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Test Assassin's Creed Syndicate

Test Assassin's Creed Syndicate
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London, here we are. Cette année, les Assassins débarquent à Londres. Pour le meilleur ou pour le pire ? Réponse ici.

Test Assassin's Creed Syndicate

Assassin's Creed Syndicate : le test

 

Après un AC Unity au lancement désastreux, Ubisoft demande à son nouveau studio du Québec de remonter la cote de la série. Un nouveau contexte historique, deux nouveaux personnages, et la promesse d'un retour à un jeu propre techniquement et mieux écrit suffiront-ils à cet épisode pour nous faire oublier le précédent ? Tant de questions qui trouveront leur réponse ici, dans le test d'Assassin's Creed Syndicate.

 

Assassin's Creed Syndicate - trailer officiel

 

Fiche du jeu

Titre du jeu : Assassin's Creed Syndicate

Genre : Action/Aventure

Éditeur : Ubisoft

Développeur : Ubisoft Québec

Site officiel : Ici

Plateformes : PS4, Xbox One, PC

Prix : 70€ sur PS4/One, 50€ sur PC

 

 

A little bit about the plot


Assassin's Creed Syndicate nous emmène dans le Londres du XIXème siècle pour nous raconter non pas l'histoire de Syndi et Cate, mais bien celle de Jacob et Evie, deux jumeaux Assassins. Alors qu'ils servent le credo dans la banlieue de Londres, nos deux assassins vont être contraints de venir dans la ville même, dans le but de stopper la tyrannie de Crawford Starrick, Templier ayant la main mise sur toute la ville. Dans ce même temps, les jumeaux sont à la recherche d'un fragment d'Eden, parce que... Assassin's Creed. C'est tout. Fraîchement arrivés à Londres, ils vont faire la connaissance d'Henry, l'Assassin local, et de différents personnages fictifs ou historiques pour les mener à Starrick.

Si la méta-histoire est désormais reléguée au second, voire au troisième plan depuis Unity, l'histoire contemporaine aux Assassins est ici (dans ACS) bien plus intéressante qu'à l'accoutumée. Ce contexte de Londres en pleine révolution industrielle est déjà un peu plus intriguant et original pour nous, français, qui étudions la révolution française depuis l'école primaire. Les personnages sont également bien mieux travaillés qu'auparavant et bénéficient de deux caractéristiques que l'on demandait depuis longtemps dans la série : du charisme et de la personnalité.

Le duo Jacob/Evie, du fait de leurs différentes personnalités et de leurs objectifs distincts, fonctionne à merveille. Jacob se concentre sur la reprise de Londres des mains de Starrick là où sa sœur part à la quête du fragment d'Eden. On pourrait presque voir dans les jumeaux deux profils de joueurs d'AC différents : les nostalgiques de la méta-histoire et ceux qui veulent jouer à une aventure séparée, qui se suffit à elle-même. Les personnages profitent enfin d'un doublage à la hauteur de leur bravoure. On parle donc un anglais bien britannique, là où les personnages d'Unity (français, donc) étaient doublés principalement en anglais américain. Il est d'ailleurs possible, au lancement d'une partie, de sélectionner la langue des voix comme des sous-titres.

 

Nos protagonistes Jacob et Evie, ainsi qu'Henry, l'Assassin local.

 

Good morning England


Après Paris, Venise, New York, Boston et j'en passe, nous voici à Londres, et bon dieu que ça fait du bien. Quoi de mieux qu'une période de progrès technique comme la révolution industrielle pour parler de l'aspect visuel du titre ? Commençons par un point quasi inattaquable dans AC depuis ses débuts : la recherche. Que ce soit au niveau de l'architecture des bâtiments, de l'ambiance des rues ou même du soin apporté aux vêtements, on peut dire que le tout frais studio Ubisoft Québec n'a pas chômé. Si l'architecture est assez similaire à ce qu'était celle de Paris dans Unity, elle fait quand même son petit effet avec ses textures propres, ses panneaux en grosses lettres (Hotel, Books) sans oublier les rues larges qui laissent traverser des carrioles d'habitants au style plus classe les unes que les autres.

Continuons dans la recherche avec l'aspect sonore, très bien travaillé également. Que ce soit dans l'ambiance des rues, en combat ou pour créer de la tension lors des phases d’infiltration, les compositions nous emportent et on est fortement tenté de les écouter, même après la fin de l'aventure. Pas étonnant, en soi, vu qu'elles sont d'Austin Wintory, maintes fois primé pour les bandes originales de Flow ou Journey. Autant dire que le bonhomme s'y connaît en musiques d'ambiance entraînantes.

Si cette période est populaire pour ses apports en termes de progrès techniques, elle l'est également pour ses innombrables personnalités. Et celles-ci ont une place de choix dans ACS. Dès le début du jeu on tombe nez à nez avec Charles Dickens, auteur du très populaire "conte de Noël". Il nous sera ensuite proposé de rencontrer Charles Darwin, Alexander Graham Bell ou encore d'avoir affaire, par le biais d'un futur DLC, à Jack L'éventreur. Ces DLC, d'ailleurs, posent un certain problème et créent, selon nous, un réel écart entre les trois versions du jeu.

