Test de Stardew Valley
Très attendu par un grand nombre d'utilisateurs de la console de Nintendo, Stardew Valley débarquera finalement le 5 octobre prochain sur Switch au prix de 14,99€. Retrouvez notre test de la version PC.
L'amour est dans le prêt
Développé par une seule et même personne, du pseudo de ConcreteApe, Stardew Valley était un projet attendu depuis de nombreuses années par une petite communauté d'irréductibles. Sorti il y a quelques jours sur Steam, le jeu ne cesse de surprendre et d'attirer la curiosité des joueurs, avec une visibilité sur Twitch particulièrement forte pour ce genre de jeu et un soft qui squatte encore les meilleures ventes de Steam à côté de The Division et Far Cry Primal à l'heure où ces lignes sont écrites. Difficile de comprendre cet épiphénomène pour celui qui ne fait que regarder les images ou les vidéos du jeu : Stardew Valley est avant tout un jeu auquel il faut jouer afin de comprendre tout ce qu'il a à apporter. Digne héritier des Harvest Moon et autres Rune Factory, SV est un titre plutôt posé qui vous propose de reprendre la ferme de votre grand-père. Il faut bien entendu comprendre par là que vous devrez redonner vie au terrain en travaillant la terre et en faisant pousser les plantes de saison. La gestion de la ferme, basique lors des premières heures, ne cessera d'évoluer en finissant par vous mettre aux mains d'une véritable entreprise dans laquelle vous aurez à vous occuper des animaux, des ruches, des fleurs, etc. La moindre de vos actions puise dans une jauge d'énergie que vous pouvez renflouer grâce à la nourriture ou à une bonne baignade dans les thermes du village.
Chaque saison a ses propres pousses, ses propres événements et ses particularités, chaque changement climatique doit donc être anticipé pour éviter de se retrouver avec des cultures estivales moisies en automne. Très complète et finalement très proche de ce que propose Harvest Moon, la gestion de la ferme n'est pourtant qu'un des aspects du gameplay de Stardew Valley. En sortant de votre petite zone de confort, vous découvrirez le village et ses habitants, vous prendrez part à des parties de pêche au gameplay emprunté à Breath of Fire 3, fouillerez une mine infestée de monstres à l'aide de votre pioche et de votre épée... La richesse de ce jeu est clairement sa plus grande force, il devient même parfois difficile de savoir où donner de la tête devant le nombre d'activités intéressantes qui vous attendent chaque jour.
RuptureFarms
Construit comme un véritable RPG, chaque grand pôle du jeu dispose d'un système de level-up octroyant de nouvelles recettes de craft à chaque augmentation de niveau. Par exemple, en augmentant votre niveau de pêche, vous gagnerez l'accès à des casiers qui vous permettront d'améliorer vos revenus et de pêcher de nouvelles espèces. En vous concentrant sur la culture, vous débloquerez des arroseurs automatiques qui feront le travail à votre place chaque matin... Là aussi, tout est très bien pensé et le moindre petit objet a son utilité. Puis, avec le temps, de nouveaux défis vous seront proposés, comme la reconstruction du centre communautaire en faisant des offrandes à de mystérieux esprits hantant les lieux, ou encore la possibilité de fonder une famille. Bref, vous l'aurez compris, si vous tombez dedans vous risquez d'y rester scotché des dizaines d'heures sans problème.
Pour ce qui est de la technique du jeu, Stardew Valley emprunte beaucoup à Terraria et à Starbound, avec un style rétro rappelant fortement les jeux 16-bits. Certes le rendu peut faire «bizarre» au premier regard, mais en s'y attardant un peu, on se rend compte que les différents éléments graphiques fourmillent de détails pour un rendu qui ne manque finalement pas de charme. Même constat pour l'OST du jeu, plutôt entraînante et suffisamment variée pour ne pas lasser le joueur après quelques écoutes. Quelques bugs résiduels viennent tout de même gâcher la fête, mais fort heureusement, le développeur est au taquet et les patchs pleuvent : on a même vu ConcernedApe faire du cas par cas sur Twitter et répondre à des joueurs qui rencontraient quelques soucis in-game, un suivi inconcevable sur une production de plus grande envergure. De toute façon, ce dernier ne compte pas lâcher son bébé de sitôt, puisqu'une tonne de contenus supplémentaires est déjà en chantier, un mode multijoueur local jusqu'à 4 en tête de liste. L'avenir s'annonce donc radieux pour ce «petit jeu» qui n'a finalement pas à pâlir face à la concurrence.
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Les plus et les moins |
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Très complet et intéressant. | Les mécaniques de combat, perfectibles. | ||||
Durée de vie infinie. | Personnage un peu lent. | ||||
Une liberté d'action grisante. | En anglais seulement. | ||||
Un univers fourmillant de détails. | |||||
«Bon allez, un jour de plus !» |