Un certain Stephen "Mortdog" Mortimer, développeur ayant acquis 19 ans d'expérience chez Nintendo et Riot Games, aujourd'hui à la tête de Teamfight Tactics, a récemment expliqué comment il percevait Palworld. Le jeu de survie de chez Pocket Pair peut-il avoir un impact néfaste sur le monde vidéoludique ?
"Les jeux se basent sur ce qui existe déjà"
C'est dans une vidéo datée du 28 janvier, sur sa chaîne YouTube, que Mortdog explique en détail comment il voit Palworld et son game design. Selon lui, les jeux sont constitués d'une multitude de couches sur lesquelles travaillent des collaborateurs individuels ou des équipes :
- Le menu
- La progression du jeu
- La conception du système
- L'IA qui contrôle les ennemis
- Le comportement
- Les personnages
- La conception des niveaux
- Les graphiques des niveaux
- Le moteur
Sans parler de Palworld dans un premier temps, il explique avec des exemples concrets comme les jeux Zelda qui n'hésitent pas à reprendre des éléments d'anciens titres de la licence, ou encore Mortal Kombat qui s'est largement inspiré de Street Fighter, que tout cela est tout à fait normal et sain. Pour lui, le développement de jeux est difficile et tout ce qui peut constituer un gain de temps est fondamentalement bon.
Le succès de Palworld pourrait créer une tendance dangereuse ?
Si Mortdog explique donc que l'industrie du jeu vidéo fonctionne toujours en s'inspirant de succès passés, il dit de Palworld qu'il s'agit d'un très bon jeu, mais qu'il reprend environ 70 % de jeux existants et qu'il en rajoute juste un peu. Le problème, c'est que Palworld est un tel succès qu'il pourrait servir de modèle à d'autres studios, avec cette méthode de travail.
Cela pourrait devenir une norme pour les jeux qui reprennent des concepts qui fonctionnent dans d'autres jeux et qui ne font qu'en rajouter une couche pour se différencier ou rester dans la légalité.
Mortdog fait une nette différence entre copier un jeu et repartir soi-même de zéro avec le produit, et avoir du code existant et le modifier. Ainsi, le succès de Palworld lui semble suspect.
Mortdog admet toutefois que ce que Palworld a rajouté est "vraiment, vraiment bon" et que c'est pour cela que le titre fonctionne autant. Son succès (19 millions de copies vendues en 2 semaines) n'est évidemment pas à remettre en cause mais ce que le développeur essaie de montrer c'est qu'il faut faire attention pour l'avenir du jeu vidéo : si tout le monde se met à produire des titres aussi "fainéants" en terme d'originalité, avec autant de succès, cela pourrait effectivement mettre en danger l'industrie.