Le royaume d’Arathor
C’est ici, dans les Hautes-Terres arathies qu’est né l’empire d’Arathor à partir duquel les sept royaumes ont été créés. Ces plaines verdoyantes ont longtemps été le berceau d’une forte culture martiale, mais aussi d’une grande sagesse. Sous l’égide du premier empereur Thoradin, la cité de Stromgarde fut érigée, et devint la capitale de l’empire.
Lors de la dislocation du pays, on pense que ce furent de ténébreuses circonstances politiques qui amenèrent les habitants du royaume de Strom à bâtir le Mur de Thoradin, une gigantesque démarcation à la frontière des Contreforts de Hautebrande. Lieu de pèlerinage, Stromgarde était une ville simple, où régnait le bonheur. Les Hautes-Terres offraient un excellent rendement céréalier, et la viande ne manquait pas. Les quelques incursions des Trolls n’étaient assez sévères pour inquiéter la populace, et les prédateurs naturels des Humains étaient absents de ces vertes contrées.
Pourtant… ce furent des Humains qui causèrent la chute du royaume d’Arathor ; chassés de leur royaume, les nobles d’Alterac profitèrent de la désorganisation politique engendrée par le meurtre de Terenas Menethil pour investir la partie occidentale des Hautes-Terres d’Arathie. D’importants stocks céréaliers furent détournés, et de nombreux meurtres furent perpétrés. Cette instabilité interne fragilisa grandement le royaume, qui devait compter avec la présence du Fléau aux abords du Bassin d’Arathi. D’importants effectifs furent dirigés vers le Bassin, et la légendaire discipline martiale des fils de Thoradin permit d’éviter la souillure de ces terres chargées d’histoire.
Cependant, la vilenie du Syndicat se révéla pleinement lorsque ses membres lancèrent une attaque à grande échelle sur Stromgarde, occasionnant ainsi un massacre incroyable. Le Syndicat répara les dégâts occasionnés à la cité, avant de la faire officiellement sienne. Désemparés, les arathis se réfugièrent dans des recoins de leur propre royaume désormais à l’abandon, imaginant des moyens de recouvrer leur gloire désormais si lointaine. Mais le roi, Thoras Trollemort, avait été tué, et ses héritiers étaient portés disparus.
Mais bien vite, les arathis durent affronter une nouvelle menace : les Profanateurs. Des soldats du Fléau s’étaient, disait-on, affranchis du contrôle du Roi-liche, et tentaient désormais de se faire une place dans ce monde. Le Bassin d’Arathi devint alors lieu de terribles affrontements pour ses ressources, et les arathis faillirent lâcher prise. Mais heureusement pour eux, des émissaires d’Hurlevent les trouvèrent et leur assurèrent leur plein soutien. Des brigades du royaume d’Azeroth furent envoyées pour combattre les Profanateurs, et l’ont découvrit bien vite que ceux-ci avaient le soutien de la Horde. Une nouvelle guerre venait de commencer.
Pendant cinq années, arathis et Réprouvés s’affrontèrent pour le contrôle du Bassin, et cette lutte continue aujourd’hui encore. Les fils de Thoradin rêvent de reprendre leur capitale, d’autant plus que son héritier légitime, Danath Trollemort, a été retrouvé en Outreterre. Mais… il est apparu que son frère, Galen, sert désormais les Réprouvés et tente de récupérer Stromgarde par la force. Pour l’instant, les arathis ne peuvent faire grand-chose, mais ils gardent espoir…
Note du rédacteur : Blizzard a laissé entendre que les arathis pourraient reprendre Stromgarde au terme d’une bataille épique, et revoir Danath Trollemort monter sur le trône. Si pour l’instant ce ne sont que des incertitudes, tout cela fait rêver.
Le royaume de Dalaran
Gouvernée par le Kirin Tor, la cité des mages était un havre de savoir et de paix. Ses jardins n’étaient égalés que par ceux des lointaines demeures elfes de Quel’Thalas, et son architecture aussi élégante qu’impressionnante suscitait le respect. Des centaines d’étudiants y résidaient, puisant dans de vastes bibliothèques un savoir digne des Titans.
Le Kirin Tor était une assemblée dirigée par le Conseil des Six, un groupe de mages extrêmement puissants et sages. Il dirigeait la ville grâce à un système de conseil municipal, mais les décisions des Six s’appliquaient au continent tout entier – Kalimdor et Norfendre n’étaient pas encore connus. Bien que réputée, Dalaran était considérée avec circonspection par ses alliés, en raison des effluves magiques qui l’imprégnaient.
Géographiquement, Dalaran se situait à l’ouest des Montagnes d’Alterac, et au sud-est de la ville de Lordaeron. Ses champs alentour lui assuraient une production régulière de céréales, et la proximité du Lac Fenris lui donnait accès à du poisson en grandes quantités ; quant aux viandes, les Contreforts de Hautebrande, juste en dessous, regorgeaient d’animaux à la chair délicieuse.
