Prey, et la proie devint le chasseur
À moins d'une journée de la sortie de Prey, c'est l'heure de dresser un bilan du nouveau bébé d'Arkane Studios. Déjà parents du grand Dishonored 2, le studio français édité par Bethesda aura dans quelques heures les premiers retours et chiffres sur un jeu prometteur, que nous avons déjà largement couvert. Mardi, Arkane studios recevait pour une petite soirée science-Fiction où, outre la projection de trois films inspirant l'univers de Prey, nous avons pu découvrir ou redécouvrir la version finale du jeu. Arnaud Richard, Chef Produit Bethesda a accepté de répondre à nos questions.
Millenium : On a pu voir ce soir les films qui ont influencés Prey (Alien, Total Recall et The Thing), vous vous êtes fixés dans le développement une ligne éditoriale, des limites à ne pas franchir ou certains points à accentuer au contraire ?
A.R : Il y avait vraiment une volonté d'Arkane de se référer aux films vus ce soir. Il y en a potentiellement bien d'autres avec Moon par exemple, Matrix aussi pour le côté ralentir le temps. Il y avait une vraie volonté de rendre un hommage à ces films. Il y a aussi beaucoup d'influence tirée des jeux de leurs jeunesses. Des Bioshock, System shock, Deus ex... Ils ont aussi utilisé tout ce qu'ils avaient maîtrisé sur Dishonored, les mécaniques de gameplay, les pouvoirs, les améliorations, et en allant cette fois beaucoup plus dans le côté RPG, à l'image de ces vieux RPG des années 90, très poussés, et avec une grosse communauté, plus de Pc-iste initialement et maintenant même console.
Millenium : Vous avez déjà beaucoup communiqué sur le jeu, c'était une volonté d'en offrir autant à l'avance j'imagine, vous n'avez pas peur cependant d'en avoir trop montré sans laisser de surprises aux joueurs ?
A.R : La difficulté sur ces titres-là, c'est qu'ils paraissent très riches. On veut montrer un maximum de choses, pour que tout le monde y trouve son compte. Pour avoir joué au jeu depuis un certain temps déjà, en réalité on a montré très peu. Le jeu fais plus de 30 heures de durée de vie, avec deux fins tout à fait différentes et une grande rejouabilité grâce notamment aux arbres de compétences très variés. On a uniquement montré le niveau fermé de la station, sans montrer du tout la partie jardin. C'est un espace clos, qui donne l'impression d'être dans un monde ouvert de par sa liberté. On a pas du tout vu encore les phases en zéro gravité hormis peut-être dans quelques trailers. Il y a encore beaucoup à découvrir.
Millenium : Prey, en 5 mots ?
A.R : FPS, RPG, Sci-fi, Immersif, Cinéma.
Millenium : Le monde, vraiment complet, permet d'aller de partout, vous n'avez pas peur que le joueur se perde ?
A.R : Non, le joueur peut vraiment choisir sa façon de jouer. S'il veut lire tous les emails, chercher tous les détails, comprendre et s'impliquer, il peut. Au contraire, s'il préfère suivre la trame principale, être dans l'action et pas dans la complétation, c'est son choix, et le jeu est aussi adapté à ça. C'est comme un Fallout ou un Skyrim.
Millenium : Quel projet pour Prey, pour la licence après cet opus ?
A.R : C'est une sortie de licence, on va attendre le retour des gens, savoir ce qu'ils aiment, ce qu'ils commentent, préfèrent... en fonction de ça on agit et on réagit suivant les retours, on est curieux de voir ça.
Millenium : Quelles sont les forces de Prey ?
A.R : la patte d'Arkane Studios, le scénario extrêmement poussé, le mix des genres (FPS, RPG, sci-fi, narration, horreur...) Toi joueur, tu peux en faire ce que tu veux. C'est pas un chemin tracé, chacun le joue à sa façon, et tout le monde s'y retrouve.
Millenium : Le jeu sort vendredi, vous avez pas une petite exclusivité qui traîne pour nous avant la sortie ?
A.R : Quand vous lancez le jeu, personne ne peux imaginer ce qu'il va se passer à la fin. Mais vraiment personne. Il y a plein de twists dans le jeu, et certains sont vraiment inattendus dans la lignée de system shock.
À seulement quelques jours du lancement de Prey, il est évident que, si défauts il y a dans le jeu, ce n'est pas lors de ce genre d'évènements qu'ils seraient mis en avant. Quoi qu'il en soit, vous pouvez d'ores et déjà vous faire un avis construit sur Prey de par les nombreux articles précédents celui-ci grâce à notre portail dédié. On connait les mécaniques et les thèmes du jeu, son ambiance, sa durée estimée de vie et des vidéos de tests. Le contenu proposé en démo est prometteur et devrait augurer de belles heures de découverte en perspective pour cet opus très attendu. Il sera disponible sur Steam à 59,99€ à partir du 5 mai.