Lorsqu'il est question d'adaptation cinématographiques réussies, rares sont les exemples en la matière. On pourrait pourtant mentionner le film Warcraft : Le commencement comme faisant partie de l'une d'elles quand bien même il fut critiqué et pas mal boudé en Occident à sa sortie puisque le temps a fait son affaire et beaucoup voient désormais ce film d'un relativement bon oeil. Cela aurait d'ailleurs pu être bien pire, et c'est ce que Blizzard voulait à tout prix éviter pour sa franchise, à tel point que l'éditeur américain a balayé d'un revers de la main l'offre d'un producteur tristement célèbre.
Film Warcraft : les tumultes d'une adaptation très attendue
Originellement annoncé en 2006 par Legendary Pictures et Blizzard Entertainement, l'adaptation de l'univers de Warcraft sur grand écran aura du attendre près d'une décennie pour voir le jour. Et si cette adaptation n'aura pas eu le succès escompté à sa sortie en 2016 en Occident puisque n'ayant réellement percé qu'en Chine, le temps a eu tendance à faire son travail et bon nombre de fans occidentaux considèrent désormais Warcraft : Le commencement comme une plutôt bonne adaptation de leur univers favori.
Et alors qu'encore aujourd'hui les joueuses et joueurs de World of Warcraft, seul descendant encore actif de l'univers Warcraft, espèrent avoir un jour droit à une suite, rien ne semble être prévu de ce côté pour le moment bien que certaines déclarations évoquent de temps à autre qu'il s'agit d'un souhait encore présent dans l'esprit de certains chez Blizzard.
Au-delà des éléments dont on parle souvent à propos de Warcraft : Le commencement, à savoir l'argent qu'il a généré et sa suite inexistante, saviez vous que ce film a, comme de nombreuses productions, une histoire pour le moins intéressante ? A l'origine c'était par exemple le directeur de sa production devait être un certain Sam Raimi, connu aujourd'hui pour ses nombreuses productions notamment pour Marvel Studios avec sa trilogie portant sur Spiderman.
Malheureusement (ou heureusement), on ne saura jamais ce que Warcraft aurait donné entre les mains de Raimi puisque c'est Duncan Jones, fils du chanteur David Bowie, qui s'est vu attribuée la réalisation de cette adaptation très ambitieuse. Et c'était loin d'être gagné puisqu'il a du procéder à de multiples ajustements dans l'écriture du pitch du film alors même qu'il devait dans le même temps surmonter de douloureuses épreuves : les problèmes de santé de sa femme, Rodene Ronquillo, qui était atteinte d'un cancer du sein, ainsi que la perte de son père le 10 janvier 2016. De terribles épreuves couplées à de véritables colosses en tête d'affiche au cinéma l'année de la sortie de Warcraft : Le commencement, notamment Captain America: Civil War pour ne citer que lui !
Blizzard a rejeté la candidature d'un producteur bien connu...
Entre Sam Raimi et Duncan Jones, Blizzard a tout naturellement reçu tout un tas d'offres de la part de multiples producteurs plus ou moins reconnus pour leur travail dans le milieu du cinéma. Et l'une des anecdotes les plus folles à propos de Warcraft : Le commencement concerne justement l'un d'eux qui espérait ajouter cette franchise colossale à la liste des adaptations sur grand écran dont il est à l'origine. Son nom ? Uwe Boll, un producteur allemand particulièrement connu pour ses adaptations communément jugées au mieux bancales, au pire carrément catastrophiques.
Dans une interview parue en 2008 sur MTV, Boll révélait que sa proposition avait été rejetée de façon particulièrement violente par Paul Sams, le Vice président en charge du développement commercial et Chef des opérations de Blizzard Entertainment encore au poste aujourd'hui et ce depuis 1996. Celui-ci lui aurait dit les propos suivants : "Nous ne vendrons pas les droits du film, pas à vous... surtout pas à vous. Il s'agit d'un énorme jeu en ligne à succès, une mauvaise adaptation détruirait tous les revenus que l'entreprise en tire, et peut-être même l'entreprise elle-même."
Un rejet naturellement pas très bien vécu par le tristement célèbre producteur allemand connu notamment pour ses adaptations jugées "catastrophiques" de franchises telles qu'Alone in the Dark (2005), Postal (2007) ou encore Far Cry (2008). Si même Paul Sams estimait qu'il fallait balayer instantanément cette offre, on peut aisément imaginer que World of Warcraft l'a échappé belle : qui sait l'impact qu'aurait pu avoir une adaptation potentiellement ratée de son univers ? Cela étant, Sams a peut-être été mauvaise langue, Uwe Boll aurait peut-être produit quelque chose de formidable, qui sait ? On ne le saura jamais, et mieux valait jouer la carte de la sureté pour l'éditeur américain !