DmC : Devil May Cry - Definitive Edition est un jeu de type Beat them all (baston) sur PS4 et Xbox One, développé par Ninja Theory. Les jeux précédents de la série nous avaient habitué à une certaine non linéarité dans la façon dont ils s'enchainent, l'histoire raconté par les suites se déroulant souvent avant les jeux sortis précédemment. Et ce cinquième épisode va encore plus loin puisqu'il se situe dans la jeunesse de Dante, le héros principal, tout en accompagnant la série d'une réinitialisation complète en terme d'histoire, de visuel et et d'inspiration, pour un résultat plus sombre. Voyons donc voir ce que DmC : Devil May Cry a dans le ventre.
Genre : Beat them all
Développeur : Ninja Theory
Éditeur : Capcom
Plateformes : PS4, Xbox One
Prix : 40 à 60 euros environ en fonction de la plateforme et du revendeur
Classification : PEGI 16
Mise à jour du 10 mars 2015 : DmC Definitive Edition
Grande tradition de cette génération, le DmC de Ninja Theory a lui aussi le droit à sa Definitive Edition. Concrètement, cette nouvelle mouture exclusive aux consoles nouvelle génération propose un rendu graphique en 1080p / 60 images par seconde, soit du niveau de la version PC de base, pour peu que vous ayez une config' correcte. Côté contenu, DmC DE propose de nouveaux modes de difficultés, un mode turbo et, peut-être l'ajout le plus intéressant, le mode Palace Sanglant pour Vergil, qui propose sont lot de petits défis à grignoter. Enfin, la réédition embarque le DLC Le Chute de Vergil, un morceau qui ravira à n'en pas douter les fans du frérot de Dante. Proposé à un tarif de 40€, vous auriez tort de vous en priver si vous êtes passé à côté lors de la génération précédente ou que vous ne possédez pas un PC suffisament pour le faire tourner. Dans le cas contraire, vous pouvez passer votre chemin sans hésiter.
Bonjour Madame ! - Le jeu dépeint avec humour une société assez trash et décadente, il ne faudra pas tout prendre trop au sérieux.
Un ange passe
Si vous n'aviez pas du tout suivi l'actualité du jeu, sachez que DmC : Devil May Cry initie une réinitialisation complète de la série. Oubliez tous les jeux précédents et leur histoire, cette suite reprend de nombreux éléments fondamentaux (pas tous). Le héros de DmC est le jeune Dante, issu de l'union entre un puissant démon, Sparda, et une ange. Ce qui fait de lui un hybride des deux à l'apparence humaine. Il réside à Limbo City, une grande métropole secrètement dominée par les démons, qui maintiennent la population sous contrôle via diverses méthodes peu honorables. Dante doit régulièrement faire face aux attaques des démons, et à celles de la ville elle même qui l'aspire dans des limbes démoniaque; une version déformée et mortelle d'elle-même. Les choses changent quand Dante est contacté par la jolie Kat, une humaine dotée de pouvoirs psychique et envoyée par l'Ordre, une unité de résistance contre les démons, menée par Vergil, le frère de Dante. Il s'en suit alors la recherche du passé de Dante et la lutte contre les oppresseurs infernaux. Même si l'histoire est très classique, elle demeure cependant efficaces, les dialogues et les commentaires des personnages sont souvent assez amusants, et le tout déborde d'action, on en attendait probablement pas davantage.
À chaque nouvel épisode de Devil May Cry, le gameplay a droit a des changements plus ou moins importants, il est donc logique de comparer DmC à ses illustres ancêtres. Sans être expert de la série, je peux affirmer que le gameplay est assez différent de celui de Devil May Cry 4, pour se rapprocher davantage de celui du troisième épisode. Le gameplay est clairement orienté sur le Beat them all avec une dose certaine de jeu de plateforme et de recherche de secrets, les commandes sont optimisées pour une manette dotée de gâchettes. Si vous comptez y jouer sur PC je vous invite chaudement à vous procurer un pad sous peine de souffrir le martyr. Vous allez donc manier Dante, une jeune homme surnaturellement athlétique disposant de pouvoirs angéliques et démoniaques, ainsi que de plusieurs armes. À la place des habituelles postures (stances), nous avons ici trois "formes" pour votre personnage et son arme principale, l'épée Rébellion. Sous sa forme normale Dante utilise un style de combat équilibré entre vitesse et rapidité, sa grande épée étant accompagnée de deux pistolets aux munitions infinies mais aux dégâts limités, ces derniers permettent d'atteindre des cibles à distance, de les assommer, et de compléter vos enchaînements.
