Nous y voilà, la carrosserie est bien lustrée, les amortisseurs viennent d'être changés et le moteur ronronne tel un chat au coin du feu. Dirt Rally 2.0 est sur la ligne de départ, prêt à appuyer sur le champignon et nous salir un peu tout ça. Ce sont les Britanniques de chez Codemasters qui sont une fois de plus au volant de ce nouvel opus, voyons voir si la mécanique reste toujours aussi bien huilée ?
- Genre : Course - Simulation
- Date de sortie : 26 février 2019
- Plateforme : PC, Xbox One, PS4
- Développeur : Codemasters
- Éditeur : Codemasters
- Prix : 49,99 €
- Testé sur PC
Départ dans 4, 3, 2, 1…
Même si Dirt Rally 2.0 est avant tout un jeu de rally (surprise !), nous aurons quand même le plaisir au lancement du jeu d'avoir la possibilité de nommer et choisir quelques éléments de personnalisation de notre pilote comme notamment sa nationalité. Rien de bien exceptionnel concernant les quelques choix s'offrant à nous, ils restent somme toute génériques, néanmoins, ils ont le mérite d'exister et d'être présents. N'oublions pas que ça reste un jeu de bagnoles, alors, n'allons pas commencer à cracher dans la soupe et profitions de cet aspect, d'autant plus que ça peut ajouter un petit côté immersif.
Concernant le menu, il reste simple et épuré, il nous offrira plusieurs modes de jeu différents. Nous aurons le choix de participer au mode « épreuves » qui nous met à la tête de notre propre écurie, nous permettant de participer à plusieurs rallyes à travers le monde avec une gestion de son garage, où l'on pourra acheter de nouvelles voitures, mais aussi les assigner à différents rallyes, sachant qu'une seule et même voiture ne peut pas participer à plusieurs courses à la fois. De plus, nous aurons aussi à gérer notre staff où chacun du personnel à son propre arbre de talents et ses propres spécificités que nous serons amenés à débloquer au fil des épreuves. De ce fait, nous pourrons obtenir des bonus comme des réductions de pénalité pour changement de pneu ou encore un délai de réparation réduit sur certaines pièces de la voiture et bien d'autres.
Ce mode « épreuves » est découpé en plusieurs catégories, les deux principales étant le « rallye » et le « rallycross ». Comme abordé plus haut, dans ces deux catégories, nous serons amenés à participer aux différentes courses proposées à la manière d'un mode carrière. Pour les puristes préférant les petits chemins bucoliques, la carrière rallye sera le meilleur moyen de les satisfaire, au contraire pour les amoureux des courses enragées sur circuit, le mode rallycross sera plus adapté. Dans les deux cas, chacune de ces carrières vous offrira plusieurs heures de jeu.
Enfin, nous pourrons nous mesurer à la communauté dans différents modes défis qui seront amenés à changer de manière quotidienne et hebdomadaire, avec des restrictions sur les types de voitures pour pouvoir y participer. Si jamais nous recherchons plus à lutter contre l'IA dans un mode challenge, il nous sera aussi possible de le faire sur le même schéma.
Pour finir le tour des modes de jeu, la deuxième catégorie phare est le mode de jeu libre. Lui aussi divisé une fois de plus en sous-catégories, nous aurons le choix de prendre part aux rallyes historiques au volant de voitures tout aussi légendaire les unes que les autres comme la fameuse Mini. Dirt Rally 2.0 disposant de la licence officielle, il nous sera aussi possible de participer au « FIA World Rallycross Championship » avec les voitures des pilotes officiels dont notamment la fameuse 208 de notre Sébastien Loeb national. Le mode personnalisé nous autorisera à créer nos propres championnats, quant au « contre-la-montre », nous nous passerons aisément de commentaires pour le présenter ici.
Pimp my ride
Il nous sera proposé de débloquer et de jouer plus de cinquante voitures tout-terrain ayant chacune son cachet et ses spécificités. Nous aurons aussi la possibilité de pouvoir les tester avant achat. Concernant les achats de celles-ci, les crédits utilisés pourront être gagnés à la fin de chaque épreuve. Là où Dirt Rally 2.0 se démarque de la concurrence, c'est bien sur son côté simulation. Effectivement, en changeant de voiture, il ne s’agira pas juste de changer son apparence, mais aussi sa manière de conduire. Effectivement, le style de conduite évoluera en fonction du véhicule choisi. Il y aura d'autres paramètres importants comme par exemple le type de traction ou encore la puissance du moteur. Chacune étant unique et ayant sa propre manière de répondre une fois en piste.
