Si Zombie Army 4: Dead War semble être le quatrième opus d'une série intitulée Zombie Army, ce n'est pas tout à fait le cas. En effet, l'aventure dystopique narrant une armée de zombies nazis est en fait dérivée de Sniper Elite, lui aussi un titre de Rebellion sorti en 2005. Ce dernier a, à ce jour, non seulement donné lieu à 4 épisodes et bientôt un cinquième théoriquement cette année, sans compter les versions remasterisées et la version VR également en développement, mais aussi à un spin-off zombie (Sniper Elite: Nazi Zombie Army) initié en 2013 avec 2 opus ensuite remasterisés et distribués en 2015 sous le titre Zombie Army Trilogy qui proposait en sus un troisième épisode inédit.
Zombie Army 4: Dead War est donc la suite de ce spin-off mais représente aussi le huitième titre de la série Sniper Elite, en attendant Sniper Elite 5 et Sniper Elite VR, même s'il ne fait plus directement référence à celle-ci. Dans cette mouture de la licence, c'est une version alternative de la fin de la seconde guerre mondiale qui est proposée où Adolf Hitler, acculé, réveille les morts pour gonfler son armée et les envoyer contre les Forces Alliées qui doivent alors poursuivre la guerre face à des hordes de morts-vivants.
- Genre : TPS
- Date de sortie : 4 février 2020
- Plateforme : PC (Epic Games Store), PS4, Xbox One
- Développeur : Rebellion Developments
- Éditeur : Rebellion Developments
- Prix : 49,99€ disponible sur Amazon
- Testé sur : PS4 Pro
Wehrtodmacht
Avril 1945, tapi au fond du Führerbunker, Adolf Hitler apprend de la bouche d'un officier de la Wehrmacht que la guerre est perdue et la toute proche chute de Berlin. Exaspéré, il décide, non sans avoir tout d'abord exécuté le porteur de la mauvaise nouvelle dans un excès de rage, de déclencher le plan Z, le plan de dernier recours consistant à relever les soldats de la Wehrmacht morts au combat sous forme de zombies grâce à des rituels occultes afin de les envoyer face aux Alliés. L'Allemagne se retrouve alors submergée par les morts-vivants, des combattants infatigables et innombrables qui représentent la nouvelle guerre à mener, la guerre des morts.
Et si, depuis, Hitler a été vaincu et exterminé, les morts continuent à errer sans chef dans toute l'Europe et doivent donc être éradiqués. Mais ils sont très nombreux et les forces alliées de Milan doivent battre en retraite et se replier à la gare pour prendre la fuite en train. Ce ne sera pas si simple, car les morts s'en prennent aussi aux machines ferroviaires et autres antennes de communication, sans parler des curieux tremblements de terre à répétition. On se rendra bien vite compte que Milan n'est pas la seule place forte prise d'assaut par les revenants nazis, toutes les positions fortifiées d'Europe semblent faire l'objet d'une attaque coordonnée, ce qui paraît bien étrange en absence de dirigeant.
Quoi qu'il en soit, il faut désormais rejoindre Venise pour aider la résistance locale à défendre la ville. Sur place, après avoir remonté les canaux, on trouvera l'abri déserté et il faudra alors chercher les survivants pour leur prêter main forte. Là, on découvrira que certains types d'ennemis que l'on croyait disparus sont de retour et qu'un étrange nuage rouge relié au sol en un lieu fortement défendu par les troupes mortes-vivantes d'Hitler surplombe la ville. Mais avant toute chose, il va déjà falloir faire face aux hordes de zombies largués des cieux par des avions infernaux. Se pourrait-il que le dictateur allemand pourtant envoyé en enfer soit lui aussi de retour ?
Il va pleuvoir du sang
Le scénario de Zombie Army 4: Dead War est, comme on s'en doute, assez anecdotique et très excentrique. Il est en effet digne d'un bon vieux nanar de série Z, mais c'est aussi ce qui fait son charme, avec ses dialogues et son humour du même acabit. On regrette seulement qu'il ne soit pas doublé en français car même s'il est sous-titré, on n'a pas toujours le temps de lire en pleine action. Les textes, eux, ainsi que les menus, sont également intégralement traduits. À côté de ça, la bande-son remplit parfaitement son office avec les grognements des zombies nous alertant de leur approche en plus de l'indicateur de direction qui s'affiche. Le haut-parleur de la manette PS4 est également mis à contribution, notamment lorsque l'on récupère des munitions au sol.
Quatre personnages sont proposés, chacun avec ses spécificités : Boris "Le Prisonnier", Jun "La Volontaire", Karl "Le Vétéran" et Shola "L'Ingénieure", deux hommes et deux femmes, la parité est respectée. D'autres peuvent également être acquis contre 4,99€ chacun, pour l'instant Karl "Clandestin" et Hector "Pilote Mort-Vivant", tout comme des armes, ou des skins d'armes. Des microtransactions purement esthétiques donc. Même si nous ne sommes pas fans de cette monétisation, elle reste acceptable. Des DLC sont également prévus pour rajouter quelques missions. Sinon, c'est en jouant, par nos actions, que nous accumulons de l'expérience permettant de passer au rang supérieur et de débloquer de nouveaux éléments.
