Cela fait maintenant plus d'un an que nous avons appris que Microsoft désirait s'offrir Activision Blizzard pour la somme de 70 milliards de dollars, et si nous sommes toujours dans l'attente d'une réponse de la part des autorités, il se pourrait que cette histoire finisse mal pour le constructeur américain.
Call of Duty pourrait mettre le rachat d'Activision Blizzard en danger
Si depuis des mois et des mois nous assistons à de drôles d'épisodes entre Sony et Microsoft quant à savoir "que faire de la licence Call of Duty", voici que le ciel s'assombrit du côté de l'américain. En effet, malgré toutes les propositions de Phil Spencer, avec la dernière en date qui est un contrat de dix ans avec la parution de tous les prochains jeux Call of Duty sur les consoles PlayStation, il semblerait bel et bien que Jim Ryan l'emporte...
On s'explique. Si Phil Spencer n'a pas arrêté d'argumenter en expliquant qu'il serait idiot de la part de Microsoft d'empêcher les joueurs PlayStation de jouer à Call of Duty car cela amènerait à une réelle perte de profits pour le constructeur, voici que l'autorité britannique de la concurrence ne l'entend pas de cette oreille. Si celle-ci a rejoint la FTC (Federal Trade Commission) dans son assignation en justice contre Microsoft, elle a avancé que "le rachat pourrait déboucher sur une hausse des prix, moins de choix ou une diminution de l'innovation pour les joueurs britanniques".
Par ici, il faut comprendre que pour l'autorité britannique, la fusion entre ces deux mastodontes pourrait mettre à mal les consommateurs. De plus, ce rachat renforcerait la puissance de Microsoft dans le domaine du cloud gaming, avec alors une concurrence en face qui serait inexistante. Mais alors, que faire de Call of Duty ?
Que va-t-il se passer ?
Si pour le moment le deal entre Activision Blizzard et Microsoft est de plus en plus mis à mal, la CMA a mis en avant plusieurs solutions qui pourraient potentiellement "sauver" cette histoire d'acquisition. Dans un premier temps, elle suggère que Microsoft rachète Activision Blizzard, mais sans les studios de développement qui s'occupent de toute la licence de Call of Duty. De ce fait, la franchise deviendrait autonome et ne serait plus inclue dans le rachat.
Dans un deuxième temps, elle suggère à Microsoft d'acquérir UNIQUEMENT Blizzard et King, excluant alors totalement Activision, et enfin, dans un troisième temps, elle suggère le rachat de King, en mettant de côté Activision Blizzard.
Dans ces trois propositions, le mieux serait peut-être que la franchise de Call of Duty devienne une réelle société à part entière, afin que tous les joueurs puissent profiter des prochains jeux, parce que malheureusement si le constructeur américain n'est pas en faveur pour l'une de ces solutions, l'autorité britannique pourra bloquer totalement le rachat.