Le studio canadien DrinkBox Studios s'est fait connaître pour les deux Guacamelee!, inspirés des jeux Metroid et Castlevania où le joueur incarnait un luchador dans un folklore mexicain. Avec Nobody Saves The World, le studio s'inspire de The Legend of Zelda (on pense surtout à Link's Awakening), et permet au joueur d'incarner un total de 15 personnages différents (rôdeur, assassin, sirène, zombie ou encore une limace) pour repousser la menace de la calamité.
- Genre : Aventure, Beat them All, Dungeon Crawler
- Date de sortie : 18 janvier 2022
- Plateforme : PC, Xbox Series, Xbox One
- Développeur : DrinkBox Studios
- Éditeur : DrinkBox Studios
- Prix : NA
- Testé sur : PC
Brawler Mania
Vous incarnez un personnage anonyme ayant pour seule distinction une baguette qui permet d'incarner des personnages aux compétences différentes. La première forme que vous pouvez incarner est le rat. Vous commencez par une première attaque basique où vous mordillez les ennemis avec une jauge d'empoisonnement qui se remplit au fur et à mesure des attaques. Chaque personnage peut avoir jusqu'à quatre compétences en même temps, que vous débloquez en réalisant les mini-objectifs (par exemple empoisonner 50 ennemis avec le rat). Les points d'expérience ne s'obtiennent qu'en réalisant les mini-objectifs liés aux personnages, et les quêtes du jeu.
Ce système de progression encourage alors le joueur à tester toutes les compétences d'un personnage, mais il est également possible de piocher dans certaines compétences d'autres personnages. On se retrouve alors avec notre rat qui peut réaliser un dash et tirer à l'arc en rafale. En ce sens, on peut s'amuser à expérimenter des builds un peu dans tous les sens.
Nobody Saves The World proposant un total de 15 personnages, vous allez avoir de quoi vous amuser. Nous avons la sirène, dont l'attaque principale est une bulle d'eau que l'on peut charger pour accroître ses dégâts, un bouclier qui dévie les attaques magiques ainsi qu'un coup de nageoire, qui réalise des dégâts, mais sert également de dash, vous permettant ainsi de vous échapper lorsque vous êtes encerclé.
Les autres personnages sont assez similaires à ce qu'on peut trouver dans des jeux du même style, comme le voleur qui projette des dagues devant lui et peut se rendre invisible et réaliser un coup critique dans le dos d'un ennemi (incitant alors à jouer un build plutôt axé coups critiques), la rôdeuse avec son tir à l'arc chargé et son tir en rafale, ou encore le bodybuilder qui, outre son apparence rigolote, fait surtout office de tank avec ses PV élevés et son attaque rotative qui permet de bastonner plusieurs ennemis à la fois.
Il y a quelques ratés, on pense par exemple au guerrier qui se contente d'une attaque à l'épée classique et d'un bouclier qui permet de bloquer les attaques physiques des ennemis, ou encore le personnage de la tortue ou du fantôme, qui sont très vulnérables lorsqu'ils sont joués seuls et qui ont très certainement été pensés pour être joués dans le mode coopératif.
Les combats étant dans l'ensemble plutôt pêchus, le studio a eu la bonne idée de réintégrer les boucliers élémentaires de Guacamelee!. En effet, chacune des compétences offensives des personnages est associée à un type d'attaque, par exemple les attaques physiques, les attaques contondantes, les attaques magiques de lumière et celles d'obscurité.
Pour pouvoir réaliser des dégâts à un ennemi portant un bouclier élémentaire, il faudra dans un premier temps briser son bouclier avec une attaque du type adéquat. Certains groupes d'ennemis possèdent des boucliers de types différents et il faudra alors changer entre différents personnages pour pouvoir détruire les boucliers et vaincre les ennemis. Avec cette idée, le jeu incite encore plus le joueur à tester les différentes formes et renouvelle le plaisir de jeu.
Nobody Saves The Game
En dehors des combats, que fait-on dans Nobody Saves The World ? L'univers du jeu est dans la lignée de ce qui a été fait avec les Guacamelee!, à savoir un jeu avec une direction artistique cartoon avec un bon soupçon d'humour débile et à l'esprit léger. Le monde du jeu est composé de plusieurs zones, avec un niveau minimal pour pouvoir y survivre et ayant une ambiance unique, rendant ainsi le terrain de jeu similaire à un parc d'attractions. La première zone du jeu est le village classique, avec ses paysans, sa taverne et son château-fort.
De manière générale, le jeu baigne dans le médiéval-fantastique passé par le prisme d'un dessin animé à la Cartoon Network. Vous allez parcourir un village peuplé de mutants radioactifs, une mer où s'est abritée ce qui s'apparente à Moby Dick ou encore une forêt hantée décorée par les Aztèques.
Durant votre progression, vous allez tomber sur des pléthores de personnages loufoques, qui serviront de prétexte à une situation rigolote ou alors vous offriront une quête à résoudre. Les différentes zones du jeu contiennent plusieurs quêtes à résoudre, quelques trésors à récupérer (vous donnant essentiellement de l'argent à dépenser chez la marchande pour améliorer votre statistique de base) ainsi que des donjons secondaires et principaux.
C'est dans ces derniers que va se dérouler l'essentiel de votre aventure. Les donjons secondaires comme principaux se résolvent relativement vite, avec des groupes d'ennemis à neutraliser, généralement une clé à récupérer pour pouvoir accéder à l'étage suivant et quelques trésors à ouvrir. Chaque donjon se termine par un combat de boss qui, malheureusement, se boucle très vite dès lors que l'on a débloqué certains personnages et leurs compétences.
Les donjons déçoivent pour leur structure simpliste et qui peine à se renouveler tout au long de l'aventure, les réduisant à de simples arènes que l'on se contentera de rusher.
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