Pour tendre encore plus vers le réalisme et la simulation, il nous sera même possible de réaliser des réglages bien plus poussés sur nos quatre roues, comme l'alignement, les freins, le différentiel, la transmission, les amortisseurs, les ressorts, et même les pneus. De quoi ravir n'importe quel passionné d'optimisation mécanique. Nous pourrons dès lors nous amuser à passer de longues heures à modifier et ajuster le moindre petit paramètre, afin d'adapter nos voitures à notre style de conduite, mais aussi aux différents circuits. Effectivement, le choix des pneus ne sera pas une mince affaire et pourra se montrer capital en fonction de la nature de la piste.
Qui dit réalisme dit aussi gestion des collisions et dégradation des véhicules. Il ne s'agira pas de foncer comme un barjot en se disant ça passe ou ça casse. La moindre sortie de route peut être fatale et nous empêcher de pouvoir continuer la course. Personne n'est à l'abri d'un arbre qui traverse, sans remettre en cause notre talent innée pour les sports mécaniques bien évidemment.
Hormis les gros accidents nous empêchant de pouvoir poursuivre notre course frénétique au meilleur temps, il ne nous sera pas impossible aussi de crever un de nos pneus ou encore cabosser notre carrosserie. Si cela ne se paye pas durant la course en fonction des avaries, il faudra à un moment ou à un autre passer par la case réparation, ce qui finira par vous pénaliser inévitablement lors de vos prochaines courses, car à chaque fois où vous pourrez rafistoler votre véhicule, en fonction des dégâts une perte de temps au classement général vous sera appliqué pour matérialiser la durée importante des réparations.
Repérage
Dirt Rally 2.0 n'est pas en reste en ce qui concerne les circuits, il nous fera voyager à travers six lieux de rallye réels de par le globe comme la Nouvelle-Zélande ou encore les États-Unis pour ne citer qu'eux. Chaque lieu aura son propre terrain qui nous forcera à adapter notre manière de conduire en fonction de la composition des pistes, mais aussi du temps et de l'heure de la journée. Effectivement, la course sera affectée par les conditions météorologiques, qui dégraderont le terrain et le rendra plus ou moins praticable. Plus haut nous parlions des différents dégâts que notre véhicule pouvait subir et un des plus fréquents restent les phares cassés. Il s'agira donc de faire très attention lors des étapes de nuit à ne pas s’amputer de ce précieux moyen d'éclairage. Même si nous pourrons toujours nous en sortir lors de ces étapes sans phares en faisant très attention, notre vigilance se paiera forcément par une perte de temps en nous attelant à ne pas aller trop vite pour ne pas percuter un rocher posé prés de la route et vu au dernier moment.
Il nous sera aussi possible de courir sur les huit circuits officiels du championnat du monde de rallycross FIA avec les catégories Supercars et inférieures officielles. Ici, il s'agira de faire bien entendue attention à la piste, mais aussi à vos adversaires qui n'hésiteront pas à jouer des pare-chocs pour se frayer une place en tête de peloton, ou de se servir de votre mauvais positionnement en plein virage pour rattraper un virage pris de manière trop large. Bien entendu, il est évident que la manière de courir sur ces circuits n'a rien à voir avec celle des circuits rallyes, et il nous faudra un temps d'adaptation ainsi qu'une remise en cause des acquis pour pouvoir adapter notre coup de volant à cette discipline bien particulière qu'est le rallycross.
Passons à la vitesse supérieure
Nous pourrions penser à tort que la simulation ne peut pas convenir à un public non averti et occasionnel. Cependant, Dirt Rally 2.0 réussit à concilier les joueurs à la recherche d'exactitude mais aussi ceux qui le sont moins, voir pas du tout. Facile à prendre en main, au bout de deux trois courses pour les joueurs ayant le plus de difficulté avec les jeux de course, nous nous étonnons lorsque nous commençons à maîtriser de timides dérapages dans des virages à épingle. Il n'en faudra pas plus pour un amateur pour qu'il prenne son pied (au plancher) et s'imagine tel Colin McRae au volant de sa Skoda Fabia.
À l'inverse pour des joueurs plus techniques et perfectionnistes, cette prise en main facile ne les empêchera nullement de pouvoir tirer plein potentiel des nombreux réglages mécaniques, afin de maîtriser encore plus les caractéristiques de chaque voiture et de ce fait pouvoir en tirer le meilleur.
Grappiller de précieuses secondes pour réussir à perfectionner son temps passera forcément par une maîtrise totale de son véhicule et par la modulation de ses réglages, soit afin de palier à des défauts de conduite, soit des défauts liés à la voiture même.
Calendrier des sorties de jeux