encore été divulgués.
Epic Games et Apple sont entrés en guerre ouverte le 13 août après qu'Epic ait mis en place son propre système de paiement sur Fortnite, contournant ainsi la boutique habituellement taxée à hauteur de 30% par Apple. La firme californienne a alors retiré le Battle Royale de son App Store, en guise de représailles.
Apple fournit aussi divers renseignements sur les profits générés par chacun des protagonistes. En tout, Epic Games aurait touché pas moins de 600 millions de dollars grâce à la distribution de ses applications et jeux sur l'App Store. Apple aurait sur cette même période gagné 300 millions de dollars.
Le bras de fer entre les deux firmes n'est donc pas prêt de s'achever, et les deux parties se disent prêtes à poursuivre le temps qu'il faudra. Le mois de septembre sera peut-être riche en rebondissement, étant donné qu'il comporte certaines échéances juridiques importantes. Le 15 septembre, Apple devra fournir une réponse à l'injonction faite par Epic. Le 18, ce sera au tour d'Epic de prendre la parole. Puis, le 28 septembre, une seconde audience complète se déroulera.
Le 24 août dernier, dans un premier verdict concernant cette affaire, la juge Yvonne Gonzalez Rogers avait temporisé en ordonnant à Apple de rétablir l'accès à Unreal Engine pour les développeurs travaillant sur des appareils estampillés de la marque à la pomme. La justice estime en effet que le désaccord entre les deux entreprises ne doit pas nuire aux autres acteurs de l’écosystème vidéoludique, c'est à dire aux studios de développement qui ont recours à l'Unreal engine via des appareils Apple.