A la fois drôle et attachante, l’aventure proposée par Borderlands nous propulsait dans un monde glauque offert avec le sourire. Mais aujourd’hui nous allons surtout parler de son grand frère, Borderlands 1, à l’occasion de la refonte des textures dans cette nouvelle version GOTY Enhanced.
- Genre : Shooter/looter, Action-RPG, Hack'n Slash, FPS
- Date de sortie : 3 avril 2019
- Plateformes : PC, PS4, XBox One
- Développeur : Gearbox Software
- Editeur : 2K
- Prix : 29,99€
- Testé sur PC
Une formule qui fonctionne !
Borderlands 1 reste fidèle à lui-même, et seules les textures ont changé pour cette nouvelle version, l’histoire et le monde post-apocalyptique, quant à eux, n'ont pas bougé d'un pouce. On retrouve donc rapidement ce qui fait le charme de la série : la folie des personnages jouables, les requêtes bizarres et inattendues des PNJ, le gameplay nerveux et dynamique d’un shooter proche du hack’n slash mais aussi des boss toujours aussi agréables à dézinguer. Une formule qui fonctionne toujours très bien et pourquoi les joueurs sont en attente d'un troisième opus.
Des personnages attachants
Si les personnages du 1 se distinguent moins que dans le deuxième opus en termes de gameplay, ils gardent tout de même une personnalité propre qui peut donner envie de refaire le jeu avec chacun d’eux. Tout d’abord Roland, un personnage attachant et sérieux qui peut faire apparaître une tourelle (certes peu impressionnante) pour canarder les adversaires et protéger ses alliés. Mordercaï, un sniper qui se balade avec son oiseau de compagnie Sanguine qu’il peut envoyer pour attaquer ses adversaires. Un personnage délicat et létal à longue portée qui offre un gameplay totalement différent des autres personnages. Lilith, la sirène et seule personnage de sexe féminin jouable. Elle est spécialisée dans les dégâts élémentaires et peut à l’aide de son hyperphase se déplacer très vite pour appliquer des dégâts élémentaires. Attention, tout de même les bruits de course de Lilith sont pour le moins … bizarres, disons que tout cela sonne comme si elle pratiquait une autre activité. Et enfin Brick, le plus fou et violent de la bande. Si vous aimez les hurlements et les grosses mandales qui explosent (oui oui, des coups de poings qui explosent) dans la tête de votre adversaires, Brick est fait pour vous !
L’union fait la force
Borderlands est avant tout pensé pour être traversé en co-op. L’aventure est d’autant plus intéressante et drôle que les explosions, les dégâts élémentaires et les hurlements se multiplient. Jouer à Borderlands seul est faisable, mais laisse de côté, à notre humble avis, la meilleure partie du jeu. Jouer à plusieurs c’est à la fois s’entraider pour défaire des boss redoutables et à la fois rentrer dans les véhicules de vos amis pour les renverser et les faire hurler. Vous pourrez également décider de laisser la folie de Borderlands 1 s’emparer de vous pour corser l’aventure et mettre des bâtons dans les roues de vos amis en vous mettant devant eux ou en détruisant leur champ de vision avec des explosions pendant qu'ils combattent : sel garanti. Les manières de s’amuser sont multiples et la coopération libère le plein potentiel du jeu.
Une histoire en demi-teinte
L’histoire de Borderlands 1 est bien pensée mais n’est pas très bien exploitée dans ce premier opus. Pourquoi ? Concrètement l’histoire est bonne : vous êtes des chasseurs de l’arche accomplissant des missions pour les habitants des différentes zones que vous explorez. Une fois les missions faites et la confiance des personnages gagnées vous pourrez récupérer des fragments de clés servant à ouvrir une arche. Les arches renferment des trésors incroyables et attirent nombres d’ennemis parmi lesquelles les bandits qui vous feront face durant toute l’aventure. Si les idées et la progression fonctionnent bien, des défauts sont à noter. Les personnages parlent peu et les cinématiques sont très peu présentes, coupant court à l'immersion. Les dialogues sont succincts et la profondeur des personnages reste en suspens pour la majorité d’entre eux (mais vous pourrez profiter pleinement de CL4P-TP). La progression bien qu’agréable, est quant à elle plutôt redondante : courir, tirer, tuer tels adversaires ou ramasser tels objets et revenir. Cependant cela va de pair avec les gènes hack’n slash de la licence. Encore une fois, faire l’aventure à plusieurs diminue cet effet de redondance !
Une patte graphique unique
La toute première chose qui frappe quand on regarde pour la première fois une image de Borderlands, c’est son style graphique, au doux nom de celshading / toon-shading. Ce style très particulier permet d’avoir un jeu unique et renforce le côté poste-apocalyptique du jeu. De plus, ce côté crayonné contrebalance la violence à outrance qui fait la force du gameplay. Cependant le celshading est à la fois une force et une faiblesse dans le sens où il devient intemporel sans non plus atteindre les sommets d'un Assassin’s Creed 2 sorti la même année. Borderlands 1 souffre aussi d’un manque de couleur, même pour un jeu post-apo. Le marron et le beige seront le thème principal pour 80% du jeu et si vous voulez des couleurs un peu plus vives sur votre écran il faudra électrocuter ou mettre feu à vos ennemis.