Photo : LoL Esports
3 millions de wons coréens, ça représente un peu plus de 2 200 euros selon le cours actuel. C'est le montant de l'amende payée par la structure de LCK, Liiv Sandbox. Dit comme ça, la somme ne casse pas trois pattes à un canard et on imagine que l'organisation n'aura pas trop de mal à éponger cette perte. Mais ce qui est intéressant dans cette histoire, c'est que l'origine de l'amende est un brin ridicule. Deux joueurs de la structure ont été épinglés (Clozer et Burdol). Les deux Coréens n'ont pas conduit en état d'ivresse ou fait preuve de toxicité en soloQ. Ils ont tous simplement joué à League of Legends... Mais dans un cadre qui n'était pas autorisé.
Un tournoi communautaire qui coûte cher...
Doinb, l'ancien champion du monde, n'était pas qualifié aux Worlds en 2022. Pour passer le temps, qui se faisait un peu long durant la présaison, il a décidé d'organiser une sorte de tournois communautaires, des scrims streamés avec des joueurs coréens et chinois, en activité ou retraité. La communauté était évidemment très demandeuse, c'était l'occasion de voir du beau jeu avec des crossovers exotiques.
C'est dans ce contexte que Burdol et Clozer ont été punis. Ils n'auraient pas demandé l'autorisation à Riot Games Korea pour participer à l'évènement, alors que le règlement stipule expressément qu'il faut avoir un accord pour pouvoir prendre part à un tournoi qui n'est pas organisé par Riot (section 9.3). Les autorités ont cependant fait preuve de clémence avec deux circonstances atténuantes. Premièrement, les joueurs n'ont pas fait exprès et deuxièmement, l'autorisation aurait pu être donnée si elle avait été demandée. Leur équipe devra cependant quand même débourser 3 millions de wons.
Une situation qui rappelle la Solary Party
En France, on avait connu une situation un peu similaire l'année dernière avec la Solary Party. Cette dernière avait été déplacée suite à la demande de Riot Games, pendant un temps une annulation avait été même évoqué. Alors que certains parlaient d'une interdiction en bonne et due forme, on a contacté à l'époque Riot Games pour en savoir plus... Et les choses sont beaucoup plus compliquées que ça ! Il n'y a pas d'interdiction à proprement parler, mais des arrangements à trouver avec les dates.
En fonction des parties concernées, il y a des intérêts forcément divergents. On peut donc facilement comprendre pourquoi Riot Games désire garder la main sur ses joueurs professionnels, même s'ils sont employés par une autre structure.