Grosse sortie Nintendo Switch de ce mois de septembre, Link's Awakening Remake vient apporter un peu de joie aux joueurs de la machine hybride du constructeur nippon. Voyons comment s'en sort ce nouveau regard sur un titre culte de la Gameboy.
- Genre : Action/Aventure
- Date de sortie : 20/09/2019
- Plateforme : Nintendo Switch
- Développeur : Nintendo
- Éditeur : Nintendo
- Prix : 44,99€, disponible sur Amazon
Link in park
Secoué par une tempête brutale en pleine mer, Link lutte pour garder le contrôle de son navire, mais finit tout de même par tomber à la bail. Il sera retrouvé par une mystérieuse jeune femme, échoué sur le bord d'une plage paradisiaque bordant-elle même une île assez particulière, puisqu'un immense oeuf ressemblant à ceux de Yoshi est posé sur son volcan. Au réveil, Link devra trouver comment quitter cette île et, en chemin, se faire de nouveaux alliés et amis qui l'aideront à accomplir sa quête.
Comme sur Gameboy, l'ambiance de cet épisode et son contexte, avec l'île du Poisson-Rêve, distille une atmosphère unique qu'il fait du bien de retrouver dans ce remake. Certes, tout est beaucoup plus coloré aujourd'hui et les réorchestrations guillerettes pourraient laisser croire que l'opus a un peu perdu de son identité au passage. Finalement, son casting de personnages très attachants et farfelus permet au jeu de garder cette petite place à part dans la chronologie de la série.
Le Poisson Rêve et la caravane passe
La construction de Link's Awakening Remake est absolument identique à celle des autres opus 2D de la saga, si l'on met de côté Zelda 2. Entre recherche de clé pour pénétrer dans les donjons à la recherche des fameux instruments du Poisson Rêve et la collecte d'objets clés qui vont vous permettre de débloquer davantage d'accès sur la carte, les habitués devraient reprendre leur marque assez vite. Cet épisode a tout de même quelques particularités, les mêmes qu'en 1993 à vrai dire : certaines caves se jouent vue de profil, comme un Mario 2D, avec de petites phases de plates-formes, grâce à la fameuse plume. Aussi, LA n'hésite pas à balancer de la référence à d'autres licences tranquillement : les clins d'oeil et personnages de la saga Mario pleuvent, tandis que mr Wright, alias Will Wright (créateur de Sim City et des Sims) est toujours là dans son bureau, avec son design d'époque.
Pour la petite anecdote, ce Mr Wright dispensait de précieux conseils aux joueurs dans la version Super Nintendo de Sim City. Link's Awakening se joue finalement comme un petit conte : jamais trop compliqué (le mode héroïque est disponible dès le départ pour ceux qui le souhaitent), il s'agit d'un titre qui se savoure posément, avec un casque sur les oreilles et déconnecté du reste, à la recherche d'un peu de quiétude, même si les thèmes des glands et des triangles viendra toujours vous exploser les oreilles à intervalles réguliers.
Nintendo a cependant tenté d'innover un peu en proposant une mécanique inédite en la présence de donjons personnalisables : pour ceux qui s'attendaient aux prémices d'un Zelda Maker, vous pouvez circuler, y a rien à voir. Ce petit mode annexe est tout à fait anecdotique et ne vous permet finalement d'arranger quelques blocs entre eux pour les visiter dans un ordre différent. Vite essayé, vite oublié, ce dungeon maker hyper light ne devrait pas vous dévier de votre route bien longtemps. Plutôt dommage, même si les trailers nous faisaient déjà comprendre que ce remake ne serait pas grand chose d'autre que cela.
Moblin réduit
il suffit de regarder la vidéo et les quelques images qui parsèment ce test pour se rendre compte que Link's Awakening Remake adopte un style très marqué, à mille lieues de l'ambiance plutôt mélancolique du jeu original, fatalement monochrome. Qu'importe, cette direction artistique qui donne envie de manipuler "pour de vrai" les petites figurines qui s'agitent devant l'écran est une pure merveille et, encore une fois, cela n'empêche pas au titre de garder son caractère. Par contre, le jeu est constamment ponctué de chutes de framerate navrantes, entre chaque transition d'écran mais aussi en cours d'exploration de "grandes" zones. Une pilule que seule les magnifiques réorchestrations du jeu réussissent à faire passer.
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