Avant d'entrer dans le vif du sujet, faisons rapidement une mise au point pour ceux qui n'auraient pas suivi toute l'histoire. Counter-Strike est le FPS le plus joué à travers le monde, il possède un grand nombre de versions, dont la dernière en date appelée Global Offensive, qui est sortie officiellement le 21 août 2012. Toutefois elle avait été devancée, il y a quelques années, par un autre dérivé de CS développé cette fois-ci par les sud-coréens de Nexon Corporation. Il s'agit d'un mode à part, qui n'est pour le moment pas disponible en Europe puisque les serveurs sont basés en Asie.
Counter-Strike : Online
Counter-Strike : Online a vu le jour en avril 2008 et depuis il a pris pas mal d'ampleur chez nos camarades asiatiques. Ces derniers n'ayant jamais véritablement accroché sur Source, ils étaient à la recherche d'un remplaçant à la vieillissante version 1.6. Finalement, c'est sur le modèle de CS : Online qu'ils se sont tournés, principalement en Chine, et la signature du partenariat entre Nexon Corporation et Valve en avril dernier a permis à ce titre de connaitre un nouvel essor, cette fois-ci dans le monde de la compétition. Il existe d'ailleurs un projet de Counter Strike : Online 2 utilisant, tout comme Source et Global Offensive, le moteur graphique Source Engine.
Les Natus Vincere s'entrainent en Chine sur Counter-Strike : Online
La particularité de CS : Online est qu'il n'est, normalement, disponible qu'en Asie et qu'il tourne sur le vieux moteur graphique de Half-Life premier du nom. Toutefois, on peut apparenter les améliorations graphiques à celles que nous avons pu connaitre sur Condition Zéro, c'est-à-dire plus de détails et un léger lifting permettant de croire que le mode est plus beau alors que, dans le fond, il n'en est rien. Le fonctionnement même de ce titre tranche avec ce que vous avez pu connaitre auparavant. Un système de points existe, vous permettant de jouer contre des adversaires de votre niveau.
Cette trouvaille somme toute banale était une véritable avancée pour ces bons vieux CS qui, jusqu'à aujourd'hui avec le ELO intégré à Global Offensive, ne bénéficiaient pas de cette option aidant grandement à la démocratisation des jeux. Autre avancée, le jeu est entièrement gratuit. Il existe seulement quelques armes que vous pouvez payer avec de l'argent réel en achetant des points, points qu'il est également possible de remporter grâce à son expérience de jeu personnelle (nombre de frags ou accomplissement d'objectifs de missions).
La K1 League
Nous en parlions juste au-dessus, Nexon Corporation et Valve ont signé un partenariat le 5 avril dernier dans le but de développer le second opus du jeu. Eh bien cette nouvelle aventure aura également permis, à partir du 25 de ce même mois, d'officialiser le lancement d'une nouvelle compétition d'envergure en Chine : la K1 League. Cet événement unique aura été le fer de lance de l'émancipation de Counter-Strike : Online dans l'univers du sport électronique. 95 000 $ mis en jeu lors de la première saison, des matchs se jouant en LAN devant un public chinois friand de ce genre d'événements, et surtout situés dans la mégalopole de Shanghai. De manière à attirer toutes les communautés, les organisateurs avaient même prévu huit équipes, dont six chinoises, et deux places réservées aux Européens. Les prétendants à ces deux emplacements étaient prestigieux puisque l'on retrouvait Natus Vincere, Fnatic, Moscow Five ou encore ESC Gaming.
Les Natus Vincere (à gauche) pendant la K1 League
Finalement seuls les Ukrainiens de Na`Vi auront accepté l'invitation chinoise. Les autres ne pouvaient pas se payer un tel déplacement ou n'avaient pas de place dans leur programme pour passer près de trois mois à jouer sur un tout nouveau jeu dont l'avenir était incertain. Cela n'empêcha pas les organisateurs de promettre la tenue d'une seconde saison avant même le début de la première, promettant encore plus de cash et une finale grandiose fin 2012 afin de désigner la meilleure équipe Counter-Strike : Online du monde. Jusqu'à maintenant ils n'ont pas menti car nous sommes aujourd'hui arrivés aux phases finales de la saison deux. Le cash a également grimpé car les vainqueurs toucheront le double de ce qu'ils avaient pu toucher lors du premier événement, soit plus de 30 000 $. Seul point noir de cette compétition, le faible niveau proposé par les Européens qui ne sont clairement pas prêts à se mesurer à leurs camarades chinois.