Cnd, présentateur du MAG E-Sport sur SFR SPORT, est allé à la rencontre de Frédéric Longuépée, directeur adjoint du PSG. Interrogé sur la volonté du club d'ajouter des sections supplémentaires en plus de LoL et de FIFA, l'intéressé a répondu que le Paris Saint-Germain ne "s'interdisait pas d'aller sur certains jeux", mais que "le club n'avait pas vocation à participer à des jeux qui inciteraient à une certaine forme de violence".
On imagine assez bien que Longuépée fait référence à des jeux de tir tels que Counter Strike & Call of Duty, qui mettent en scène des armes à feu, des bombes, des terroristes... Dans le climat de tension sécuritaire qui règne en Europe, on imagine assez bien que le PSG n'a pas envie d'être associé à un jeu où les terroristes peuvent gagner à la fin en faisant exploser du C4. Néanmoins, même si le directeur adjoint précise que ces jeux ne sont pas "conformes aux valeurs du club", n'oublions pas que des disciplines telles que CS et CoD ne sont que des prétextes pour que les joueurs s'affrontent à la première personne, et que ces jeux ne font pas non plus l'apologie de la violence. Comme pour beaucoup d'autres jeux, l'eSport sur les FPS tend au contraire à véhiculer des valeurs comme le fair play ou le dépassement de soi.
Le sport électronique est amené à être relayé sur de nombreux médias mainstream et il est logique pour les acteurs de vouloir contrôler leur image et de ne pas souhaiter diffuser un jeu PEGI 18 à une heure de grande audience. Cependant, choisir de ne pas du tout se positionner sur un FPS trop réaliste - et donc se priver d'un pan important de la scène eSport - est dommageable, et on espère que les futurs acteurs majeurs du milieu ne tiendront pas tous ce type de discours. Dans tous les cas, certains éditeurs comme Blizzard ont potentiellement anticipé ce problème en créant Overwatch, un titre beaucoup plus cartoon où l'arsenal peut beaucoup plus difficilement être identifié à des armes véritables.