Génération Zéro est un FPS en monde ouvert coopératif édité par THQ Nordic et développé par Avalanche Studios, prévu pour le 26 mars 2019 sur PC (version testée), Xbox One et PS4. Le jeu nous fait évoluer dans une uchronie en Suède, en 1989, alors que des robots envahissent le pays pendant la guerre froide. Vous (et vos camarades) allez devoir survivre et trouver des survivants.
- Genre : FPS multijoueur, survie
- Date de sortie : 26 mars 2019
- Plateforme : PC, Xbox One, PS4
- Développeur : Avalanche Studios
- Éditeur : THQ Nordic
- Prix : 34,99€
- Testé sur PC
Génération Zéro tracas, Zéro Blabla
Imaginez, la Seconde Guerre mondiale ayant peu impacté la Suède, celle-ci sort grandie économiquement en comparaison aux pays voisins, et elle le doit notamment grâce à un accord de neutralité signé avec Adolf Hitler. Afin d'éviter ce genre de marché bancal, le pays décide de se préparer pour le futur en investissant dans une "défense totale", afin de protéger les frontières et préparer le peuple en cas qu'attaque. Et ça tombe bien, le pays est attaqué par une menace robotique. Cette uchronie bancale n'est au final qu'une excuse pour éviter que vous vous posiez trop de questions pour savoir pourquoi votre personnage est un expert en armes militaire et pourquoi chaque recoin du monde regorge d'arme et de munitions.
Generation Zero vous met aux commandes d'un Suédois (ou une Suédoise, c'est au choix) qui, une fois passé par l'éditeur de personnage, se retrouve largué sur une plage après s'être pris un missile en pleine poire. Vous allez commencer à explorer une maison pour trouver des ressources, des armes ou simplement des réponses sur la situation militaire actuelle et pourquoi tout est désert. Vous tombez alors nez à nez avec une petite troupe de robots-chiens assez agressifs mais un peu bêtes heureusement, de quoi vous donner la possibilité de les descendre et de faire le plein de munitions sur eux. Vous trouvez un message qui vous annonce qu'il y a potentiellement des survivants dans l'église plus loin, vous vous y attelez, explosez quelques robots-chiens sur le chemin avant de trouver la zone vide, mais avec un petit post-it, vos survivants sont dans un autre abri. Voilà la boucle de gameplay de Génération Zéro est finie, on peut tout recommencer.
Generation Ground Zero
C'est en effet, avec stupeur, qu'on se rend très vite compte qu'au bout de trois heures seulement, que le jeu tourne en rond. Bien qu'il propose un petit attirail inspiré des armes militaires suédoises, du cosmétique à gogo pour donner un look rétro à votre avatar et un arbre de talents, jamais, ô grand jamais, Generation Zero ne vous surprendra dans son gameplay, tellement celui-ci est vu et revu depuis la nuit des temps. Pire encore, il se permet d'user et abuser d'un copié/collé nauséeux sur tout le level design et les bâtiments à explorer, nous donnant la sensation de traverser des maisons témoins en file indienne au salon de l'immobilier. De plus, vous croiserez la modique somme de cinq robots différents que le jeu vous enverra par vagues, proposant seulement quelques variantes de couleurs et d'armements. Comme l'ont promis les développeurs, les ennemis sont persistants, si vous ne les tuez pas, ils resteront sur la carte, dans l'état dans lesquels vous les avez laissés (certaines parties de leurs corps se détruisent) et pourront même vous tomber dessus plus tard. Une bonne chose, direz-vous, si seulement cela avait un quelconque impact sur votre partie. Les gunfights sont incroyablement poussifs, les armes molles, l'IA est bête comme ses pieds, mais à le don de tricher pour vous toucher à travers les murs ou de vous viser précisément en plein mouvement avec un missile. Globalement, que l'univers vous envois un ou deux "grorobots" en même temps, rien dans votre routine ne changera (malheureusement).
Génération Zero possède une certaine dimension de survie, du moins sur le papier. En réalité, la seule "survie" se jouera dans votre aptitude à rester éveillé sur le jeu. Vous trouverez soins et munitions partout parmi les maisons, les granges ou les cabanes par palette de douze, à tel point que vous allez devoir régulièrement jeter des vivres tellement vos poches seront pleines. D'autant qu'il y a tout un arsenal d'armes de jet, comme des grenades à fragmentation ou des fumigènes, mais aussi des fusées de détresse ou des feux d'artifice qui attireront les capteurs des robots et leur feront vriller la tête (du moins quand ça marche). Le jeu vous suggère très souvent d'être discret et tactique dans votre approche, en préparant votre arsenal en fonction de la situation ou du type d'ennemis, les robots ayant différents points faibles à exploiter sur leur carcasse. Mais l'IA étant ce qu'elle est, celle-ci vous repérera souvent à plusieurs kilomètres sans raison, on finira souvent par foncer dans le tas (voire tracer sa route si le combat n'est pas nécessaire, les ennemis ayant assez peu de volonté de tuer). Toujours dans les soucis notables, il arrivera que la météo change, celle-ci doit affecter vos combats, la pluie brouillant légèrement la vue des robots par exemple. Outre le fait que peu de changements ont été observés (la pluie et du brouillard léger), il se trouve que la météo n'est pas synchronisée avec les joueurs sur les serveurs, alors que l'un sera sous une pluie battante, l'autre pourra avoir un beau ciel bleu et dégagé avec 32°C à l'ombre. Grisant.
J'ai cru voir un zérominet
Mais du coup, qu'est-ce qu'on fait dans Generation Zero ? On loot. On parcourt cette (trop) grande carte à pied, on va de zone en zone, en suivant le "fil rouge" proposé par le jeu en allant de ville en ville et de bunker en bunker, le tout accompagné d'un résumé d'exploration nous précisant que dans cette zone, il y a 43 butins à fouiller, une arme et une mission. On trouvera des accessoires pour nos armes ou des vêtements comme un jean qui baisse notre visibilité (parce qu'il est noir) ou des chaussures moches qui augmenteront notre résistance aux balles, des objets à collectionner, et surtout des enregistrements ou des petits bouts de papier sur lesquels sont griffonnés des indications en suédois (traduite heureusement) pour votre prochaine destination ou simplement un bout d'histoire. D'ailleurs, concernant les bonus liés aux vêtements, aucun menu ne propose de résumer ces statistiques gagnées. Elles semblaient même non fonctionnelles, il nous est arrivé de perdre plus de vie dans du gaz, pourtant équipé d'un masque gaz qui réduit les dégâts.
On continue à noircir le tableau avec une bande-son vraiment faiblarde, alors que les développeurs annonçaient une ambiance synthwave qui tabasse, on se retrouve avec trois pauvres musiques assez génériques répétées en boucle (vous connaissez Stranger Things ?). Aussi, on aurait pu apprécier d'avoir de la musique d'époque, car actuellement, à part un look flashy des personnages, rien ne fait vraiment penser aux années 80 (et The Final Countdown, ça a plus de classe tout de même). Seul bon point à relever du jeu, le moteur Apex Engine, plutôt convaincant dans sa gestion de l'éclairage, du feuillage ou de la météo et qui donne un bon rendu des explosions. Si l'exploration n'a rien d'amusant, celle-ci nous propose au moins de joli panorama, digne des plus belles balades champêtres numérique, dommage que la direction artistique ne soit qu'une version 80's de celle de Jakub Rozalski.
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