Photo : Germany Travel
De nombreuses personnalités gravitent autour de la Karmine Corp. Mais si beaucoup pensent à Kameto, Prime ou encore Kotei au moment de parler de KC, le CEO c'est Arthur Perticoz. Cet entrepreneur français est arrivé en cours de route, avec son expérience et ses compétences acquises durant ses précédentes aventures (Wynd, Majelan...). Mais il était en quelque sorte-là depuis le début ! Fan inconditionnel de la Karmine Corp et amateur d'esport, il a l'ADN KC en lui.
Juste avant qu'on ne vive un évènement historique en France avec le KCX 3 samedi, Arthur a accepté de s'entretenir avec nous pour évoquer différents sujets. On a évidemment parlé compétitions et cartes graphiques, mais c'était aussi l'occasion de parler business ! Personne n'était plus qualifié que lui pour expliquer les tenants et les aboutissants financiers d'une telle manifestation.
Le KCX 3, un évènement pas loin de l'équilibre
Arthur Perticoz annonce la couleur : "l'objectif du KCX c'est d'être rentable". Même si le but premier n'est pas de gagner de l'argent via l'évènementiel, il ne faut pas non plus que cette fête se transforme en gouffre financier, comme ça peut l'être pour certains artistes qui se produisent à Bercy. Et quand on voit le programme du KCX 3, on sait que les coûts seront forcément très importants. Cette année il y aura 5 matchs et des équipes internationales viennent des 4 coins du monde pour participer au KC vs the Worlds. Pour rappel, LOUD vient du Brésil et T1 vient tout droit de Corée du Sud ! On imagine que le show avec Heuss l'Enfoiré nécessite aussi pas mal de préparation... Le tout, "c'est quasiment le budget d'un prime time sur TF1"!
Mais sur l'évènement la Karmine Corp n'est vraiment pas loin d'être à l'équilibre, notamment parce que les fans ont répondu présent sur la billetterie. S'il y a sûrement un léger déficit, celui-ci '"est très acceptable". Dans tous les cas, il faut aussi savoir prendre du recul. Les retombées du KCX ne se mesurent pas seulement sur le jour J. L'évènement est important sur la durée et offre un rayonnement mondial à la structure. C'est une bonne occasion de se faire connaître en montrant toute la puissance de la KC et de sa communauté.
Pas de TVA à 5 % ni de pass culture
Profitons également de cette occasion pour envoyer un petit message aux autorités publiques... Malgré les discussions, les évènements esport ne bénéficient toujours pas d'une TVA à 5,5%, comme c'est le cas pour des compétitions de sport ou des concerts. La TVA reste à 20 % et si ça peut paraître comme un détail, le manque à gagner peut facilement se chiffrer à 100 000 euros (source : Pop Corn du 23/05/2023). C'est un peu dommage et on a l'impression que le jeu vidéo reste un peu regardé de haut par les décideurs politiques. Alors qu'un event comme le KCX fait briller la France à l'international, un coup de pouce serait bienvenu !
Arthur Perticoz a aussi tenté d'innover en essayant de faire passer les billets du KCX 3 dans le Pass Culture (destiné aux 15-18 ans). Ce dernier offre un crédit de 300 euros aux jeunes pour des "activités culturelles". Le catalogue est particulièrement fourni et on peut acheter des livres, des places de concert, de théâtre ou de cinéma. Certaines œuvres issues de la culture populaire sont intégrés (manga, comédie, concert de K-PoP)... tant mieux pour elles ! Mais le KCX 3 s'est pris un mur et n'a pas été retenu : "L'esport n'est pas considéré comme un objet culturel pour le pass culture"'... et c'est bien dommage !