Aujourd'hui les séquences cinématiques pré-calculées ne sont plus vraiment à l'ordre du jour dans nos jeux : encore utilisées pour quelques trailers, rares sont les titres qui nous permettent d'en prendre plein les mirettes sur des cutscenes au niveau technique inatteignable par le support sur lequel elles tournent. Logique : les moteurs graphiques font tout aussi bien et avoir des séquences uniquement in-engine doit être une économie de temps et d'argent pour les studios, ça permet aussi d'avoir une identité graphique cohérente de bout en bout. Reste que ces cinématiques étaient bien souvent perçues comme de "petits bonbons", des récompenses pour les yeux après avoir surmonté une étape marquante dans un jeu. Afin de rendre hommage aux cutscenes CGi, on vous propose une petite sélection de 10 intro qui ont marqué l'histoire de la PlayStation et le parcours de joueur de votre serviteur. Bonne lecture et bon visionnage !
- Remarque : Nous nous sommes limités aux introductions de jeux PAL, raison pour laquelle vous ne croiserez pas celles des jeux qui n'ont pas été commercialisés en Europe comme celles de Chrono Cross ou de Xenogears, par exemple.
Heart of Darkness
Cocorico ! Développé en France par le légendaire Éric Chahi et une équipe de douze personnes, heart of Darkness s'étalait sur 2 CD malgré une durée de vie qui n'excédait pas les dix heures de jeu. Mais une fois les premières zones traversées avec Andy, on comprend pourquoi : le jeu est truffé de sublimes cinématiques, donnant beaucoup de rythme à la quête du petit garçon. Quant à son intro, on s'y croirait : doublage, musique, mise en scène... Une vraie claque pour l'époque.
L'Odyssée d'Abe
Là devrait pas y avoir trop de débat : même si vous n'avez jamais joué au jeu, vous avez forcément vu cette cinématique d'introduction au moins une fois dans votre vie. Comme celle de Heart of Darkness (d'ailleurs il s'agit du même genre de jeu), L'Odyssée d'Abe se fait plaisir sur les séquences cinématiques pré-calculées et cette longue mise en place du scénario est surement la cutscene la plus réussie de tout le jeu, grâce à sa mise en scène et à son doublage français de grande qualité.
Tekken 3
Le dernier épisode de la licence de jeux de baston 3D de Bandai Namco (Namco à l'époque) à sortir sur PS1 et quel épisode ! Bourré de contenu et de modes débiles comme le fameux Tekken Ball ou le mode Tekken Force permettant de débloquer le personnage gag Dr Bosconovitch qui ne pouvait combattre qu'allongé, il s'agit durement du Tekken favori de votre serviteur. De plus, le jeu avait le droit à une cinématique bien classe pour illustrer la fin de l'arc de chaque personnage (celle de Gon est énorme) et son introduction est clairement la plus solide de la trilogie PS1.
Soul Blade
Une cinématique culte qui vaut autant pour sa présentation des différents personnages du casting, que pour son thème inoubliable "The Edge of Soul". Si d'un point de vue purement visuel, elle ne fait évidemment pas jeu égal avec les derniers SoulCa, cette intro reste, à notre sens, la meilleure de toute la série de jeux de baston 3D de Bandai Namco.
Final Fantasy VIII
Il fallait bien en choisir un parmi les 3 FF disponibles PS1 et ça a finalement été assez facile, tellement celle de Final Fantasy VIII est au-dessus du lot. Thème qui déchire, séquences d'action qui présentent deux des personnages principaux de l'histoire en train de s'entrainer sous un temps orageux... la classe de bout en bout ! Tout joueur normalement constitué qui a connu cette époque bénie doit avoir les premiers mots de Liberi Fatali gravés quelque part dans leur mémoire : fithos, lusec, wecos, vinosec... Inoubliable, tout comme la chanson Eyes on Me qui se lance pendant le CD3 du jeu.
Legacy of Kain : Soul Reaver
La suite de la saga de Kain, après un Blood Omen à l'ambiance gothique glaciale, particulièrement réussie. La bad ending du premier épisode sert de base à l'épopée de Raziel, jeune vampire déchu, condamné à errer dans les limbes par son maitre, jaloux de ses ailes. Un excellent jeu d'action/aventure parsemé de puzzles et tout en 3D, qui se payait le luxe de se passer entre deux dimensions. De cette intro, on retiendra mais aussi l'arrachage d'ailes sans pitié de Kain, l'univers de Nosgoth toujours aussi sombre, mais aussi et surtout la voix de Bernard Lanneau interprétant Raziel.
Resident Evil
L'un des premiers jeux de la PlayStation et un de ceux qui a grandement contribué à l'essor du survival-horror. Avec cet opening digne d'une série Z, Capcom réussissait l'exploit d'être plus intense que la série Netflix parue y a quelques jours sur le service de streaming. Allez on plaisante (quoique), toutefois impossible que cette ouverture vous ait laissée indifférent à l'époque, avec son jeu d'acteur bien nanar, la voix off qui va avec et son animatronique de chien zombie bien flippant, mais pas pour les bonnes raisons. A noter qu'une version en couleurs non-censurée est disponible dans la version Director's Cut du jeu.
Silent Hill
Impossible d'oublier l'intro du survival-horror de Konami composée de différents extraits du jeu, entre le malaise et la mélancolie, bercée par un thème qui plonge directement le joueur dans l'ambiance. Bien loin du trip zombie de son concurrent le plus direct, SH joue davantage sur l'ambiance macabre de la petite ville coincée entre deux dimensions, pour un titre plus mature qui a fait flippé toute une génération. Une atmosphère surpassée par sa suite, point d'orgue de la série, sorti sur PlayStation 2 quelques années plus tard
Gran Turismo
On a hésite avec celle de GT2 accompagnée de My Favourite Game de The Cardigans, mais finalement c'est bien celle du tout premier épisode qui aura le plus marqué notre esprit de boomer. La raison est simple : on avait jamais vu une telle fidélité graphique sur un jeu de caisses, toutes les séquences issues de replays du jeu collaient une vraie baffe. Quant au jeu, on en parle même pas, c'est culte de chez culte, avec une licence qui continue encore aujourd'hui sur PS5 avec Gran Turismo 7.
Tomb Raider
Difficile d'être passé à côté si vous êtes un joueur des années 90. Les premières aventures de Lara Croft débutaient par un petit briefing de mission à la James Bond, avec une description de l'histoire de l'artéfact Scion, recherchée par la corporation de Natla. C'est encore meilleur avec la voix française de Lara, aka Françoise Cadol, mais impossible de mettre la main dessus en bonne qualité.