Graphiquement, le jeu est très bien peaufiné et propose des décors détaillés à travers 9 missions de 3 ou 4 chapitres chacune. Et le mode photo permet de mettre en valeur les meilleurs moments selon ses envies du moment. Un contenu conséquent donc, surtout si l'on veut récupérer tous les objets à collectionner (mains de zombie, actes héroïques, lettres, ...), qui nous amènera à refaire chacune d'entre elles, sans compter le mode Horde et les défis hebdomadaires. Il est en effet possible de rejouer ensuite chaque mission déjà effectuée, que ce soit pour les collectionneurs, dans le cadre des missions hebdomadaires ou simplement pour le plaisir, seul ou entre amis. Notons également sur le plan du spectacle les exécutions bien gores que l'on peut régulièrement opérer, ainsi que la traditionnelle reprise du principe de Sniper Elite V2 avec la caméra qui suit la balle lors des tirs de sniper à travers la chair et les os des victimes. Également héritée de Sniper Elite, la possibilité de vider ses poumons pour mieux stabiliser son tir est également au programme.
La Führer de vivre des morts
Jeu de tir à la troisième personne oblige, Zombie Army 4: Dead War offre tout un panel d'armes de destruction. Bien que customisables et améliorables sur les ateliers avec les kits d'amélioration récupérés sur le terrain, celles-ci auraient toutefois pu être plus nombreuses et variées. On apprécie en revanche beaucoup les armes lourdes comme le lance-flamme ou la mitrailleuse lourde que l'on récupère parfois sur les ennemis ou dans des caisses et qui permettent de réaliser des massacres parmi les rangs ennemis. En dehors de celles-ci, nous disposons d'une arme principale, un fusil, et d'une arme secondaire, fusil à pompe ou mitraillette, ainsi que d'un pistolet à la ceinture et la possibilité d'effectuer, en plus des attaques de mêlée classiques et une fois la jauge remplie, une attaque de mêlée spéciale que l'on aura sélectionnée auparavant parmi la liste de celles débloquées.
Ce principe de jauge à remplir avant de pouvoir utiliser une fonction vaut aussi pour les armes qui proposent des actions particulières et bien pratiques comme ralentir le temps quelques instants pour mieux aligner de zombies et se sortir de situations parfois délicates, ainsi que pour les exécutions qui, outre un finishing stylé, permettent aussi de régénérer la santé. Sachant que l'on ne peut transporter qu'une seule trousse de secours, cela s'avère bien utile. On peut également trouver des trousses de soin sur les zombies médecins en les piétinant un fois morts, tout comme on aura des munitions sur les zombies armés, un bon moyen de faire le plein en dehors des caisses de munitions génériques ou spécialisées dans un type d'arme.
Dans les abris, comme sur notre parcours, qui semble parfois quelque peu ouvert mais qui est clairement tracé, on pourra aussi mettre la main sur des grenades (à fragmentation, électriques ou incendiaires), des pièges (fils électriques détonateurs, mines anti-chars ou incendiaires, ...) ainsi qu'exploiter tous les éléments explosifs qui traînent, comme les bidons d'essence ou les conduites de gaz afin de faire des dégâts de masse, car les adversaires peuvent être vraiment très nombreux. Différents types d'ennemis sont d'ailleurs au programme et certains peuvent être assez délicats à gérer et doivent rapidement être éliminés, comme les snipers volants avec leur rire démentiel, les suicidaires bardés de bombes qui se ruent sur nous avant d'exploser, ou encore les zombies enragés grâce aux crânes hurleurs invoqués par les commandants. De plus, leur nombre s'adapte au nombre de joueurs puisqu'il est possible de jouer en coopération jusqu'à 4 joueurs.
Dans ce dernier cas, le niveau de difficulté maximum rajoutera, en sus d'ennemis plus coriaces et de tenir compte de la gravité et du vent sur les balles comme dans le niveau intermédiaire, une difficulté supplémentaire en activant les tirs amis. Il faudra alors tenir compte de cette spécificité et éviter de se trouver dans l'axe de tir de ses camarades. Rappelons au passage la présence du mode Horde, comparable à ce que l'on trouve sur Killing Floor ou Left 4 Dead, que l'on peut là aussi pratiquer seul ou à plusieurs mais sur 4 cartes seulement. Les événements hebdomadaires, eux, reprennent un niveau donné en lui adjoignant des modificateurs et peuvent être également réalisés en solo ou en coopération. Il y a donc suffisamment de quoi s'occuper même si, inévitablement, on rencontrera une certaine répétitivité dans ce dégommage de zombies à la chaîne, mais cela s'avère être un bon défouloir où ce qui compte est de faire le plus de frags possibles et c'est bien là tout ce que l'on veut.
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