Si elle avait déjà su trouver son public dès son premier épisode sur Xbox 360, la série spin-of Forza Horizon n'a véritablement explosé qu'à partir de son troisième épisode en Australie. Depuis, le festival branchouille de Playground Games est attendu avec ferveur par tous les amateurs de jeux de caisse arcade, qui n'ont pas franchement eu grand chose de consistant à se caler sous la dent ces dernières années. Après un Forza Horizon 4 et son système de 4 saisons audacieux, PG revient aux bases avec un trip en direction du Mexique pour ce cinquième opus. Voici ce que nous en avons pensé.
- Genre : Jeu de course
- Date de sortie : 09/11/2021
- Plateforme : Xbox, PC
- Développeur : Playground Games
- Éditeur : Microsoft
- Prix : 69,99€
- Testé sur : Xbox, PC
Le Festival, c'est moi !
Tout le monde a entendu parler de vos exploits sur le festival Horizon qui s'est déroulé au Royaume-Uni il y a quelques années et vous êtes donc reçu sur cette nouvelle édition basée au Mexique comme une Superstar. D'ailleurs les animateurs de radio et les personnages que vous croiserez tout au long de "l'aventure" Horizon n'auront de cesse vous le rappeler : vous êtes une véritable reusta, va falloir vous y faire. Un rôle qui vient tout de même avec quelques avantages direct sur la façon dont va se dérouler les différentes épreuves du jeu, puisque votre renommée grandissante vous donnera l'insigne honneur de décider comment Horizon Mexique va s'étendre : ouverture de nouvelles antennes, d'épreuves spectaculaires, ou le lancement de scénarios secondaires... Un programme à la carte qui vient un peu modifier comment vous débloquez les différents types d'épreuve au sein de ce nouveau terrain de jeu, sans non plus bousculer quoi que ce soit. Chaque "hub" de Forza Horizon 5 est lié à un type d'épreuve, mais aussi à plusieurs événements à compléter si vous désirez atteindre le Temple de la Renommée, sorte de classement global récapitulant le total de vos distinctions pour le comparer à celui des autres joueurs.
Et absolument tout ce que vous entreprenez dans FH5 est susceptible d'augmenter ce score de plusieurs centaines de points : le nombre de succès internes au jeu est maboule et on souhaite bon courage à tous les complétionnistes qui lisent ces lignes, vous allez avoir un sacré taf sur les bras, pire encore que sur les épisodes précédents. Comme d'habitude, en plus des tracés pré-établis par les équipes de Playground, il sera possible de confectionner ses épreuves soi-même puis de les partager avec la communauté, de même pour les fameuses "livrées" de peintures pour les voitures, système loué pour ses possibilités dès les premiers épisodes de la série Forza Motorsport. Pour revenir sur les courses officielles,comme toujours les tracés sont toujours d'excellente facture, en particulier les dernières épreuves de chaque antenne, proposant des sprints de plusieurs minutes à travers plusieurs biomes du Mexique.
Crazy tacos
Si la progression a un tantinet évolué comme nous l'avons vu plus haut, Forza Horizon 5 ne fait pas de facéties côté gameplay : on retrouve les bases instaurées depuis le premier épisode de Motorsport, en plus généreux et avec de nombreux types d'épreuves bien plus exotiques que de la simple course sur circuit. Cette cinquième édition du fesitval Horizon continue tout de même de peaufiner toutes ces mécaniques et tous ces modes pour que le plaisir du jeu soit optimal. Sur la route, peu de bouleversements : les courses offroad, de rue, mix et tout le toutim sont toujours présents, avec de nombreux réglages de difficulté pour les drivatars qui concourent avec vous. A la moindre erreur, bim, petit coup de rembobinage pour revenir plusieurs secondes dans le temps afin de rectifier un angle ou de piler sur le frein avant une catastrophe. En bref, si vous avez joué à un jeu Forza Horizon depuis le premier épisode, vous ne devriez pas être dépaysé.
De même pour les courses de rassemblement spectaculaires, pas toujours très originales d'ailleurs : dans FH3 et FH4 vous couriez contre des motos et des avions, bon, cette fois ça sera contre des jet-ski et un train. On note tout de même l'épreuve face au Monster Truck et sa conclusion qui change un peu pour le coup. Côté multijoueur on reste encore sur les mêmes bases, avec le retour de l'Eliminator et des playlists de courses qui s'enchainent sans perte de rythme. On note tout de même les épreuves Arcade, qui vont demander à tous les joueurs d'une instance de se rassembler pour accomplir une série de 3 défis donnant accès à des récompenses saisonnières. Enfin, les convois de 6 joueurs pourront partir en exploration et se servir du chat intégré afin, par exemple, de s'entraider sur les recherches de grange et ce genre d'objectifs annexes. Concrètement, si l'aspect communautaire du jeu n'est pas transcendé ici, il gagne tout de même un petit coup de boost grâce à ces différents ajouts.
Mais c'est encore du côté de la construction du festival qu'il faudra aller chercher les quelques nouveautés côté gameplay : certaines expéditions proposent un peu plus que de foncer d'un point A à un point B et une poignée de missions va même vous laisser déambuler dans de petites zones dans lesquelles vous devrez compléter des objectifs tout à fait secondaires. Clairement, ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais l'accumulation de tous ces petits scénarios permet de rendre le festival Horizon plus vivant. Playground a préféré laisser la prise de risque au placard pour FH5 et on ne leur en tiendra pas rigueur, pour une simple et bonne raison : le Mexique. Cette carte, c'est l'argument numéro 1 du jeu, celui pour lequel nous n'arrivons pas à décrocher la manette une fois le jeu lancé. PG a abattu un travail titanesque sur leur aire de jeu et ça se sent en permanence. Des hauteurs d'un volcan, à ses côtes paradisiaques, en passant par ses paysages de campagne, de jungle ou de dunes... Il y en a pour tous les goûts et ça fait du bien après celle, un brin monotone, du précédent festival.
Mexico, sous ton soleil qui chante
N'y allons pas par 4 chemins : Forza Horizon 5 est l'une des premières grosses claques techniques exclusives à Xbox, juste à côté de Flight Simulator. Le niveau de détail, la distance d'affichage et la variété des décors proposés par le Mexique de Playground Games est à tomber à la renverse. En ce qui nous concerne, il y a un détail qui ne trompe pas : les modes photo habituellement, c'est pas trop notre truc, mais certains plans de FH5 sont si détaillés, si proches du photo-réalisme finalement, que nous n'avons pas pu nous retenir de spammer la touche haut du pavé directionnel pour figer le temps histoire d'admirer tout ça. Le jeu tient bien la route, que ce soit sur Xbox ou sur PC, comme c'était déjà le cas sur le précédent épisode, mais avec un niveau de détails accru et des panoramas aux couleurs qui détonnent de la Grande-Bretagne pluvieuse de FH4.
Pour ce test, nous avons passé les 3 quarts de notre temps de jeu sur un PC équipé d'une RTX 3080 : sur une bête de ce type, Forza Horizon 5 tutoie les 80fps en 4K, avec tous les paramètres à fond y compris le ray-tracing. Une technique qui décroche la mâchoire donc, habillé par des radios toujours bien fournis et surtout très satisfaisantes à écouter tout au long du jeu, puisque les animateurs commentent toujours chaque étape de la progression de la super star que vous êtes grâce à de petites phrases personnalisées. Une nouvelle fois, mention spéciale à Damien Ferrette aka Scott Tyler de Bass Arena, qui arrive toujours à rester dans le ton du mec de radio un brin timbré, très réussi.