Changer d'arme à la volée est vraiment au centre du gameplay, il faudra vous y faire, envoyer en l'air un ennemi avec votre hache avant de le truffer de plomb avec vos pistolets pour ensuite le découper à la faux est un des nombreux combos possibles.
Si vous appuyez sur la gâchette de gauche, Dante utilise ses pouvoirs angéliques, son épée se transforme en une grande faux et il gagne de nouveaux pouvoirs. Le style de combat de la faux est beaucoup plus rapide, il donne alors de gigantesques coups circulaires ce qui permet littéralement de faucher les ennemis alentours, bien pratique lorsque vous êtes opposé à de nombreux petits adversaires. Ce gain de vitesse se fait cependant au prix d'une perte de puissance. De plus certains adversaires et éléments du décor remarquables par leur couleur bleutée ne sont vulnérables qu'à la faux. En forme angélique vous ne faites pas que changer d'arme, vos pistolets sont remplacés par une sorte de grappin (similaire à celui de Nero dans DmC 4) qui permet de vous projeter vers l'ennemi ciblé, mais aussi sur certains éléments du décors spécifique. Ce pouvoir est très lourdement utilisé lors des sections plateforme du jeu puisque vous vous en servez comme Indiana Jones se sert de son lasso. Les pouvoirs angéliques ne s'arrêtent pas la, votre roulade (esquive) peut être accompagnée d'une téléportation sur une courte distance, bien pratique pour éviter les boss, et votre double saut peut être accompagné ou remplacé par une sorte de grand bond en avant, encore une fois bien utile pour sortir d'une zone dangereuse ou lors des parties plateforme.
Si vous appuyez sur la gâchette de droite (par défaut encore une fois), Dante utilise cette fois ses pouvoirs démoniaques, et votre épée est remplacée par une énorme et très lente hache. Cette arme est très efficace pour infliger de lourds dégâts et briser la défense des adversaires munis de boucliers. Elle s'avère aussi la seule arme vraiment efficace contre certains adversaires et éléments du décor entourés d'un halo rouge. Cette fois encore vos pistolets sont remplacés par un grappin, mais ce dernier sert à attraper vos ennemis et à les attirer vers vous plutôt que l'inverse. Ce pouvoir sert à arracher des mains de vos adversaire leur bouclier, à tirer des plateformes, à attirer au sol des ennemis volants, et à arracher les caméras de sécurité démoniaque présentes partout en ville et qui obstruent votre progression.
Les passages plateforme impliquent eux aussi de changer d'arme plusieurs fois alors que vous êtes en plein vol. J'ai hâte de vous voir vous écraser au fond d'un gouffre parce que vous aurez voulu utiliser le mauvais grappin !
Ce système de forme en fonction de la gâchette utilisée demande un petit temps d'adaptation, mais il s'avère vite intuitif et facile d'utilisation. De plus il est totalement libre, vous pouvez donc changer à la volée de forme pour faire des enchaînements dévastateurs et dominer vos adversaires. Ce qui vous limitera le plus sera vos propres capacités ! Il est en tout cas agréable de voir que rien n'est inutile dans votre arsenal de base. Notez que celui-ci est plus tard complété par d'autres armes comme un fusil à pompe lent mais puissant, ou des gants enflammés pour le combat en mêlée entre autres.