Lors de l’apparition du Fléau, le Kirin Tor envoya par précaution la jeune mage Jaina Portvaillant, princesse de Kul Tiras, enquêter aux côtés du prince Arthas. Mais la menace ne fut pas assez prise au sérieux, même lorsque Jaina revint à Dalaran conter les sinistres horreurs qui imprégnaient désormais Andhoral et Stratholme. Le Conseil des Six réalisa bien trop tard la menace qui pesait sur lui, en partie à cause de l’arrogance de l’archimage Antonidas.
À la tête d’une immense armée, le Chevalier de la Mort Arthas envahit Dalaran afin d’y récupérer un grimoire ayant appartenu au puissant mage Medivh. Le Fléau déploya toutes ses forces disponibles, mais fut repoussé par la puissance des plus puissants sorciers de la cité. Arthas lui-même pénétra dans Dalaran afin de tuer Antonidas et de faire tomber le bouclier magique qui imprégnait la ville. Si beaucoup de personnes purent s’enfuir, bien plus encore furent massacrées par le Fléau. Lorsque la liche alliée d’Arthas, Kel’Thuzad, entama son rituel afin d’invoquer le seigneur démon Archimonde en Azeroth, plusieurs guerriers de Dalaran tentèrent d’entraver ce sinistre plan, mais ils n’y parvinrent pas. Les forces de la Légion ardente apparurent dans les Royaumes de l’Est, et saccagèrent Dalaran avant de se précipiter vers Lordaeron.
Lorsque la Légion ardente fut bannie d’Azeroth, les mages survivants érigèrent un immense bouclier impénétrable autour de Dalaran avant de reconstruire la ville. Environ cinq ans après le passage d’Arthas, la cité de Dalaran fut littéralement arrachée du sol avant d’être emmenée en Norfendre, dans la Forêt du Chant de Cristal. Là, le Kirin Tor comprit que les querelles mesquines de la Horde et de l’Alliance devaient être mises de côté afin de vaincre non seulement le Fléau, mais aussi l’Aspect bleu Malygos, qui désirait tuer toutes les personnes maîtrisant la magie. Aujourd’hui, Dalaran flotte fièrement dans les cieux, sa neutralité lui permettant d’entretenir d’excellentes relations avec d’autres factions comme la Croisade d’Argent ou l’Accord du Repos du ver.
Le royaume de Gilnéas
Ce royaume intégrait autrefois le pays de Gilnéas et le sud de la Forêt des Pins argentés, mais aujourd’hui, il n’en reste plus rien. A l’image de ses habitants, ce royaume a toujours été gris et sobre, souvent renfermé sur lui-même. Lors des grandes guerres contre la Horde des Orcs, la participation militaire de Gilnéas fut plus symbolique qu’autre chose. Le style architectural gilnéen s’est toujours distingué par son intégration parfaite dans le paysage morne qui l’entoure, mais aussi par son manque de décors particuliers.
Lorsque le Fléau fit son apparition, Gilnéas était gouverné par Genn Grisetête, un roi aussi fort que borné. Le fait de s’être vu refuser le droit d’annexion sur Alterac, quelques années auparavant, avait été un coup dur, qui avait renforcé sa méfiance à l’égard des autres royaumes. Lorsque Stratholme tomba, ainsi que plusieurs paladins gilnéens au service de la Main d’Argent, Grisetête ordonna la création, contre l’avis de beaucoup de ses conseillers, la création d’un immense mur protégeant Gilnéas. Mais ce faisant, il laissa au monde extérieur plusieurs de ses fiefs, comme le village de Bois-du-Bûcher ou le Moulin de l’Ambre.
Mais le Fléau se répandit comme le nom qu’il était parmi la plupart des royaumes humains, faisant chuter la magnifique Dalaran ou le grand royaume de Lordaeron. Les morts-vivants se lancèrent bientôt à l’assaut du titanesque Mur de Grisetête, mais furent repoussés à chaque fois par la détermination des gilnéens ; cependant, là où les Humains devaient se reposer et avoir un moral décent, les créatures décérébrées au service du Roi-liche se contentaient d’avancer, avec pour but de tuer et conquérir.
Désespéré de voir que les défenses de Gilnéas s’amenuisaient, Grisetête autorisa l’archimage Arugal à user de sa magie pour tous les sauver. Furent alors invoqués les Worgens, des loups humanoïdes extrêmement doués pour le combat. Mais alors que le Fléau reculait sous les griffes de ces alliés providentiels, certains gilnéens manifestèrent des signes de transformation… en Worgens. Craintif comme il était, le peuple de Gilnéas procéda aussitôt à des exécutions des pauvres hères atteints de cette « malédiction ».