Faisons donc un petit écart pour aborder le contenu ici réservé aux joueurs Playstation : les Dreadful Crimes. Les Dreadful Crimes sont les crimes qui ont inspiré les fameux Penny Dreadful, enquêtes romancées très populaires à l'époque et qui coûtaient un penny. Sans spoiler, celles-ci apportent un vrai plus au jeu puisqu'elles proposent un gameplay différent de celui du jeu de base mais très pertinent dans le contexte historique. Elles ajoutent à l'immersion et permettent de rencontrer un personnage qui deviendra l'un des plus grands écrivains de l'histoire. Il aurait été plus pertinent de mettre ces missions dans le jeu de base, elles y ont totalement leur place.

 

On rigolait vraiment pas quand on vous parlait de l'ambiance.

 

I'm Batman. Euh...Jacob, sorry.


AC, ça a beau vouloir dire Assassin's Creed, ça peut aussi vouloir dire Arkham City. Si vous n'y aviez jamais pensé, on se doute que ça a du traverser le cerveau des dev' d'Ubisoft Québec. Avec l'arrivée du grappin, le jeu brise les dernières frontières qu'il existait entre les deux séries, et c'est souvent pour le meilleur.

Au niveau de la grimpette, tout d'abord : les bâtiments sont toujours plus hauts, les rues toujours plus larges et il devient épuisant d'enchaîner les kilomètres à pied. Que ce soit pour monter des bâtiments géants ou passer d'un immeuble à un autre, le grappin réduit notablement les voyages dans un jeu toujours plus vaste. Le grappin mixe un mode "rappel" pour se hisser verticalement sur les plus hautes structures en deux temps trois mouvements et un mode "tyrolienne" pour se déplacer horizontalement : un bon outil pour permettre de rester constamment sur les toits. Il est clair que ça dynamise pas mal les déplacements, mais ça enlève un petit bout de personnalité à la série. Les fameuses séquences où l'on grimpe un bâtiment comme on résout un puzzle sont finies. Il suffit de voir la séquence d'escalade de Big Ben et de la comparer à celle de Notre-Dame pour s'en rendre compte. 

Dans l'infiltration, le grappin Batmanise encore plus la formule puisqu'on se retrouve désormais quasiment avec les mêmes séquences. On arrive sur un lieu, on repère les ennemis avec notre vision cheat, on étudie vite fait leur trajectoire et on les cueille un par un à la batou. On effectue un assassinat aérien puis on remonte en vitesse avec le grappin, et ce ne sont pas les gadgets qui vont vraiment changer la donne. À part les bombes voltaïques qui projettent de l'électricité, rien de nouveau de ce côté. Heureusement, le jeu ne vole pas tout à notre cher monsieur Wayne et se permet de traîner un peu du côté de l'agent 47. Lorsque l'on démarre une mission d'assassinat, on a désormais le choix de l'approche. On peut assassiner une cible de manière classique (en éliminant ses gardes pour l'atteindre), ou bien composer avec le système d'opportunités. L'opportunité d'aide, l'opportunité de discrétion et l'opportunité de meurtre unique permettent des meurtres assez classes et offrent une approche un peu différente des classiques assassinats. On peut poignarder simplement une cible tout comme on peut empoisonner son thé ou encore se servir de son entourage pour l'atteindre. L'assassinat final est assez décevant sur ce point, car uniquement scripté. Il ne laisse pas la liberté d'approche à laquelle le jeu nous habitue au fil des heures.

 

Les ennemis sont malheureusement toujours aussi bêtes. Vraiment, beaucoup trop.

 

Le système de combat : y en a AC


Dans la suite d'Unity, Syndicate ne change absolument rien au système de combat si ce n'est de rendre ceux-ci encore plus ennuyeux que par le passé. On croise une bande d'ennemis, on retrousse ses manches et on martèle le bouton carré jusqu'à ce que tout le monde meure. Bien sûr, il y a des contres mais la plupart du temps on répète la même chose en continu. Il y a très peu d'ennemis différents et chacun ne possède qu'un pattern. Les chorégraphies des Finish sont très bien réalisées, néanmoins. Le jeu fait surtout tâche sur ce point quand on voit à quel point Arkham Knight, sorti il y a seulement quatre mois, réussit sur tous les points où Syndicate échoue. Pour le prochain (si prochain il y aura, et il y aura sûrement) il serait bon de donner, comme disait notre Gildred préféré dans sa preview le mois dernier, un bon coup de polish. Il y a quelques combats de boss, pire que les normaux, qui sont absolument affligeants. 

