Counter-Strike a toujours souffert d'une maladie chronique qui gangrène le jeu depuis ses premières compétitions. De la même manière que les sports traditionnels, l'appât des gains poussent certains participants à franchir sans remords les limites du fair-play. Si cela s'est matérialisé par l'ingestion de substances décuplant la force ou la concentration, il en est tout autre pour le sport électronique où les attributs physiques des joueurs n'ont aucun impact sur leur niveau. C'est ainsi que se sont développés plusieurs logiciels de triche permettant à leurs utilisateurs de bénéficier d'une aide illicite pour mieux viser ou voir à travers les murs.
L'Anti-triche de VALVe en pleine action
Très rapidement, les développeurs semblaient avoir trouvé une esquisse de solution pour limiter ces pratiques grâce à l'Anti-triche de VALVe. En effet, toute personne personne bannie pour triche par ce logiciel sur Counter-Strike 1.6 ou Source était automatiquement exclu de Condition Zero ou Team Fortress 2. Ce système était facilement contournable puisqu'il suffisait d'acheter un nouveau compte Steam pour tout redémarrer à zéro. Cependant, il avait la qualité de réprimer sévèrement les tricheurs sur plusieurs jeux à la fois. Ce système n'a bizarrement pas été repris sur Counter-Strike: Global Offensive. VALVe a d'ailleurs créé une polémique en annonçant qu'un banni de 1.6 pour triche pourrait jouer à Global Offensive peu avant la sortie du jeu. Le dernier opus de Counter-Strike n'est évidemment pas exempt de tricheurs, et il est possible d'en croiser en Matchmaking à haut niveau.
Sans l'Anti-triche traditionnel de VALVe et un simple système de report aussi opaque qu'une fumigène, les développeurs devaient réagir. En effet, la triche fait naturellement une mauvaise publicité à Counter-Strike et pousse les joueurs lassés par ces pratiques à s'orienter vers d'autres jeux.
La question de la triche est prépondérante dans un jeu qui se veut eSportif. Les joueurs doivent être à égalité avec pour seule arme leur cerveau et non un logiciel tiers. La triche menace de tuer n'importe quel jeu eSportif en brisant cette égalité nécessaire à son succès. Cela court-circuite l'essence même du sport où les participants doivent être dans les mêmes conditions. Si la triche en LAN est impossible puisque l'écran du joueur est toujours visible, c'est une tout autre histoire sur internet. Les sites organisateurs de compétition s'en sont très vite aperçu. Ainsi, l'ESL et l'ESEA ont développé leur propre système qui connaît plus ou moins de succès. Malheureusement pour eux, quelques affaires de triche font souvent la une de l'actualité comme celle de Epsilon aux EMS.
Un exemple de Wallhack parmi d'autres
Counter-Strike: Global Offensive a développé son propre système de compétition online avec le Matchmaking. Sans protection, cette compétition serait un véritable échec où chaque victoire rimerait avec triche. Heureusement, les développeurs ont pris en compte la présence de tricheurs. La première réponse qu'a apporté VALVe à ce problème a été le système de report. Cela permet aux honnêtes joueurs de dénoncer un tricheur.
Les développeurs ont franchi un nouveau cap le 22 mai en mettant en place l'Overwatch. Ce système repose sur des investigateurs issus de la communauté. Il s'agit de joueurs choisis au hasard en fonction de différents critères. Leur rôle est de regarder des replays de joueurs régulièrement dénoncés et de déterminer si le suspect a, ou non, triché. N'hésitez pas à lire la FAQ de la mise à jour pour avoir plus d'informations sur eux.