Ce week-end se jouait l'Insomnia #49 à Telford, au Royaume-Uni, et cette célèbre LAN organisée par nos voisins Anglais possédait un tournoi Call of Duty Black Ops 2. Cette compétition était donc l'occasion de retrouver ce qui se faisait de mieux chez nos voisins et surtout d'assister à la première sortie des Epsilon depuis leur retour mais également de celle des Prophecy avec leur nouvel effectif.
Si ce sont les Prophecy qui se sont imposés après un final de toute beauté contre Epsilon, l'autre événement marquant de ce tournoi d'envergure aura été les retombées du trash talk des Impact aux États-Unis il y a quelques semaines durant l'UMG Atlanta. En effet vous n'avez pas pu louper l'affaire qui a poussé la structure européenne Epsilon à se séparer de sa section américaine, si jamais vous étiez en vacances vous pouvez vous rattraper via nos colonnes. Quoi qu'il en soit le comportement des Impact aura vraisemblablement eu des conséquences autres que l'indignation du staff Epsilon et d'une majorité de la communauté Black Ops 2.
En effet les organisateurs de l'Insomnia #49 ont eux aussi vraisemblablement été touchés par cette histoire et ils ont donc choisi de sévir. Mais ce n'est pas contre n'importe qui qu'ils ont sévi ou bien même durant n'importe quel match puisqu'il s'agissait du duel au sommet entre les TCM Gaming et les néo-Epsilon (demi-finale du Winner Bracket). L'organisation semble définitivement rencontrer des difficultés dans ce domaine mais elle n'aura pas à réagir cette fois-ci car le staff de l'Insomnia aura déjà pris les devants. Des insultes ayant fusé en provenance des deux côtés durant le duel, un carton jaune d'avertissement a été levé à l'encontre des deux clans. Étant donné l'absence de changement de comportement du côté Epsilon, les arbitres ont décidé alors de sanctionner d'une map de pénalité les joueurs. Se retrouvant avec une pression supplémentaire sur les épaules, l'équipe a dû passer à la vitesse supérieure pour s'imposer. La victoire normalement située à 3-1 sur TCM aura par conséquent été ramenée à un plus modeste 3-2 qui, dans tous les cas, aura eu pour effet de détendre l'atmosphère générale de l'événement.
Certains jugeront peut-être la réaction des administrateurs trop dure mais il n'en demeure pas moins qu'il fallait (enfin ?) une réaction afin d'éviter d'autres débordements. L'image même de Call of Duty en dépendait tant les vidéos d'insultes ou de provocations entre les équipes se diffusaient à une vitesse folle, n'aidant pas un titre qui possède déjà une réputation sulfureuse. Car le sport électronique n'a pas besoin de cela pour être décrié, et Call of Duty n'a pas non plus besoin de cette publicité pour être accusé de tous les maux ou meurtres perpétrés par des déséquilibrés qui avaient le malheur de posséder l'un des jeux les plus vendus dans le monde.
Outre cet aspect, l'encadrement des joueurs en règle générale a toujours été un problème pour certaines structures ou des tournois. La tension générée par la pression peut entrainer des réactions parfois incontrôlables et l'effet de masse peut également débrider les plus timides. Cet atmosphère existait déjà durant les premiers tournois Counter-Strike à la fin du XXe siècle mais sans toutefois atteindre le niveau que nous atteignons actuellement. Des joueurs professionnels très médiatisés, face à un public qui les prend pour modèles et à côté de cela un déversement de haine contre ses concurrents ... Cela n'a absolument pas sa place que ce soit sur Call of Duty ou dans n'importe quel autre sport. Savoir faire la différence en chambrer ses adversaires et les insulter, là est la nuance que certains joueurs devraient apprendre sous peine de subire d'autres sanctions telles que celle de ce week-end.
En conclusion, chapeau à l'Insomnia qui a en tout cas pris une décision qui mérite d'être suivie par d'autres, n'est-ce pas ?