Pendant de plus de dix ans, on n’entendit plus parler du royaume de Gilnéas, et de nombreuses hypothèses furent émises sur son destin. Ce royaume si fier avait-il finalement succombé au Fléau malgré le mur impénétrable qui le protégeait ? Des querelles intestines l’avaient-elles fait imploser ? Rien de tout cela.
En l’an 35, les Réprouvés de Sylvanas Coursevent, désireux d’agrandir le royaume et d’éliminer toute présence humaine au sud de Lordaeron, lancèrent un assaut massif contre Gilnéas. Ils eurent la surprise non pas d’affronter des Humains affaiblis par une décennie d’isolement, mais des créatures sanguinaires nommées « Worgens ». Ces derniers auraient pu remporter la guerre si les Réprouvés n’avaient pas fait usage de leur terrible arme : la peste. Des dizaines de catapultes bombardèrent Gilnéas, annihilant tout sur leur passage. Des portions entières de ce pays furent englouties par les catastrophes non naturelles résultant de cette science impie.
Ravalant sa fierté, Grisetête envoya des émissaires auprès du roi Varian Wrynn, qui dépêcha aussitôt ses meilleurs soldats au secours de Gilnéas. Mais pendant que les Humains du sud voguaient vers ceux du nord, des alliés ressurgirent du passé : les Elfes de la Nuit. Ils amenèrent des troupes afin de stabiliser la situation, le temps que la 7ème légion de Hurlevent n’arrive et prenne position dans la capitale, Gilnéas. Une bonne partie de la région tomba sous le joug des Réprouvés, et la capitale elle-même devint un champ de bataille âprement disputé. Les Elfes de la Nuit procédèrent à l’évacuation des Gilnéens de leur royaume à l’agonie, mais ne trouvèrent pas le roi.
Il apparut finalement que Grisetête était sur le front, mais pas pour combattre. On le retrouva pleurant sur la dépouille encore chaude de son fils Liam, qui avait succombé aux Réprouvés. Après une longue hésitation, le roi accepta de faire voile vers Teldrassil, la patrie des Elfes, avec sa femme et sa fille. Le voyage fut mouvementé, mais aujourd’hui, Grisetête est bien décidé à venger la mort de son fils et à reprendre son royaume.
Le royaume de Kul Tiras
Même à l’échelle du monde, Kul Tiras a toujours été la plus grande nation maritime. Ses navires marchands allaient perpétuellement d’une ville à l’autre, et ses vaisseaux de guerre étaient réputés de Lordaeron jusqu’à Strangleronce. La formation d’une flotte spécialisée sonna le glas des pirates qui écumaient les flots depuis des décennies, assurant ainsi la suprématie navale de Kul Tiras.
Durant la Première Guerre, le roi Daelin Portvaillant ne se contenta que de vendre de l’armement à ses alliés, préférant juste servir d’intermédiaire commercial – et de récolter tous les profits possibles. Mais lorsque Portvaillant aida les réfugiés d’Hurlevent à gagner Lordaeron, il fut touché par les malheurs qu’avait subis ce peuple désormais sans roi, et rejoignit sans condition la coalition anti-Horde formée quelques mois plus tard par Anduin Lothar. Cet accord sera renforcé par la présence de la fille de Daelin, Jaina, en tant qu’étudiante au royaume de Dalaran.
Pendant la Seconde Guerre, la flotte de Kul Tiras fut sévèrement diminuée par les dragons rouges domptés par les Orcs. Cela mit Portvaillant très en colère, qui intensifia ses efforts de guerre contre la Horde. Faisant preuve d’une générosité assez rare pour un marchand, le roi octroya à ses royaumes voisins des prêts à taux d’intérêt très faible, assurant ainsi à son peuple sa place de plus grande nation économique. La capitale de Kul Tiras, Boralus, fut décorée de multiples ornements, célébrant la puissance du royaume qu’elle représentait.
Lors de la Troisième Guerre, Portvaillant ne put qu’apprendre avec horreur les actes infâmes perpétrés par Arthas, et la chute de Lordaeron. Inquiet pour la sécurité de sa fille, il laissa son royaume aux mains de son fils Tandred, et gagna le royaume dévasté qui était autrefois celui de Terenas. Le peuple de Kul Tiras vécut ensuite une période relativement calme, bien que tâchée par les terribles actions d’Arthas. Nul ne sut ensuite ce qu’il advint de Kul Tiras.
Jaina Portvaillant, héritière légitime du trône, guida les survivants humains en Kalimdor, dans le Marécage d’Aprefange, où elle bâtit la ville-forteresse de Theramore sur l’île du même nom. Il apparut bien plus tard que son père avait survécu, et il rejoignit brièvement sa fille. Sa haine naturelle des Orcs prit le dessus, et il déclencha une guerre aussi courte que terrible qui lui fut fatale. Bien trop occupée par les évènements, Jaina ne retourna jamais sur sa terre natale, qui devrait en toute logique être gouvernée par Tandred, bien que la situation du pays demeure mystérieuse.
Lothan