Lors de votre progression dans le jeu, qui est assez linéaire globalement, vous aurez régulièrement à affronter des vagues d'ennemis dans une zone, avant d'effectuer diverses actions pour dégager le passage. Cela comprend généralement de l'escalade et des acrobaties à base de plateformes et de vos pouvoirs spéciaux, des combats contre un bestiaire très varié, et une action à accomplir pour dégager le passage (comme arracher une des caméras démoniaque). Votre parcourt sera évidement parsemé de récolte de globes démoniaques, de bonus, de clés, et de déblocage de zones secrètes. Explorer en détails les niveaux et atteindre les zones cachées permettra d'augmenter votre puissance et de faire les "missions secrètes". Ces missions secrètes sont du même type que dans DmC 4, vous êtes dans un environnement différent, et il vous faut accomplir un objectif précis pour terminer la mission et gagner une récompense. Les objectifs peuvent être l'accomplissement d'un parcours en temps limité, ou l'élimination d'ennemis ne prenant de dégâts qu'en l'air par exemple.
Comme toujours les boss sont des moments forts du jeu, certains regretteront leur nombre assez réduit au final.
Pour en finir sur ce point, vous aurez aussi régulièrement à affronter de très gros et puissants boss démoniaques. Chacun d'entre eux possède des attaques différentes et un comportement spécifique, il vous faudra savoir à chaque fois alterner entre vos armes et utiliser l'environnement pour en venir à bout. Les combats possèdent plusieurs phases, et il vous faudra aussi accomplir des actions spécifiques au bon moment pour affaiblir ou achever le boss, un peu comme dans God of War. Le tout épicé par des petites cutscenes pour donner une dimension plus épique encore au combat.
Pour revenir sur la partie plateforme du jeu, ces derniers sont assez impressionnants, et jouent davantage sur le timing et sur la combinaison de vos techniques que sur la précision. Le pauvre Dante devant affronter la ville elle même qui semble vouloir le dévorer ou le projeter dans le néant. Entre le sol qui s'effondre, les bâtiments qui se rapprochent, et les distances elles-même qui se déforment et s'étendent, on a davantage l'impression de prolonger l'action que de tenter de faire de l'escalade dans certains cas. Le résultat est donc excellent, tant au niveau des combats que de la partie plateforme, je me suis personnellement bien amusé. On est loin des "puzzles" pénibles de DmC 4. En fonction de vos performances lors des missions vous recevrez une plus ou moins bonne note, et une récompense à la hauteur. Ceci cumulé à ce que vous avez ramassé dans les niveaux vous permettra d'acheter de nouvelles pièces d'équipement et d'améliorer vos compétences et vos armes en fonction de vos préférences.
Le scoring reste un important pour les fans de la série, c'est l'excuse idéale pour voir qui a la plus grosse entre amis.
La Salsa du Démon
Le jeu est généralement très réussi visuellement, que cela soit au niveau des personnages ou de celui des décors. Le résultat est plaisant à l’œil. De nombreuses phases de jeux feront complètement changer la ville en temps réel, ce qui la déforme dans tous les sans, même chose pour les boss énormes qui détruisent l'environnement du jeu, le tout reste beau et fluide (notez que le test a été fait sur Xbox 360). Même chose pour les cinématiques et les cutscenes. Il y a de bonnes chances que le résultat soit encore meilleur sur les PC de bonne qualité, si les développeurs ont fait leur travail (réponse dans dix jours). J'apporterai cependant un gros bémol sur la qualité visuelle dans certains environnements des limbes, l'éclairage et les jeux de couleur changeant, le résultat est parfois vraiment très moche. J'ai aussi pu croiser quelques textures assez horribles (comme un marqueur de couleur dans un niveau facultatif). Mais globalement ce n'est pas trop gênant.
