A une ère où la "guerre des consoles" fait toujours rage malgré une demande pressante de plus de plus de joueuses et joueurs d'y mettre un terme, en permettant notamment l'accès à tous les jeux sur toutes les plateformes, Square Enix est l'un des irréductibles éditeurs à ne proposer notamment sa franchise Final Fantasy presque que sur les consoles de Sony, tout du moins à leur lancement. Pourtant, la donne serait amenée à changer, et c'est un rapport officiel de l'entreprise qui l'évoquait récemment !
Une période difficile pour Square Enix et Final Fantasy
Les nouvelles sont bonnes pour les joueuses et joueurs, un peu moins pour Square Enix. C'est en tout cas le constat assez bref qui peut être fait en survolant un minimum le rapport financier de mai 2024 de l'entreprise qui n'a été rendu public que tout récemment par le biais d'EuroGamer. L'éditeur l'a d'ailleurs lui-même avoué : les profits généras par Final Fantasy VII: Remake et Final Fantasy XVI parus plus tôt cette année "n'ont pas été à la hauteur des attentes" de l'entreprise. Autant dire que l'argent ne rentre plus... plus assez tout du moins !
Cet état de fait confirmé par Square Enix demeure toutefois à tempérer puisqu'on peut aisément supposer que le déploiement tout récent de Final Fantasy XVI sur PC, trois mois après sa sortie sur PlayStation 5, devrait permettre à la firme de connaître un sursaut assez important des revenus générés par cet opus. Cela suffira-t-il ? Pas sûr, surtout quand on sait que rien de tel n'a pour le moment été annoncé pour Final Fantasy VII Remake, et que les profits générés par Final Fantasy XIV, le fameux MMORPG basé sur cette franchise, sont en berne, là encore selon ce même rapport.
Pour le Directeur de Square Enix, Takashi Kiryu, la faute reviendrait en fait entièrement à... Square Enix. Cette perte de profits serait, selon lui, due à des échecs dans la vision stratégique du déploiement de l'éditeur. Plus précisément, les jeux signés Square Enix "se dévoreraient entre eux" parce que trop nombreux et déployés à des intervalles les forçant à entrer en compétition les uns avec les autres. Cet aspect cumulé au fait que d'autres RPGs extrêmement populaires et appréciés aux mêmes périodes, Visions of Mana ou les remasters de Dragon Quest par exemple, aurait coûté cher, très cher à l'entreprise.
Square Enix change la donne et s'ouvre aux autres constructeurs
Si l'état des lieux n'est pas des plus glorieux, cela ne signifie pour autant pas que Square Enix s'apprête à mettre la clé sous la porte. Loin de là ! Non, pour son Directeur l'idée serait en fait d'entrée dans une "stratégie de business multiplateforme". L'un des objectifs de celle-ci serait de s'intéresser davantage aux joueuses et joueurs sur PC, comprenez ici à ne plus faire d'eux des fans de seconde zone bons qu'à attendre les jeux de cet éditeur durant des mois après leur sortie sur les consoles de Sony.
Malheureusement, si cette ouverture à d'autres constructeurs est de bonne augure pour les fans, cela s'est également accompagné de coupures dans les effectifs de l'entreprise en mai dernier, dans la lignée directe des milliers de licenciements qui ont frappé de plein fouet l'industrie vidéoludique alors même que les profits des éditeurs à gros budget avaient battus des records. Une tendance qui n'a d'ailleurs pas cessé depuis puisque Microsoft licenciait, entre autres, plus de 850 salariés principalement chez Activision Blizzard quelques jours plus tôt.
Difficile donc de savoir si l'on doit se réjouir ou être profondément attristés de ces nouvelles, voire même furieux. Une chose est sûre : les choses bougent du côté de Square Enix et en particulier de Final Fantasy, reste à savoir si ces mesures seront suffisantes ou si de nouvelles stratégies seront nécessaires afin de redonner de la force à cette franchise sans pour autant ruiner d'autres centaines de vies au rythme de licenciements toujours plus nombreux semaine après semaine.