Il aura fallu attendre 9 ans pour avoir la suite de Chivalry : Medieval Warfare, Torn Banner Studios s'était lancé sur un autre projet, Mirage Arcane Warfare entre-deux, mais il n'a pas autant fait parler de lui que son prédécesseur. Le studio a fait un grand retour aux sources en puisant dans la tradition pour proposer un nouveau chapitre des combats médiévaux et ce n'est pas nécessairement une mauvaise chose, car le titre est bien plus ambitieux. Est-ce que Chivalry II va réussir à sortir de l'ombre de son premier épisode ou va-t-il tenter de se démarquer en s'inspirant des mécaniques présentes sur Mordhau ? On vous donne notre avis sur ce nouveau jeu qui vous fera perdre la tête un jour ou l'autre.
- Genre : Action, jeu de combat
- Date de sortie : 8 juin 2021
- Plateforme : PC, PS4, PS5, Xbox One et Xbox Series
- Développeur : Torn Banner Studios
- Editeur : Torn Banner Studios
- Prix : 39,99€
- Testé sur : PC
Une suite qui honore le premier opus ?
Chivalry II ne révolutionne pas le genre, mais on ressent bien plus de sensations dans cet opus, les développeurs semblent bien mieux maîtriser ce type de jeu et l'attente en aura valu la peine. Il est maintenant possible de se bastonner contre bien plus de joueurs qu'auparavant, avec des classes assez bien pensées qui ont un réel rôle à jouer durant toute la durée de la bataille. Chivalry Medieval Warfare a su mettre les bases sur les jeux de combat médiévaux, bien avant Mordhau, et il est indéniable que ce nouvel opus est bien plus attrayant que l'ancien que ce soit sur la rigueur demandée pour les combos, le level design des cartes, mais surtout sur le fun que le jeu procure une fois l'arme à la main.
Même si la répétitivité semble être présente, mais des objectifs ont été mis en place afin d'apporter un peu de changement au cours des parties. Ces derniers s'illustrent par la possibilité d'embraser des villages, de faire exploser des catapultes, prendre la place d'un paysan qui tente tant bien que mal d'abattre un chevalier avec une fourche ou encore se faire catapulter directement sur les lignes défensives ennemies — bon ce n’est pas un réel objectif, mais bien plus un but personnel qu’on vous conseille de faire pour la science, car le résultat est toujours amusant. Chaque combat est épique et surtout atypique, donc on ne se lasse pas trop vite.
Par ailleurs, le jeu se dote d'une excellente bande-son et d'une direction artistique très correcte, on est plongé dans une immersion sans faille où on s'étonnerait presque de crier dans notre salon quand un assaut est lancé. On n'oubliera pas de noter que le point le plus important de Chivalry est la touche spécialement conçue pour crier, sans elle, le jeu n'aurait pas la même saveur. Néanmoins, le jeu n'est en rien une simulation de combat médiévaux étant donné que beaucoup de choses semblent trop improbables pour être historiques, néanmoins l'ambiance du champ de bataille nous donne presque envie d'y croire.
Malgré des petits problèmes de serveurs au lancement, les développeurs ont réussi à sortir un jeu multijoueur fluide et stable qui est capable de regrouper bien plus de joueurs qu'avant.
Fun, mais exigeant ?
Chivalry II n'est pas aussi exigeant que Mordhau, mais il reste un jeu de combat, de ce fait, il y a une certaine difficulté pour les joueurs qui viendraient seulement décapiter des joueurs sans prise de tête. En effet, il est souvent question de frames, de combos et de parade, ce qui peut être rebutant pour des joueurs qui ne souhaitent pas forcément prendre les duels au sérieux. Cependant, il est possible et simple de prendre plaisir, même en n'ayant pas de base solide sur le jeu, car le champ de bataille est un réel foutoir où tout le monde se frappe dessus, ennemis et alliés compris. La classe à distance (l'archer) demande d'avoir une bonne précision, sinon vous allez passer votre temps à toucher le sol, le postérieur de vos camarades ou bien des murs, et sachez qu'aucun d'entre eux n'a demandé cette punition de votre part.
Le crossplay est bien présent et c'est une excellente initiative qui permet de s'assurer de trouver des joueurs pour les parties, mais s'il n'est pas sans contraintes, comme avec l'aide à la visée (pour les joueurs consoles). Néanmoins, il s'agit ici d'un tout petit problème, car cette fonctionnalité peut-être également une bonne chose dans l'absolue.
Même si le jeu est exigeant sur les mécaniques de combat, il est coutume d'avoir des situations assez insolites (voir sortir un allié avec un chandelier pour partir au front avec d'autres joueurs) et c'est ce qui fait tout le charme de ce jeu. Il a beau être un jeu de baston, chaque partie est différente et il n’en reste pas moins un jeu d'arcade où on peut prendre un maximum de plaisir que vous soyez seul ou accompagné.
Une jolie diversité de contenu
En se basant sur les éléments proposés en jeu à la sortie, on peut déjà remarquer qu'il est assez riche en contenus avec de nombreuses cartes, un mode de jeu duel, une customisation de notre personnage complète ainsi qu'un mode à 40 ou à 64 joueurs.
Au fil des batailles, notre compte progresse selon les classes utilisées durant la partie. Cela permettra aux joueurs de découvrir différentes facettes du jeu entre 4 classes qui se composent de 3 sous-branches (par exemple, la classe d'archer pourra se transformer en arbalétrier ou bien en fantassins). Entre chaque décès, vous pourrez changer de classe, mais il est aussi possible de ramasser des armes improvisées par terre pour tester un autre gameplay tant qu'on est en vie — on le répète, mais on a quand même vu un allié partir au combat avec un chandelier, les poules enflammées sont aussi une option donc tout est faisable sur Chivalry II.
Il y a assez de cartes pour le moment, et le studio prévoit déjà la sortie de nouvelles cartes pour une future mise à jour, ce qui devrait éviter de s'en lasser trop vite, le gameplay s'avère assez diversifié sur chacune d'entre elles. Puisque, pour continuer sur les cartes, il est possible de rencontrer des objectifs à compléter, afin de remporter la bataille : c'est un aspect qui permet de trouver un peu de changement, avec très généralement un mouvement de foule où un bus de chevaliers criards se jetant à corps perdu sur les adversaires.
De plus, sur certains serveurs, il est possible de faire des parties un peu plus roleplay, avec des joueurs qui se retrouvent pour mener des assauts dans l'art de la chevalerie et il est amusant de se prêter à ce genre d'expérience. Certains joueurs prennent le rôle de raid leader très au sérieux avec une ambiance similaire à celle du chevalier de la table ronde, leur aura est alors telle celle de Lancelot. Tandis que certains ressemblent bien plus à des Karadoc ou des Perceval de la série populaire Kaamelott.