Pour ce qui est de la pâte graphique elle-même, on peut noter un certain assombrissement de l'univers, et un style qui se veut plus "réaliste" que dans les jeux précédents. C'est particulièrement visible au niveau des personnages qui avaient auparavant une inspiration propre à celle des personnages de jeux japonais (comme Final Fantasy par exemple), alors que leur nouvelle version est devenue un peu moins extravagante. Les artistes de Ninja Theory ont aussi beaucoup retravaillé le personnage de Dante par rapport aux premières versions du jeu, et la version définitive est un peu plus proche du Dante mature d'autrefois, mais peut être pas assez encore aux goûts de certains. Il ne fait aucun doute que le changement de style du jeu visuellement ne manquera pas de partager les fans de la série.
Les décors parfois très déstructurés sont souvent très inspirés, et ils se prêtent bien aux parties plateforme du jeu.
En terme de localisation, le doublage en français est bien réalisé, il ne m'a du moins pas choqué. Les insultes de certains boss étaient assez amusantes à entendre aussi. Il n'y a de ce coté pas de problème. Les musiques du jeu sont de type électroniques et métal comme lors des précédents épisodes, réalisées par Noisia et Combichrist, il faut dire qu'elles collent bien à l'ambiance assez sombre/démoniaque et urbain du jeu. Vous pouvez dans tous les cas vous forger votre propre opinion en écoutant une partie des différents morceaux sur Deezerentre autres. Le mode de difficulté intermédiaire du jeu (chasseur de démons) se révèlera un défi intéressant pour la majorité des joueurs. Il faudra compter environ 15 à 20 heures pour terminer une première fois le jeu en cherchant superficiellement les secrets sur votre passage et en réalisant une bonne partie des missions cachées. Un joueur expérimenté décidant de foncer à travers le jeu en ignorant tous les éléments secondaires en a probablement pour une dizaine d'heure. Si au contraire vous décidez de refaire les niveaux pour accéder aux éléments secrets et que vous voulez tout fouiller, comptez plutôt une trentaine d'heure. Notez tout de même que les cranes dorés et la possibilité d'utiliser des "continuer" à l'infini assure même aux joueurs les moins talentueux de pouvoir avancer dans l'histoire, et ce même dans les modes de difficulté assez élevés.
C'est un bon point pour éviter de frustrer la frustration des joueurs, mais c'est assez désastreux en terme de durée de vie pour ceux qui ne veulent pas s'imposer eux-même des conditions à leur avancée. Notez tout de même que comme pour les précédents Devil May Cry votre performance dans les niveaux est notée selon plusieurs facteurs. Les joueurs exigeants pourront donc refaire les missions pour améliorer leur score ce qui offre un potentiel de rejouabilité important (surtout avec les modes de difficulté additionnels). Si jamais vous faites partie de la tranche de joueurs hardcore, vous serez probablement heureux d'apprendre qu'outre l'habituel mode de jeu super difficile Dante doit mourir, deux modes de difficulté additionnels sont disponibles, dont un implique que le moindre coup reçu tue Dante, alors que les ennemis sont très nombreux, robustes et organisés. De quoi tenir en haleine les plus masochistes. Le DLC gratuit Bloody Palace est censé ajouter de la durée de vie au long terme additionnelle au jeu en offrant un défis de taille et de la compétition aux joueurs perfectionnistes. Celui-ci n'étant encore une fois pas disponible actuellement, son impact positif reste hypothétique. Ajoutez à cela un nombre indéterminé d'heures de jeu avec le DLC à venir Vergil's Downfall. Ce DLC est gratuit si vous aviez précommandé le jeu, mais dans ce cas ce test ne vous intéresse probablement qu'à moitié. Si vous n'avez pas précommandé n'en tenez pas compte dans la durée de vie donc.
Atteindre certains secrets vous demandera de la dextérité, cependant il vous faudra souvent repasser plus tard avec de nouveaux pouvoirs, ne vous fatiguez inutilement si cela semble impossible !
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Les plus et les moins |
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1080p / 60fps | Une refonte de la licence qui ne plaira pas à tout le monde | ||||
Tous les DLC inclus | Quelques problèmes de caméra | ||||
Gameplay modulable, dynamique et prenant | |||||
La bande-son | |||||
Le niveau de la boîte de nuit | |||||
Prix doux |