Photo : LoL Esports
Hans Sama, Vetheo ou encore Adam, ne seront pas aux Worlds cette année. Il faut dire que le processus de sélection est particulièrement exigeant. Mais il y aura quand même des joueurs parlant français dans la compétition comme Nisqy (MAD Lions), qui lancera sa campagne dès le Play-In. Francophone et apprécié de tous, il sera notre fil rouge pour le début de la compétition. Nuit après nuit, on vous proposera un suivi de ses performances, en espérant qu'il rejoigne le tableau principal.
Un premier match brouillon pour se chauffer
Même si Nisqy n'a pris qu'une quarantaine de secondes pour récupérer le First Blood de la compétition, on est bien obligé de parler de match poussif pour MAD Lions contre Isurus. L'équipe latino-américaine était sur le papier inférieure, et on a rapidement pu voir qu'il existait une classe d'écart entre les deux concurrents. Les Lions ont immédiatement pris les devants et le midlaner belge a créé pas mal de différences sur la carte, maximisant la mobilité de Taliyah. Malheureusement, la copie est un peu devenue brouillonne sur la fin. Gêné par Grell, le jungler d'Isururs, les Lions ont galéré à conclure et ont même senti le souffle de leurs adversaires dans leur cou. Malgré un net avantage, ils ont pris 40 minutes pour terminer en se faisant ace au passage après un Baron Nashor mal maîtrisé.
Ce manque de régularité et de consistance, c'est la grande faiblesse de MAD Lions cette année et on n'est pas vraiment étonné. Comme au Summer Split, les joueurs alternent le bon et le moins bon. Dans les moments difficile, l'équipe peut cependant toujours compter sur Nisqy. Précieux, il a su calmer le jeu et poser des bons murs pour verrouiller la carte et remettre ses coéquipiers dans le droit chemin. Ce ne fut pas spectaculaire, mais ce fut efficace. Avec un KDA de 8/4/8, il a fait le job.
Un deuxième match technique plutôt bien négocié
La 2e rencontre de la nuit pour MAD Lions fut très technique. Encore une fois, la 4e seed du LEC a toujours fais la course en tête au niveau des golds, en bénéficiant d'un départ canon avec 5 kills rapide en début de partie. Mais, on n'a pas senti les joueurs totalement sereins. Il faut rendre à César ce qui appartient à César et les Turcs d'Istanbul Wildcats ont été valeureux. Ils n'ont rien lâché et se sont même retrouvés avec 3 dragons, menaçant sérieusement d'obtenir une âme élémentaire. Heureusement, cette dernière n'est jamais venue et un grand Unforgiven (14/1/1) a enterré les espoirs des champions de la TCL.
Nisqy durant la partie a évolué sur un fil. Avec son Sylas, il a un peu souffert de son manque de portée. Il devait entrer dans les teamfights avec précaution et il a très souvent joué le rôle de flanker. Le Belge a fait preuve de patience et de clairvoyance pour trouver des bons angles et gêner la progression de l'ennemi. Il s'est raté une seule fois, ce qui aurait pu coûter très cher. Mais globalement, il a rendu une copie très propre, dansant avec la mort et poussant son champion dans ses limites. Le midlaner termine la partie en 3/1/10, un score qui souligne son sens du collectif. Au regard de la configuration de la partie et de son apport, finir avec une seule mort est un petit exploit. La première nuit de Nisqy fut agitée, mais encourageante pour la suite.