Photo : France Inter
Kameto a été invité sur France Inter, énorme chaîne de Radio, jeudi matin. Il est passé dans le 7/10 de Léa Salamé, qui l'a interviewé comme elle avait pu le faire précédemment avec ZeratoR. En moins de 20 minutes, c'était évidemment compliqué d'aller en profondeur dans les sujets, surtout que l'actualité de Kamel est particulièrement riche avec le KCX 3 qui arrive samedi. Mais on avait surtout peur d'un mauvais traitement de la part d'un média "classique". Par le passé on a déjà eu de mauvaises surprises avec des journalistes prenant de haut des représentants du streaming, de l'esport et plus globalement du gaming... on se souvient tous du traumatisant passage de Squeezie chez Thierry Ardisson dans Salut les Terriens.
J'ai écouté avec attention le passage de Kameto chez Léa Salamé. Après avoir également guetté les différentes réactions sur les réseaux, je me suis dit que ce serait une bonne idée de faire un petit édito pour réagir et commenter ce featuring un peu improbable. Alors qu'on s'était pris la tête il y a plusieurs mois avec un journal comme Marianne, cette fois-ci on a plutôt envie de donner de bons points à France Inter ! Je n'ai pas tout trouvé parfait, mais un vrai travail de recherche a été fait en amont.
Un ton bienveillant et une journaliste qui a fait son travail !
La première chose à souligner, c'est qu'on a trouvé bon l'accueil de France Inter. Alors que l'esport et le gaming n'ont pas toujours bonne presse, ce n'était pas gagné d'avance ! Mais la transition entre les précédents intervenants, venus pour parler mandats présidentiels et démocratie représentative, et Kameto, s'est faite naturellement et en douceur. Léa Salamé n'a pas changé de ton et a pris le streameur au sérieux. Etre professionnel avec ses invités, c'est sûrement la base de son travail... mais avec certains journalistes on a déjà eu le droit à des dingueries. Avant d'entrer dans les détails, soulignons que le résultat a été au rendez-vous. Kameto était venu pour donner une bonne image de lui, de son évènement et plus globalement de la communauté. Son contrat est rempli. Habile avec les mots, touchant et surtout authentique, on est certain que tout le monde a trouvé Kamel sympathique, même ceux qui ne mangent pas de carte graphique. Mais il faut aussi rendre à César, ce qui appartient à César. Sans l'intérêt sincère et le travail de Léa, le fondateur de la Karmine Corp n'aurait pas autant brillé.
La journaliste avait fait ses recherches pour préparer au mieux ce passage de 18 minutes. 18 minutes de direct ça peut paraître court, mais ça peut vite être long s'il y a des blancs qui cassent le rythme. Mais Léa Salamé a bien déroulé pour faire parler le streamer, qui a distribué réponses et petites punchlines bien senties sans discontinuer. Elle était d'ailleurs très bien renseignée pour parler de l'oncle de Kamel, à l'origine du pseudo de Kameto ou pour savoir que Zizou avait envoyé un message à Kamel après le Pixel War. Elle a même pu évoquer, sans offense, le poids du streamer qui l'a poussé à renoncer à participer aux GPs de Squeezie. Impossible d'aborder ces différents sujets sans avoir creusé au préalable !
Une prise de parole qui devra en amènera d'autre... on l'espère !
Le featuring Kameto x Léa Salamé a donc été pour nous plutôt concluant. On a cependant quand même un petit regret. Les échanges étaient courtois, mais ils n'ont pas forcément étaient très en profondeur. Le grand public en a appris plus sur Kamel, son histoire, son métier et sa personnalité. Mais le KCX 3 est passé au second plan, alors qu'à l'origine c'était un peu la raison principale de l'interview. La Karmine Corp et l'esport en tant que tel ont aussi été peu mis en lumière. Le temps était limité et ceci explique en partie cela. Mais sur France Inter on a quand même pris pas mal de temps pour parler de Twitch en général. Notamment du harcèlement, de la misogynie et des liens entre violence et jeux vidéo.
Kameto est forcément légitime pour parler de ça, mais comme de nombreux autres streamers de la communauté française. On aurait aimé que ses deux grosses plus values du moment : le KCX et ses équipes esport soient plus mis en lumière. Aller en profondeur dans ces sujets semble encore un peu difficile et les mêmes thématiques reviennent un peu trop souvent à notre goût, dès qu'un streamer arrive sur un média généraliste, quels que soient ses projets en cours. Pour une première prise de contact, ça reste très positif. Mais on espère qu'une autre invitation survienne à l'avenir, pour aller encore plus loin !