Pour pimenter les combats, le jeu nous propose un arsenal d'armes variées telles que des poings américains, des cannes-épées ou encore une sorte de lame au look plutôt classieux. On peut, comme dans Unity, personnaliser l'équipement du personnage avec des tenues, des ceintures et j'en passe. Le jeu propose aussi trois arbres de compétences (un pour le combat, un pour l'infiltration et un autre pour le reste) avec quelques différences entre Jacob et Evie. Est également mis en place un système de gang, un peu similaire aux confréries de Brotherhood, mais en bien moins complet. On peut largement réaliser la totalité de l'aventure sans faire appel ne serait-ce qu'une fois à un seul de nos hommes. Dans la foulée, il est également possible d'améliorer ses compétences en accomplissant des défis tels qu'effectuer un certain nombre d'assassinats cachés ou réaliser tant de tirs à la tête.

En termes de séquences "d'action", il est désormais possible de conduire des carrioles. Bon, c'est vrai qu'indirectement, on contrôle toujours un cheval, mais c'est quand même vachement la classe, et associé à la très bonne bande-son du jeu, ça donne des courses-poursuites grisantes. On peut sauter de carriole en carriole aussi, mais c'est moins cool, parce que ça bug tout le temps, mais nous garderons la fin de ce test pour la partie technique, et allons enfin aborder le contenu de cette lourde galette de 40Go.

 

Carré, carré, carré, carré, rond, carré, carré, carré, croix, carré, carré...

 

Calèche est chargée


Comme tous les épisodes depuis Brotherhood, cette galette renferme quand même pas mal de choses à faire dans son Londres victorien. Le mode histoire intéressant vous tiendra en haleine entre huit et dix heures et vous permettra de rencontrer les PNJ qui vous donneront ensuite des quêtes secondaires. Petit détour rapide sur le mode histoire : celui-ci est très bon mais la fin est clairement en-deçà. L'intrigue part malheureusement trop dans le délire "Assassin's Creed" et plombe cette ambiance crédible installée au fil des missions. Ceux qui ont fini ACU verront de quoi je veux parler.

Les PNJ, donc, sont représentés par des personnages historiques rencontrés au fil de l'histoire. Tous bien écrits et charismatiques, ils vous proposeront des missions diverses qui vous rapporteront ensuite une "jauge de confiance" liée au PNJ. Quand vous passerez des paliers dans cette jauge, vous obtiendrez une arme ou une amélioration d'équipement. Mention spéciale à l'inspecteur Abberline, délibérément grotesque. En marge, il faudra aussi délivrer les quartiers de la ville en effectuant des missions aussi nombreuses que répétitives comme enlever une personne, en tuer une autre, libérer des prisonniers, ou encore la classique prise de forteresse. À la fin de chaque quartier sauvé, vous pourrez lancer une guerre de gangs qui consiste en un combat de masse brouillon mais rigolo. Il est d'ailleurs important de nettoyer les quartiers dès le début du jeu puisqu'une certaine mission de l'histoire requiert d'avoir un minimum nettoyé la ville. Et encore, en plus de tout ça, il y a un tas de papiers éparpillés un peu partout dans la ville pour les collectionneurs perfectionnistes.

Comme c'est toujours mieux de finir avec une bonne nouvelle, on a décidé de finir ce test sur l'aspect technique pur du jeu. Mesdames et messieurs, Assassin's Creed Syndicate est fluide (hourra!), on ne rencontre presque aucun bug (bon, sauf les collisions bien sûr, on joue à AC quand même), et en plus le jeu est plutôt joli. Les visages sont très bien modélisés et, si le début de l'aventure dans la banlieue de Londres est assez terne, la capitale rayonne de beauté, particulièrement dans les phases en journée, où le jeu profite de très beaux effets de lumière. Oh! Et on a le choix de la langue pour les doublages. Elle est pas belle, la vie ?

 

La carriole, outil le plus utile pour traverser de longues distances et ainsi éviter les longs chargements de la fonction de déplacement rapide.

 

Réussissant là où Unity a échoué, Ubisoft Québec nous livre une copie d'Assassin's Creed propre, à défaut d'être originale. Si la série continue de s'enfoncer dans certains de ses travers (le système de combat, les fins alambiquées), force est d'admettre que cet épisode possède quelque chose qu'on avait un peu oublié dans la série : du charme. L'écriture est de bonne facture et on se plaît dans cet univers aux personnages charismatiques et à l'atmosphère attachante. À quand un jeu disposant de la même recherche historique et artistique mais au gameplay différent ?

Les plus et les moins

Un duo de personnages attachant. Les combats toujours aussi mous.
Une ville de Londres terriblement immersive. Les gangs, inutiles.
Les opportunités dans les assassinats. La formule ne marchera pas éternellement.
C'est enfin fluide.  La fin est nulle, vraiment.
Les Dreadful Crimes  Les Dreadful Crimes...exclusifs à la PS4.
Le grappin qui facilite les déplacements.    
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Millenium Rédaction
MGG
gamingfun il y a 7 ans

https://www.youtube.com/watch?v=BzRPiAGGXQQ

Sozy il y a 9 ans

Il ne faut vraiment pas aimer les jeux vidéos pour pondre ces conclusions et cet avis sur Assassin's Creed.<br /> <br /> Remarque, dire aimer les RPG et avoir une PP de Cloud, ça donnait déjà un indice :)<br /> <br /> Pauvre Ubisoft...

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