Après deux ans d'absence et un WRC 7 en demi-teinte, les Français de Kylotonn (KT Racing) reviennent pour nous présenter le fruit de leur travail, WRC 8. Cette année, l'accent a été mis sur la précision et le réalisme pour coller au plus près le monde du rallye. Disponible depuis le 5 septembre sur PS4, Xbox One, PC et en novembre sur Switch, WRC 8 nous promet un mode Carrière totalement revisité, une physique de conduite retravaillée et la présence de plus de 100 spéciales sur les 14 rallyes du championnat WRC.
- Genre : Course automobile, Simulation, Sport
- Date de sortie : 5 septembre 2019
- Plateforme : PS4, Xbox One, PC et Switch (novembre)
- Développeur : Kylotonn (KT Racing)
- Éditeur : Bigben Interactive
- Prix : 59,99€, disponible sur Amazon
- Testé sur : PC
Sous pression (des pneus)
Quel plaisir de retrouver le championnat du monde des rallyes pour une nouvelle saison accompagné de toute la flotte des pilotes, tel que Sébastien Ogier, le champion du monde en titre, Thierry Neuville, Ott Tänak ou encore Jari-Matti Latvala avec leurs écuries respectives, Citroën Racing, Hyundai World Rally Team ou encore Toyota Motorsport, reproduits le plus fidèlement possible. On y retrouvera également des voitures de légende comme la Lancia Statos ou encore la Volkswagen Polo WRC (championne du monde). Un sérieux concurrent a DiRT Rally qui occupe le trône depuis quelques années.
WRC 8 nous propose une expérience, qui se base sur les conditions réelles du championnat du monde des rallyes avec l'intégration d'une centaine de spéciales répartis sur les 14 pays organisateurs, ce qui offre, encore une fois, un niveau d'immersion incroyable (petit clin d’œil au Rallye de Monte-Carlo). Côté conduite, c'est un véritable régal, étant fan de ce sport automobile, nous nous sommes clairement mis dans la peau du pilote. Il faudra ruser de l'accélérateur et du frein à de multiples reprises et écouter avec discernement les notes de votre co-pilote si vous ne voulez pas vous retrouver dans le décor, mais c'est tellement jouissif. L'environnement joue un rôle essentiel, comme en F1 ou en MotoGP, et il n'est pas rare de perdre le contrôle lors de spéciales terreuses ou encore humides, ce qui nous pousse à redoubler de vigilance et de concentration.
L'adrénaline dans le sang
L'un des gros points forts de ce WRC 8, c'est son nouveau mode Carrière totalement rénové. On y découvre un nouvel univers dans un hub assez fonctionnel est bien rangé. D'un côté, on trouve le calendrier de la saison où l'on peut choisir divers événements spéciaux en plus des spéciales, des entraînements ou tout simplement se reposer pour préparer le rallye suivant. On retrouve aussi la gestion d'équipe, avec là encore une grosse mise en avant du réalisme avec la possibilité de monter sa propre équipe composée de mécaniciens, directeur financer, météorologue, ou encore kinésithérapeute qui ont chacun, bien entendu, des points de talents et de la fatigue, paramètres à prendre en compte lorsqu'on veut gravir les échelons jusqu'en WRC 1. Bien entendu, les points de R&D font leur apparition, avec 4 arbres de compétences à développer et qui vous seront grandement utiles pour asseoir votre suprématie dans les spéciales.
Un mal comme un bien, car s'il est intéressant de pouvoir gérer sa propre équipe, il n'en est pas moins ennuyeux et démotivant pour certains joueurs qui veulent se concentrer sur la route. Il est important de noter que lorsque vous débutez votre Carrière, vous n'avez le choix qu'entre la WRC Junior, et, si vous avez un peu plus l'habitude, la WRC 2, assez dommage de ne pas avoir la WRC 1 dès le départ, ce qui pourrait rendre ronchons certains puristes, d'autant plus que lorsque nous sommes promu, nous chipons la place aux pilotes n°1 des écuries, ce qui retire quelque peu le challenge de se frotter à des pilotes expérimentés, dommage.
Cette année, nous avons la possibilité de paramétrer l'ensemble du véhicule afin de l'adapter au mieux à la spéciale qui l'attend. Les suspensions, les pneus en passant par la hauteur du châssis, tout est offert sur un plateau d'argent pour nous permettre d'adapter la voiture à notre style de jeu, ce n'est pas révolutionnaire, mais c'est un plus qui fait plaisir. D'une manière générale, le mode Carrière de WRC 8 est clairement basé sur le management et sur la progression, un poil rapide quand même.
Il pleut comme vache qui pisse
On peut aussi s'attarder sur le système de météo dynamique, qui offre un challenge supplémentaire à chaque course. Oubliez les courses sommaires ou vous aurez du soleil du départ à l'arrivée et le même nuage qui vous suit pendant 8km, oubliez le Rallye d'Argentine sur fond de coucher de soleil, ce nouveau système de météo dynamique divise en 3 phases distinctes chaque spéciale, rendra les tracés différents et vous obligera à revoir votre manière de conduire, mais aussi, il donne au météorologiste (en mode Carrière) toute son importance, car c'est lui qui vous donnera les informations pour que vous puissiez savoir à quoi vous attendre et adapter votre voiture en fonction, même si, c'est bien connu, la météo n'est pas une science exacte. En soi, ce système de météo dynamique renforce le côté "stratégie" de WRC 8 et ce n'est clairement pas pour nous déplaire.
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